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Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais

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La stabilité <strong>des</strong> <strong>remblais</strong> sur sols mous<br />

Il y a environ douze ans que les Laboratoires <strong>des</strong> Ponts <strong>et</strong><br />

Chaussées ont commencé à se préoccuper <strong>des</strong> questions<br />

de stabilité <strong>des</strong> <strong>remblais</strong> sur sols mous : c'était à l'occasion<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de franchissement de vallées tourbeuses<br />

par l'autoroute Al Paris-Lille. Depuis, ce genre d'étude<br />

s'est multiplié, cela faisant partie <strong>des</strong> activités courantes,<br />

mais non routinières, <strong>des</strong> Laboratoires <strong>des</strong> Ponts <strong>et</strong><br />

Chaussées.<br />

La stabilité <strong>des</strong> <strong>remblais</strong> sur sols mous concerne tant les<br />

vases ou argiles molles que les tourbes; il apparaît cependant<br />

que les problèmes sont moins cruciaux avec ces<br />

dernières, aussi les recherches se sont-elles surtout orientées<br />

vers les sols fins normalement consolidés, peu consistants<br />

: c'est ce suj<strong>et</strong> qui sera traité étant donné, par<br />

ailleurs, que ces matériaux se prêtent beaucoup mieux que<br />

les tourbes aux diverses recherches.<br />

On fait ci-après le point <strong>des</strong> connaissances en matière<br />

d'étude de stabilité. Ces étu<strong>des</strong> peuvent être exécutées<br />

suivant l'une <strong>des</strong> quatre voies suivantes.<br />

Calculs à la rupture<br />

On considère l'équilibre limite d'un massif de sol limité<br />

par une « courbe de rupture » : l'étude se fait en<br />

contraintes totales ou contraintes effectives (plus<br />

rarement) en utilisant <strong>des</strong> paramètres de résistance au<br />

cisaillement résultant soit d'essais en place, soit d'essais<br />

en laboratoire.<br />

Expérimentations en vraie grandeur<br />

Le recours à la construction de <strong>remblais</strong> édifiés jusqu'à la<br />

rupture est tout à fait exceptionnelle; en France, il a été<br />

r<strong>et</strong>enu à Narbonne, en 1967, compte tenu de la longueur<br />

de l'autoroute A 9 (section Orange-Narbonne) à construire<br />

sur sols mous dans c<strong>et</strong>te région <strong>et</strong> de l'intérêt qu'il y avait<br />

à vérifier les concepts du calcul. Les autres ruptures<br />

provoquées (Lanester en 1969, Saint-André-de-Cubzac en<br />

1974) l'ont été pour satisfaire <strong>des</strong> objectifs de recherche.<br />

Certains résultats obtenus à Narbonne <strong>et</strong> à Lanester<br />

seront évoqués dans c<strong>et</strong> article ainsi que dans celui de<br />

Bull. Liaison Labo. P. <strong>et</strong> Ch., spécial, décembre 1976<br />

G. PILOT<br />

Chef de la section de mécanique <strong>des</strong> sols<br />

Laboratoire central <strong>des</strong> Ponts <strong>et</strong> Chaussées<br />

I.-P. Magnan <strong>et</strong> G. Pilot, le remblai expérimental de<br />

Lanester dans ce même ouvrage.<br />

Calculs en déplacements<br />

C<strong>et</strong>te méthode consiste, à partir <strong>des</strong> lois de comportement<br />

<strong>des</strong> sols obtenues expérimentalement (en place <strong>et</strong> en<br />

laboratoire) à déterminer les déplacements de l'ouvrage; la<br />

notion de coefficient de sécurité utilisée dans les calculs à<br />

la rupture peut être remplacée par la notion de déplacements<br />

admissibles. C<strong>et</strong>te voie est tout à fait expérimentale<br />

actuellement, mais les espoirs qu'elle suscite sont tels<br />

qu'ils seront assez largement abordés à la fin de c<strong>et</strong><br />

article.<br />

Essais en modèles réduits<br />

L'étude du comportement d'ouvrages divers peut se faire<br />

en soum<strong>et</strong>tant, en centrifugeuse, un modèle réduit de c<strong>et</strong><br />

ouvrage à un champ d'accélération centrifuge judicieusement<br />

choisi. C<strong>et</strong>te méthode est employée depuis déjà<br />

assez longtemps en URSS, plus récemment (depuis<br />

1969) en Grande-Br<strong>et</strong>agne où les résultats obtenus sont<br />

prom<strong>et</strong>teurs. Compte tenu de la spécificité de c<strong>et</strong>te technique,<br />

on ne le traitera pas dans c<strong>et</strong> article, le point en ayant<br />

été fait par ailleurs.<br />

CALCUL DE LA STABILITÉ<br />

L'expérience <strong>et</strong> l'usage ont dégagé un mode de calcul<br />

classique à court terme, en contraintes totales : on étudie<br />

d'une part le risque de rupture par poinçonnement du sol<br />

de fondation, d'autre part le risque de glissement rotationnel<br />

<strong>des</strong> <strong>talus</strong>. Dans les deux cas, on considère généralement<br />

qu'une valeur globale F =1,5 du coefficient de<br />

sécurité m<strong>et</strong> à l'abri <strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong> provenant du concept<br />

de calcul en contraintes totales, <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de calcul <strong>et</strong><br />

<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de détermination de la cohésion non drainée<br />

C; concernant la cohésion C„ on avait admis que la<br />

mesure en place au scissomètre, développée depuis son<br />

introduction par Cadling en 1948, donnait <strong>des</strong> valeurs<br />

significatives.<br />

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