Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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Rabattement<br />
de la nappe,<br />
en mètres<br />
I 1<br />
20.0-,<br />
5,0<br />
4.0<br />
3.0-<br />
<strong>2.</strong>0-<br />
1,5-<br />
1.0-<br />
0.8-<br />
1.0<br />
•^_rr£_y- <strong>2.</strong>0-<br />
2,5-<br />
3.0-<br />
4,0-<br />
5.0-<br />
6,0-<br />
7,0-<br />
Sable fin<br />
Espacements <strong>des</strong> aiguilles, en mètres<br />
Sable<br />
grossier<br />
0,3-<br />
1.5-<br />
•1,0-1 <strong>2.</strong>0<br />
1.5"<br />
<strong>2.</strong>0-<br />
3.0-<br />
4,0-<br />
5.0-<br />
Sable<br />
moyen<br />
0.3-]<br />
0,5-<br />
015-, .<br />
0.3 q<br />
0,6 J<br />
Gravier<br />
Gravier<br />
très fin<br />
Sable<br />
grossier<br />
Sable<br />
Gravier moyen<br />
1res fin "°<br />
Sable fin<br />
*"*-o<br />
Fig. 23. — Espacement <strong>des</strong> aiguilles filtrantes dans les sables <strong>et</strong><br />
graviers propres, à granularité uniforme (G. A. Leonards).<br />
Fig. 24. — Écoulement vers un plan drainant horizontal.<br />
Dans les cas usuels, c<strong>et</strong>te valeur est très faible. Cela a<br />
pour conséquence d'entraîner une augmentation considérable<br />
<strong>des</strong> pertes de charge au niveau du drain, c<strong>et</strong>te<br />
augmentation que l'on ne sait pas chiffrer est compensée<br />
par la longueur du drain.<br />
D'une manière générale, on adm<strong>et</strong> que la longueur du<br />
drain doit lui perm<strong>et</strong>tre de traverser la surface sur laquelle<br />
le coefficient de sécurité est minimal (ce système étant<br />
appliqué dans le cas d'instabilité de masse). Leur inclinaison<br />
est au moins égale à 3 % (pour évacuer les sédiments<br />
pendant la réalisation, <strong>et</strong> pour éviter la formation de<br />
cuv<strong>et</strong>te). Pour augmenter leur efficacité, ils devront traverser<br />
toute l'épaisseur de la couche aquifère, puisque la<br />
perméabilité parallèlement à la stratification est beaucoup<br />
plus grande que perpendiculairement.<br />
Pour <strong>des</strong> problèmes d'implantation, on est amené assez<br />
souvent à faire <strong>des</strong> éventails. Dans tous les cas, on<br />
n'oubliera pas de réaliser convenablement les exutoires<br />
<strong>des</strong> drains. Pour ce type de drainage, il n'y a pas de filtre<br />
artificiel, les terrains devront le réaliser. Ainsi, il peut<br />
arriver que les drains se colmatent, leur décolmatage est<br />
possible par lavage.<br />
Ils sont très bien adaptés aux terrains hétérogènes, où ils<br />
perm<strong>et</strong>tent de vider de leur eau <strong>des</strong> poches très perméables,<br />
qui ensuite augmente notablement leur rayon<br />
d'action, <strong>et</strong> aux terrains fissurés. Une étude géologique<br />
précise est nécessaire pour repérer les directions <strong>des</strong><br />
fissures, qui perm<strong>et</strong>tra de déduire celle <strong>des</strong> drains.<br />
Il est conseillé, avant de lancer un chantier compl<strong>et</strong> de<br />
drains subhorizontaux, de s'assurer de leur efficacité par<br />
quelques drains d'essai.<br />
Masques drainants<br />
Ils sont constitués par <strong>des</strong> couches de matériaux drainants,<br />
mis en place sur le <strong>talus</strong> (fig. 25). Si on considère<br />
deux <strong>talus</strong> réalisés à la même pente, l'un sans masque,<br />
l'autre avec masque, la stabilisation est obtenue par :<br />
1. les meilleures caractéristiques du matériau, si le cercle<br />
de glissement est un cercle de pied;<br />
<strong>2.</strong> la butée réalisée par le masque, pour les cercles profonds<br />
(rôle analogue aux banqu<strong>et</strong>tes de stabilisation <strong>des</strong><br />
<strong>remblais</strong>);<br />
3. par le drainage : le masque étant généralement réalisé<br />
en matériaux beaucoup plus perméables que le terrain, on<br />
considère que le drainage du terrain se fait au contact<br />
terrain-masque, <strong>et</strong> qu'ainsi il ne règne pas de pression<br />
hydrostatique à l'intérieur du masque.<br />
Si le matériau utilisé est relativement peu perméable, il<br />
faut tracer le réseau d'écoulement à l'intérieur du masque.<br />
Ainsi, dans le calcul de stabilité, le rôle de l'eau est très<br />
diminué;<br />
4. un eff<strong>et</strong> annexe du masque est la protection superficielle<br />
du terrain. Il évite en particulier la formation de<br />
fissures de r<strong>et</strong>rait, qui favorise l'infiltration <strong>et</strong> l'action du<br />
gel.<br />
|H<br />
Fig. 25. — Masque drainant.<br />
Il existe trois types de masque : triangulaire, trapézoïdal<br />
ou à épaisseur constante. Le choix se fera, d'une part en<br />
fonction du type de rupture contre lequel il faut se<br />
protéger (cercle de pied ou profond), d'autre part de la<br />
stabilité à court terme, le masque triangulaire ou trapézoïdal<br />
nécessitant <strong>des</strong> terrassements à une pente supérieure à<br />
la pente définitive.<br />
La réalisation du masque étant très onéreuse (emprise <strong>et</strong><br />
terrassement supplémentaires), il convient de le dimensionner<br />
le mieux possible. Pour cela, on fait les calculs de<br />
stabilité classique, en tenant compte de ses caractéristiques<br />
hydrauliques <strong>et</strong> mécaniques.<br />
En première approximation, on peut adm<strong>et</strong>tre que sa<br />
hauteur minimum H correspond à la zone d'émergence de<br />
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