Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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profondeur par rapport à la surface n'a libéré au bout de<br />
9 ans que 50 % de la variation de pression due au déchargement;<br />
plus de 10% de la valeur initiale de c<strong>et</strong>te variation<br />
subsistent 90 ans après les travaux. Ces valeurs sont<br />
toutes théoriques mais donnent une idée de l'importance<br />
de la durée du régime transitoire. En place, le temps de<br />
rééquilibrage <strong>des</strong> pressions interstitielles peut se trouver<br />
considérablement réduit à cause, entre autres, de la fissuration<br />
préexistante <strong>et</strong> de l'ouverture de c<strong>et</strong>te fissuration<br />
consécutive au déchargement, la perméabilité de masse<br />
devenant beaucoup plus grande que la perméabilité de la<br />
matrice; de plus, l'évolution vers le nouveau régime<br />
permanent commence pendant l'exécution <strong>des</strong> travaux.<br />
Observations en place<br />
Les résultats expérimentaux sont très peu nombreux;<br />
certains tendraient à conclure que l'état à « court terme »<br />
est plus éphémère que ce que l'on peut envisager a priori,<br />
canal de Kimola (E. Kankare, 1969), d'autres, en revanche,<br />
que le délai est très long, tranchée d'Edgwarebury<br />
(P. R. Vaughan <strong>et</strong> H. Walbancke, 1973).<br />
La tranchée de la Bosse-Galin<br />
La <strong>des</strong>cription de c<strong>et</strong>te expérimentation figure dans l'article<br />
de F. Blondeau <strong>et</strong> D. Queyroi de c<strong>et</strong>te première<br />
partie. La tranchée se situe principalement dans de la vase<br />
argileuse (O't) ayant une cohésion non drainée C„ de<br />
l'ordre de 20 kN/m 2<br />
, une perméabilité mesurée en place<br />
voisine de 10~ 9<br />
m/s pour un indice <strong>des</strong> vi<strong>des</strong> compris entre<br />
1,50 <strong>et</strong> 1,90. Les ruptures surviennent quelques heures<br />
après la fin <strong>des</strong> terrassements. Les mesures piézométriques<br />
tendent à prouver que l'écoulement permanent s'établit<br />
rapidement <strong>et</strong> qu'il suit le rythme <strong>des</strong> terrassements,<br />
cela étant corroboré par l'échec du calcul en contraintes<br />
totales <strong>et</strong> l'accord, a posteriori, du calcul en contraintes<br />
effectives.<br />
Le canal de Kimola (E. Kankare, 1969)<br />
Le canal de Kimola, en Finlande, a été construit dans une<br />
argile sensible, d'origine glaciaire, légèrement surconsolidée<br />
<strong>et</strong> peu consistante (C = 24 à 40 kN/m 2<br />
, w = 53 %,<br />
Fig. 5. — Evolution de la<br />
pression interstitielle en<br />
fonction du temps pour le<br />
déblai de la figure 4. Les<br />
chiffres 1, 5, 7, 8, 9 <strong>et</strong> 10<br />
sont les numéros <strong>des</strong> piézomètres<br />
(cf. positionnement<br />
sur la figure 4), w<br />
est le niveau de la nappe<br />
extérieure au <strong>talus</strong> (canal<br />
de Kimola, d'après<br />
E. Kankare).<br />
12<br />
^=53, w p=26, sensibilité S, = 16, fraction argileuse<br />
58%). Une dizaine de piézomètres, dont la localisation est<br />
indiquée sur la figure 4, ont donné l'évolution <strong>des</strong> pressions<br />
interstitielles sur une période de 17 mois couvrant<br />
l'exécution <strong>des</strong> derniers terrassements du canal. Sur la<br />
figure 5, on remarque n<strong>et</strong>tement les variations saisonnières<br />
<strong>des</strong> pressions interstitielles, en particulier sur les<br />
piézomètres situés près de la surface du terrain <strong>et</strong> en<br />
amont, les valeurs les plus fortes sont obtenues au printemps<br />
à la fonte <strong>des</strong> neiges <strong>et</strong> à l'automne pendant les<br />
fortes pluies. L'excavation rapide, d'une durée de six<br />
jours <strong>et</strong> d'une profondeur de 5 m, exécutée à la dragline<br />
en maintenant le canal hors d'eau a conduit à une chute<br />
rapide <strong>des</strong> pressions interstitielles dans la zone de la<br />
tranchée; c<strong>et</strong>te chute est due à la fois au déchargement du<br />
terrain <strong>et</strong> aux modifications <strong>des</strong> conditions hydrauliques<br />
aux limites. La durée du régime transitoire est courte, de<br />
l'ordre de 20 à 30 j; elle est visible, en particulier sur les<br />
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