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Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais

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tance au cisaillement le long du cercle est assez différente<br />

selon qu'elle est exprimée en contraintes totales ou en<br />

contraintes effectives.<br />

Afin de r<strong>et</strong>rouver la valeur F = 1, le long du « cercle<br />

observé », on a recherché quelle devrait être la répartition<br />

<strong>des</strong> pressions interstitielles dans la zone sans mesures<br />

pour satisfaire c<strong>et</strong>te valeur (fig. 33).<br />

Dans un premier temps, on a placé une répartition<br />

Au = yH, où y H représente le «poids du remblai» au<br />

niveau du terrain naturel; la valeur de F est encore trop<br />

élevée : F = 1,40. Pour atteindre une valeur très proche de<br />

1, (F= 1,03), il a fallu entrer dans le calcul une répartition<br />

telle que L\u = 1,3 yH.<br />

Pressions calculées<br />

Fig. 33. — Calcul de stabilité en contraintes effectives le long du<br />

cercle « observé ».<br />

De telles valeurs locales d'excès de pressions interstitielles<br />

ne pourraient s'expliquer que par un effondrement de<br />

la structure du sol, hypothèse émise par N. R. Morgenstern<br />

<strong>et</strong> al. (1969) pour expliquer de brusques accroissements<br />

de pressions; on en a effectivement noté sur un<br />

piézomètre, lors <strong>des</strong> grands déplacements, au cours de la<br />

rupture de Narbonne (fig. 34).<br />

Concernant le remblai de Lanester, on a fait deux types de<br />

calculs de stabilité en contraintes effectives :<br />

1. On a d'abord fait un calcul circulaire classique, recherchant<br />

la valeur minimale du coefficient de sécurité dans<br />

les conditions suivantes :<br />

Fig. 3<strong>2.</strong> — Remblai de Narbonne;<br />

calculs en contraintes<br />

effectives, répartition de la<br />

résistance au cisaillement le<br />

long du cercle le plus défavorable.<br />

— le remblai a atteint la hauteur constatée lors de la<br />

rupture, mais on ne tient pas compte <strong>des</strong> fissures verticales<br />

qui y ont fait leur apparition;<br />

— les pressions interstitielles introduites dans le calcul<br />

sont les pressions mesurées lors de la rupture.<br />

H<br />

(m)<br />

8<br />

4<br />

0<br />

Lur idi Ma rdi Mere edi Je udi Vend redi<br />

Au (10" 2 kN/rr l 2<br />

Au (10" )<br />

2 Au kN/rr 1<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0<br />

/<br />

r /<br />

1<br />

en<br />

ébut de 1<br />

UDture J<br />

rands<br />

acement!<br />

O " O a<br />

T.<br />

r~~<br />

Fig. 34. — Accroissement de la pression interstitielle lors <strong>des</strong><br />

grands mouvements.<br />

On trouve alors F mi„ = 1,46, le cercle correspondant étant<br />

par ailleurs sensiblement différent de la courbe de rupture<br />

observée. Sur le cercle de calcul reprenant la courbe de<br />

rupture dans le sol de fondation, on obtient une valeur<br />

plus forte encore : F =1,65 (fig. 35).<br />

Pour <strong>des</strong> hauteurs plus faibles du remblai le coefficient de<br />

sécurité calculé en contraintes effectives évolue selon la<br />

courbe de la figure 36; on note, d'une part une anomalie<br />

pour les hauteurs de remblai les plus importants (due à<br />

l'instabilité, dans ce cas, du calcul par la méthode de<br />

Bishop) d'autre part que les résultats sont proches de ceux<br />

obtenus pour le calcul en contraintes totales. En tout état<br />

de cause, le calcul, en contraintes effectives, lors de la<br />

rupture, ne rend compte du glissement ni en position de la<br />

surface de rupture, ni en valeur du coefficient de sécurité.<br />

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