Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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Echelle<br />
L L, u •4.<br />
L- \*<br />
0 1 m<br />
Echelle pour les<br />
contraintes principales 100<br />
\*<br />
100 200 (kN/m J l<br />
/u,=0,5 (variations de volume nulles à court terme) <strong>et</strong><br />
E = 1200 kN/m 2<br />
[valeur moyenne obtenue sur les cinq à<br />
six premiers mètres de hauteur lors d'essais triaxiaux<br />
consolidés anisotropes non drainés] (fig. 6). Les déplacements<br />
horizontaux <strong>et</strong> verticaux sont supposés nuls au<br />
contact du substratum.<br />
La distribution <strong>des</strong> variations de contraintes est présentée<br />
sur la figure 7. On y observe que :<br />
— les courbes , ' ^,°"° c<br />
' ont <strong>des</strong> allures très voisines<br />
Ap Ap Ap<br />
de la distribution de Ap;<br />
Ar<br />
— la courbe -.— montre un accroissement très sensible à<br />
Ap<br />
mi-pente du <strong>talus</strong>.<br />
C<strong>et</strong>te variation se traduit par <strong>des</strong> rotations <strong>des</strong> contraintes<br />
principales dont l'évolution en fonction du chargement est<br />
présentée figure 8.<br />
Ces calculs de contraintes sont associés à <strong>des</strong> calculs de<br />
déplacements élastiques utilisés ci-après.<br />
Étude <strong>des</strong> déplacements verticaux<br />
Les déplacements verticaux ont été mesurés en de nombreux<br />
points; sur la figure 9 on a représenté les principaux<br />
résultats relatifs au niveau du terrain naturel sous le<br />
remblai; la position de la surface de rupture est bien<br />
localisée par la différence de comportement entre le<br />
repère Si, qui a connu de forts déplacements, <strong>et</strong> le repère<br />
S3, qui s'est peu déplacé. Hors du remblai, on ne note<br />
guère de différences entre les déplacements <strong>des</strong> repères<br />
jusqu'à l'amorce de la rupture. Ce n'est qu'au stade <strong>des</strong><br />
très grands déplacements que l'accroissement du soulèvement<br />
en E2 perm<strong>et</strong> la localisation de la surface de rupture.<br />
Par ailleurs, on notera que, d'une façon générale, les<br />
déplacements sont restés de faible ampleur (centimétrique)<br />
jusqu'à la rupture. On pourrait y voir la<br />
\|¿<br />
\Le AU<br />
Fig. 8. — Évolution <strong>des</strong> contraintes principales.<br />
la valeur de la p<strong>et</strong>ite<br />
contrainte principale<br />
Pour chaque étape v \<br />
on représente 1 ^ ^ ^<br />
la valeur de la grande<br />
contrainte principale<br />
manifestation du caractère fragile attribué par L. Bjerrum<br />
(1972) à ces types de sol de fondation.<br />
Pour interpréter ces résultats, on examinera (fig. 11) les<br />
déplacements verticaux en surface (Si, S3, E2, E,) <strong>et</strong> en<br />
profondeur (P,, P 2, P 6 <strong>et</strong> P 8). Sur les graphiques on a<br />
représenté les tassements (ou les soulèvements) avant la<br />
rupture en fonction de la hauteur du remblai. En traits fins<br />
figurent les tassements calculés, en traits forts continus<br />
les tassements mesurés; sur ces derniers on note, sauf en<br />
E2 <strong>et</strong> E-i, <strong>des</strong> «décrochements» verticaux résultant de la<br />
consolidation ou du fluage (ou <strong>des</strong> deux) qui se sont<br />
produits en dehors <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de chargement; dans<br />
certains cas (P,, P 2, Ps), les valeurs correspondantes sont<br />
d'ailleurs du même ordre de grandeur que les tassements<br />
élastiques, en sorte que ceux-ci sont pratiquement insaisissables.<br />
En S,, S3 <strong>et</strong> P 6 on a soustrait ces valeurs<br />
parasites <strong>des</strong> tassements mesurés : les courbes en tir<strong>et</strong>é<br />
constituent alors les déplacements élastiques effectifs.<br />
Les différents graphiques de la figure 11 montrent que le<br />
modèle élastique choisi donne <strong>des</strong> résultats conformes aux<br />
mesures en P, <strong>et</strong> E2 <strong>et</strong> approximatifs en S,; en revanche<br />
<strong>des</strong> discordances très sérieuses apparaissent en P 6, S2 <strong>et</strong> S3<br />
(indépendamment de la dispersion due aux phénomènes<br />
évoqués) mais aussi en P 2, P„ <strong>et</strong> P 3.<br />
Étude <strong>des</strong> déplacements horizontaux<br />
On a représenté figure 10 les déplacements de segments<br />
initialement verticaux, correspondant à deux étapes de<br />
chargement (hauteurs de <strong>remblais</strong> égales à 2,25 <strong>et</strong> 3,35 m).<br />
On observe que le calcul <strong>et</strong> les mesures concordent de<br />
façon satisfaisante tant en 7, qu'en h pour une hauteur<br />
du remblai de 2,25 m. Pour une hauteur de 3,35 m, la<br />
concordance est encore bonne en J 3, à la limite de la zone<br />
de glissement; en revanche, en L, le déplacement mesuré<br />
est supérieur à ce que prévoit le calcul; c<strong>et</strong>te divergence<br />
peut être attribuée à la manifestation du fluage.<br />
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