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Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais

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Fig. 4. — Schéma type pour le calcul<br />

en rupture circulaire.<br />

— la résistance au cisaillement mobilisée dans la fondation,<br />

le long de c<strong>et</strong>te courbe, est la cohésion non drainée<br />

qui, ne dépendant pas de la contrainte normale appliquée<br />

sur la surface de rupture, s'introduit facilement dans les<br />

calculs. Il n'y aura que la résistance au cisaillement dans le<br />

remblai dont le traitement serait un peu plus délicat, mais<br />

son importance n'est pas dominante vis-à-vis de la résistance<br />

du sol de fondation (de l'ordre de 10%);<br />

— la méthode usuelle de calcul (méthode de Bishop) se<br />

réduit presque à un simple calcul <strong>des</strong> moments <strong>des</strong> efforts<br />

moteurs <strong>et</strong> <strong>des</strong> efforts résistants.<br />

Dans c<strong>et</strong> esprit, l'estimation du coefficient de sécurité se<br />

fait en recherchant le cercle le plus défavorable, la fonction<br />

calcul se faisant soit sur ordinateur soit par abaques<br />

(G. Pilot <strong>et</strong> M. Moreau, 1973).<br />

COMPORTEMENT DES REMBLAIS CONSTRUITS<br />

SUR SOLS MOUS<br />

Le nombre <strong>des</strong> ruptures observées en France est assez<br />

peu élevé car :<br />

— les <strong>remblais</strong> sur sols mous constituent <strong>des</strong> «points<br />

singuliers » <strong>et</strong> à ce titre, ils sont l'obj<strong>et</strong> d'étu<strong>des</strong> détaillées<br />

ayant précisément pour but d'éviter les glissements;<br />

— dans bien <strong>des</strong> cas la construction est suffisamment<br />

lente pour qu'une consolidation partielle <strong>des</strong> sols de<br />

fondation se produise; il en résulte une augmentation de la<br />

cohésion qui n'est pas prise en compte dans le calcul.<br />

Cependant, un bon nombre de ces ruptures n'est pas<br />

explicable par le schéma habituel de calcul : le coefficient<br />

de sécurité réel étant inférieur au coefficient calculé.<br />

C<strong>et</strong>te discordance conduit à se poser les deux questions<br />

suivantes :<br />

— de faibles valeurs, non prévues <strong>et</strong> non connues, du<br />

coefficient de sécurité ne sont-elles pas à l'origine de<br />

déplacements horizontaux de fluage d'où il résulterait <strong>des</strong><br />

tassements additionnels qui sont habituellement mis au<br />

compte <strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> théories de la consolidation?<br />

— de telles sous-estimations de la sécurité ne sont-elles<br />

pas dangereuses lorsque <strong>des</strong> <strong>remblais</strong> sont construits<br />

à proximité d'ouvrages reposant sur <strong>des</strong> fondations profon<strong>des</strong>?<br />

L'intérêt <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de stabilité va donc au-delà de<br />

l'estimation propre de la sécurité. Ces étu<strong>des</strong> fournissent<br />

un important facteur d'appréciation du comportement du<br />

remblai lui-même en ce qui concerne les tassements ainsi<br />

que son action vis-à-vis <strong>des</strong> structures adjacentes. A ces<br />

deux titres également il est important de savoir évaluer<br />

correctement le coefficient de sécurité.<br />

Ruptures observées par les Laboratoires <strong>des</strong> Ponts<br />

<strong>et</strong> Chaussées<br />

En dix ans, il s'est produit une dizaine de ruptures de<br />

<strong>remblais</strong> sur sols mous. On possède une assez bonne<br />

documentation pour cinq d'entre elles que l'on va traiter<br />

(elles ont déjà fait l'obj<strong>et</strong> d'une synthèse détaillée,<br />

G. Pilot, 1973).<br />

R E M B L A I DE PORNIC (1963)<br />

Ce remblai (fig. 5) est construit sur 17 m d'argile molle,<br />

dont les limites d'Atterberg sont tv L = 80 <strong>et</strong> I„=A5.<br />

Ces dépôts sont normalement consolidés, hormis une<br />

couche superficielle de 2 m d'épaisseur. En <strong>des</strong>sous la<br />

cohésion non drainée s'abaisse jusqu'à 10 kN/m 2<br />

.<br />

Ce glissement constitue un exemple de rupture par poinçonnement<br />

: l'affaissement (1,20 m) <strong>et</strong> l'étalement se sont<br />

produits symétriquement par rapport à l'axe.<br />

Un calcul préliminaire de stabilité classique en rupture<br />

circulaire, en affectant le matériau de remblai <strong>des</strong> caractéristiques<br />

y = 20 kN/m'. c' = 10kN/m 2<br />

,

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