Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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OBJECTIFS DES MAITRES D'ŒUVRE<br />
L'objectif principal du maître d'ceuvre quel que soit le<br />
type d'ouvrage est de fixer rapidement <strong>et</strong> solidement les<br />
sols dénudés en les m<strong>et</strong>tant à l'abri <strong>des</strong> divers agents<br />
d'érosion (P. Hénensal, 1971).<br />
Les espèces choisies devront donc généralement remplir<br />
les conditions suivantes :<br />
— fixer le sol le plus profondément possible, être<br />
durables, être rustiques.<br />
A ces conditions générales s'ajouteront <strong>des</strong> conditions<br />
plus particulières liées aux types d'ouvrages <strong>et</strong> au milieu<br />
naturel :<br />
— résistance à <strong>des</strong> variations de température de très<br />
grande amplitude (zones de montagne par exemple),<br />
— résistance au sel contenu dans le sol <strong>et</strong> au sel apporté<br />
par <strong>des</strong> embruns (zones littorales <strong>et</strong> portuaires),<br />
— résistance au piétinement (zones de parking ou de<br />
passage pour piétons),<br />
— résistance à la sécheresse (zone méditerranéenne),<br />
— taille peu élevée (terre-pleins centraux d'autoroute <strong>et</strong><br />
autoroutes urbaines).<br />
ÉLÉMENTS DU COMPLEXE ÉCOLOGIQUE<br />
Climat<br />
Il faut définir pour chaque cas, le profil climatique de la<br />
zone, de façon à déterminer les pério<strong>des</strong> de l'année ou<br />
l'ensemencement est possible sans risque grave d'échec<br />
(P. Hénensal <strong>et</strong> A. Spake, 1974).<br />
Ces risques d'échecs sont liés :<br />
— aux basses températures hivernales,<br />
— aux fortes températures estivales,<br />
— à la pluviométrie.<br />
BASSES TEMPÉRATURES<br />
Pour chaque espèce il existe un seuil de température<br />
au-<strong>des</strong>sous duquel la germination ne peut avoir lieu.<br />
Chaque espèce possède une plus ou moins grande résistance<br />
au froid, au stade plantule. La connaissance de ces<br />
deux caractères perm<strong>et</strong> de déterminer la date ultime <strong>des</strong><br />
semis d'automne <strong>et</strong> celle du début <strong>des</strong> semis de printemps.<br />
FORTES TEMPÉRATURES<br />
Comme pour les basses températures elles ont une<br />
influence à deux sta<strong>des</strong> du cycle végétatif. Tout d'abord<br />
au stade de la levée, elles peuvent par <strong>des</strong>sèchement du<br />
substrat, interdire la germination. Ensuite dans la période<br />
de croissance, avant l'établissement d'un système radiculaire<br />
normal, elles peuvent provoquer la mort de jeunes<br />
plants dans une proportion importante.<br />
C<strong>et</strong>te action <strong>des</strong> fortes températures est particulièrement<br />
sensible dans toutes les zones méridionales ou continentales<br />
où elle est souvent conjuguée à celle du vent. Dans ces<br />
régions la perte d'eau par évapo-transpiration est considérable<br />
<strong>et</strong> la capacité de rétention en eau <strong>des</strong> sols est la<br />
plupart du temps insuffisante pour la compenser. Par<br />
conséquent dans la mesure où l'arrosage est impossible, il<br />
faut que les plantes abordent c<strong>et</strong>te période avec un<br />
enracinement suffisamment profond pour survivre. On<br />
peut donc, en fonction <strong>des</strong> données macroclimatiques<br />
généralement disponibles aux stations régionales de la<br />
météorologie, déterminer les dates optimales <strong>des</strong> semis.<br />
162<br />
i.<br />
PLUVIOMÉTRIE<br />
Ce facteur est également primordial pour déterminer la<br />
période possible d'ensemencement. Il peut jouer dans un<br />
sens bénéfique ou non selon les cas. En eff<strong>et</strong> dans les<br />
régions à pluviométrie étalée <strong>et</strong> bien répartie, à précipitations<br />
sans caractère orageux prononcé on peut estimer<br />
qu'il va corriger l'eff<strong>et</strong> limitant <strong>des</strong> fortes températures<br />
estivales. En revanche en région méridionale notamment<br />
les précipitations sont souvent très violentes <strong>et</strong> ont un<br />
eff<strong>et</strong> d'érosion considérable sur les pentes. A titre<br />
d'exemple, on a enregistré en 1974 <strong>des</strong> précipitations de<br />
84 mm en 14 h à Salon-de-Provence. Il est donc nécessaire<br />
dans ce cas que les plantes aient un enracinement suffisant<br />
avant la période <strong>des</strong> fortes pluies pour tenir les terrains.<br />
M A C R O ET MICRO-CLIMAT<br />
Les facteurs macro-climatiques sont généralement les plus<br />
accessibles à l'étude grâce à la documentation disponible<br />
aux services de la météorologie nationale : moyennes <strong>des</strong><br />
températures mensuelles, durée d'insolation, précipitations<br />
atmosphériques, bilan hydrologique.<br />
L'évaluation <strong>des</strong> éléments du bilan hydrologique est faite<br />
en suivant régulièrement la balance entre les gains dûs aux<br />
précipitations atmosphériques <strong>et</strong> les pertes provoquées<br />
par l'évapotranspiration du sol. On en déduit en outre :<br />
— les fluctuations de la réserve,<br />
— le déficit d'alimentation en eau de la végétation. Ce<br />
déficit constitue en même temps un indice qualitatif de<br />
« sécheresse ».<br />
L'étude générale du climat de la zone considérée est<br />
évidemment à compléter par l'étude du micro-climat du<br />
site lui-même. Par exemple l'exposition <strong>des</strong> terrains a une<br />
influence sur la durée d'ensoleillement <strong>et</strong> la quantité d'eau<br />
reçue. Le résultat sur la végétation peut se traduire par un<br />
certain r<strong>et</strong>ard d'un <strong>talus</strong> par rapport à son vis-à-vis. Or s'il<br />
s'agit d'une pente particulièrement sensible, il est évident<br />
que l'augmentation de la durée de l'enracinement de la<br />
végétation constitue un risque important d'échec. Il est<br />
d'ailleurs souvent nécessaire de compenser ces différences<br />
dues au micro-climat par un choix d'espèces différent.<br />
En conclusion de c<strong>et</strong>te étude très succincte <strong>des</strong> facteurs<br />
climatiques importants, il apparaît indispensable que les<br />
maîtres d'oeuvre prennent en compte dans leurs étu<strong>des</strong><br />
préliminaires les renseignements de la météorologie.<br />
Ils pourront ainsi incorporer les ensemencements dans le<br />
planning d'exécution du chantier, en choisissant la période<br />
la plus favorable tout en tenant compte du rythme <strong>des</strong><br />
travaux de terrassement.<br />
Pério<strong>des</strong> favorables<br />
D'après les constatations faites sur ces dernières années,<br />
les pério<strong>des</strong> favorables sont : l'automne (—~ mm<br />
) <strong>et</strong> surtout<br />
le printemps.<br />
, J , F , M ! A , M J ( J , A s , 0 N , D ,<br />
Midi de la France | |<br />
Plaine d'Alsace<br />
Vosges<br />
Pério<strong>des</strong> possibles<br />
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y ///////////////A~ . y/,<br />