Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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Fig. 7. — Diagraphie sonique dans un massif granitique<br />
avec indication du RQD.<br />
tres pour donner <strong>des</strong> indications précises sur la structure.<br />
Cependant avec <strong>des</strong> dispositifs particuliers, on peut m<strong>et</strong>tre<br />
en évidence les principales directions de fracturation.<br />
Les diagraphies soniques facilitent l'interprétation <strong>des</strong><br />
profils sismiques donnés par la sismique réfraction.<br />
L'ingénieur qui étudie la stabilité d'une masse rocheuse<br />
attend du géologue une <strong>des</strong>cription claire de la structure à<br />
partir de laquelle il pourra appliquer une analyse mécanique<br />
se fondant sur un schéma structural. C<strong>et</strong>te transition<br />
entre <strong>des</strong> observations souvent qualitatives <strong>et</strong> un modèle<br />
quantitatif constitue la difficulté majeure. Aussi est-il<br />
indispensable que le géologue <strong>et</strong> l'ingénieur travaillent en<br />
commun de manière à c que le modèle mécanique<br />
s'appuie sur un schéma structural qui ait quelque rapport<br />
avec la réalité imposée par la nature toujours trop complexe<br />
pour l'ingénieur.<br />
COMPORTEMENT MÉCANIQUE<br />
DES DISCONTINUITÉS<br />
Considérons deux blocs séparés par une discontinuité<br />
dont l'aire est égale à A.<br />
Si on exerce une sollicitation ayant une composante de<br />
traction perpendiculairement au plan de discontinuité P, la<br />
résistance au décollement est faible <strong>et</strong> est, en général,<br />
négligée dans les étu<strong>des</strong> de stabilité lorsqu'il n'y a pas de<br />
ponts rocheux. La présence de ponts rocheux accroît très<br />
sensiblement la résistance au décollement. L'importance<br />
174<br />
a.<br />
<strong>des</strong> ponts rocheux est caractérisée par le degré de séparation<br />
x :<br />
x<br />
A<br />
SAp : somme <strong>des</strong> aires <strong>des</strong> ponts rocheux.<br />
La résistance au décollement est alors donnée par<br />
ou e s t<br />
(1 - x) R t Rt l a<br />
résistance en traction du matériau<br />
constituant les ponts rocheux. Le degré de séparation x<br />
est extrêmement difficile à déterminer en place.<br />
Si on applique un effort normal N au plan P (fig. 8), <strong>et</strong> un<br />
effort tangentiel croissant T, les déformations propres de<br />
la discontinuité sont en général très supérieures aux<br />
déformations propres <strong>des</strong> blocs que l'on néglige souvent.<br />
La discontinuité constitue avant ia rupture une hétérogénéité<br />
locale de faible épaisseur où se concentrent les<br />
déformations. La déformabilité propre de la discontinuité<br />
peut être caractérisée par deux courbes :<br />
— la première donne le tassement u„ en fonction de la<br />
contrainte normale cr„ supposée uniforme;<br />
— la seconde donne le déplacement tangentiel u, en<br />
fonction de la contrainte de cisaillement T supposée<br />
uniforme.<br />
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Fig. 8. — Définitions de la raideur normale <strong>et</strong> de la raideur<br />
tangentielle d'une discontinuité.<br />
Certains auteurs ont proposé de caractériser ces deux<br />
courbes avant la rupture par deux coefficients :<br />
— la raideur normale /?„= — ><br />
U„<br />
— la raideur tangentielle /?,= — •<br />
Mais ces courbes peuvent être difficilement assimilées à<br />
<strong>des</strong> droites, néanmoins la connaissance d'une valeur<br />
même approchée de ces paramètres serait très utile dans<br />
de nombreux problèmes.<br />
Si pour un effort normal donné, on trace la courbe<br />
donnant la contrainte de cisaillement T en fonction du<br />
déplacement tangentiel au-delà de la rupture, on peut<br />
obtenir schématiquement les comportements suivants<br />
(fig. 9) :<br />
— un comportement type plastique où la résistance maximale<br />
dite de pic est peu différente de la résistance<br />
résiduelle. Ce type de comportement est obtenu lorsque<br />
les épontes en contact sont planes <strong>et</strong> lisses, ou peu<br />
rugueuses, ou si le matériau de remplissage est une argile à<br />
faible indice de consistance. La résistance au cisaillement<br />
est donnée par l'équation :<br />
T =<br />
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