Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Fig. — Exemple de problème de stabilité.<br />
Soit encore :<br />
M<br />
M = ITD<br />
X<br />
Sv i /-»<br />
(Sv+ty <strong>et</strong>; :avec -^-=1,<strong>2.</strong><br />
= 7r7J 3<br />
S„(l,2+l) ouencore S ^ ^ ^ y<br />
Ce qui nous donne en définitive :<br />
5 _ 1,343<br />
= 1,174.<br />
S„ 1,143<br />
Nous avons donc, compte tenu <strong>des</strong> deux hypothèses<br />
faites, une relation entre la résistance au cisaillement<br />
globale mesurée au scissomètre, <strong>et</strong> la résistance au cisaillement<br />
dans un plan horizontal.<br />
Si nous r<strong>et</strong>enons maintenant le cas de la stabilité à court<br />
terme d'un remblai qui correspond au schéma de la<br />
figure 18, nous savons par expérience que le cercle critique<br />
pour un sous-sol homogène a de fortes chances<br />
d'être tangent au substratum, <strong>et</strong> que son centre doit se<br />
situer sensiblement à mi-<strong>talus</strong>, légèrement au-<strong>des</strong>sus du<br />
niveau de la plate-forme du remblai; traçons un tel cercle.<br />
Pour la partie du cercle qui recoupe le sous-sol nous<br />
pouvons le découper en six tranches d'égales largeurs. En<br />
fait nous allons r<strong>et</strong>enir trois tranches puisque nous avons<br />
un axe de symétrie. En mesurant sur les cor<strong>des</strong> l'inclinaison<br />
de ces trois arcs de cercle par rapport à l'horizontale,<br />
<strong>et</strong> en nous reportant à l'ellipse d'anisotropie, nous pouvons<br />
calculer la moyenne de la résistance au cisaillement<br />
réellement mobilisée S, sur ce cercle, en fonction de S v ou<br />
de S H- Pour le cas de figure donné nous obtenons :<br />
Il en découle que<br />
c _ 1,003+ 1,028+1,086,<br />
-S„ = 1,04S„.<br />
3<br />
S_<br />
Sr'<br />
1,174 Sn<br />
1,04 S H<br />
= 1,13.<br />
Ainsi nous avons dans ce cas de figure, une résistance<br />
mesurée au scissomètre classique, de 13% supérieure à<br />
celle qui sera réellement mobilisée le long du cercle de<br />
rupture. Comme nous avons d'autre part une relation<br />
quasi linéaire entre le coefficient de sécurité <strong>et</strong> la cohésion<br />
non drainée (G. Pilot, 1967), c<strong>et</strong> écart de 13 % par rapport<br />
aux prévisions se r<strong>et</strong>rouvera au niveau du coefficient de<br />
OH<br />
sécurité réel, la non-prise en compte de l'anisotropie<br />
conduisant à une surestimation de c<strong>et</strong>te sécurité par<br />
rapport à la rupture.<br />
CONCLUSION<br />
De la présente étude nous pouvons tirer les conclusions<br />
suivantes :<br />
1. La méthode du moulin<strong>et</strong> coaxial perm<strong>et</strong> de simplifier<br />
considérablement la mesure de l'anisotropie en place <strong>des</strong><br />
argiles.<br />
Par rapport à la méthode de Aas, en trois points, la masse<br />
de travail est environ de 2,5 fois moindre, de même la<br />
dispersion <strong>des</strong> résultats est environ de 2,5 fois moindre.<br />
C<strong>et</strong>te technique perm<strong>et</strong> en particulier d'envisager la<br />
mesure ponctuelle de l'anisotropie.<br />
<strong>2.</strong> Les essais réalisés dans <strong>des</strong> plans orthogonaux perm<strong>et</strong>tent<br />
de conclure que la répartition <strong>des</strong> contraintes en bout<br />
de pale se situe exactement à mi-chemin entre le cas de la<br />
répartition uniforme <strong>et</strong> celle de la répartition triangulaire.<br />
La connaissance exacte de ce coefficient p = 3,5 est utile<br />
pour une bonne précision dans le calcul <strong>des</strong> coefficients<br />
de moulin<strong>et</strong>s classiques, elle est indispensable pour une<br />
interprétation correcte <strong>des</strong> mesures d'anisotropie.<br />
3. Les mesures d'anisotropie effectuées sur trois sites de<br />
la région Br<strong>et</strong>agne sud, qui correspondent à <strong>des</strong> formations<br />
d'argiles limoneuses légèrement surconsolidées,<br />
conduisent à <strong>des</strong> rapports supérieurs à l'unité, compris<br />
OH<br />
entre 1,03 <strong>et</strong> 1,18.<br />
Paradoxalement, le site de Béganne qui affiche une anisotropie<br />
visible, avec <strong>des</strong> passages varvés, à lits argileux,<br />
silteux <strong>et</strong> tourbeux, se situe dans la moyenne <strong>des</strong> trois<br />
sites du point de vue résultats.<br />
Les mesures ponctuelles réalisées ne perm<strong>et</strong>tent pas de<br />
différencier <strong>des</strong> zones, les variations du coefficient d'anisotropie<br />
sont relativement monotones en profondeur, la<br />
zone surconsolidée de surface n'a pas d'influence marquante<br />
sur ce rapport.<br />
115