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Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais

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Anisotropie<br />

E, <strong>et</strong> Ec délimitent la plage de variation du «module<br />

d'élasticité», Em étant une valeur intermédiaire. Les<br />

valeurs de E, sont 1,5 à 2 fois plus élevées en striction<br />

qu'en compression alors que le mode de sollicitation influe<br />

assez peu sur les valeurs de £ 50 d'une part <strong>et</strong> de E c d'autre<br />

E E<br />

part. Les valeurs moyennes de —7 <strong>et</strong> de —7 caractérisant la<br />

CTo O~o<br />

vase normalement consolidée sont respectivement de 92 <strong>et</strong><br />

de 55 pour une vitesse de déformation de 0,6 %/h.<br />

Influence de la vitesse de déformation<br />

On peut considérer en première approximation que<br />

les courbes contraintes-déformations obtenues à partir<br />

d'essais de même type (CAU <strong>et</strong> EAU) effectués à <strong>des</strong><br />

vitesses différentes se déduisent les unes <strong>des</strong> autres par<br />

affinité. Dans ces conditions la loi de variation <strong>des</strong> modules<br />

avec la vitesse de déformation est identique à la loi de<br />

variation de la résistance :<br />

RÉSULTATS DES ESSAIS EN PLACE<br />

Comparaison avec les résultats de l'étude en laboratoire<br />

Les valeurs du coefficient Ko déterminées au pressiomètre<br />

autoforeur sont récapitulées figure 20 ainsi que les résultats<br />

obtenus en laboratoire. Les variations de la résistance<br />

au cisaillement réduite, tirées <strong>des</strong> essais en place, sont<br />

représentées figure 21 en fonction de la profondeur. On a<br />

également reporté sur c<strong>et</strong>te figure, les valeurs de<br />

CTo<br />

tirées <strong>des</strong> essais de laboratoire, ces valeurs ont été corrigées<br />

de façon à tenir compte d'une vitesse de déformation<br />

uniforme de 18 %/h qui est approximativement la vitesse<br />

mise en jeu au cours <strong>des</strong> essais en place <strong>et</strong> <strong>des</strong> essais<br />

triaxiaux UU classiques.<br />

Ces résultats font apparaître :<br />

— une divergence totale entre les valeurs de Ko mesurées<br />

au pressiomètre autoforeur <strong>et</strong> au triaxial, les premières<br />

étant au moins deux fois plus fortes que les secon<strong>des</strong>;<br />

— une bonne concordance entre les valeurs de la résistance<br />

au cisaillement mesurées au pressiomètre autoforeur<br />

<strong>et</strong> au triaxial dans l'essai CAU. C<strong>et</strong>te concordance est<br />

0<br />

a. 6<br />

•<br />

• \<br />

• /<br />

+<br />

-—^ '<br />

*<br />

• LA B0RAT0IRE<br />

+ PR ESS10MÈTRE<br />

AU T0F0REUR<br />

1 1 1 "~l<br />

0 0.5 1 1,5 K 0 2<br />

Fig. 20. — Comparaison <strong>des</strong> valeurs de K 0 mesurées en place <strong>et</strong><br />

en laboratoire.<br />

126<br />

surprenante si l'on tient compte du fait que les mo<strong>des</strong> de<br />

sollicitation mis en jeu dans les deux essais sont très<br />

différents <strong>et</strong> que la vase de Lanester présente une anisotropie<br />

marquée vis-à-vis de la résistance au cisaillement;<br />

— que la résistance au cisaillement sv voisine de la<br />

résistance s„ obtenue au moyen du scissomètre de chantier<br />

classique, est à peu près toujours supérieure à celle<br />

déterminée par l'intermédiaire du pressiomètre autoforeur<br />

ou dans l'essai CAU. La cohésion non drainée déduite <strong>des</strong><br />

essais UU est du même ordre que c<strong>et</strong>te dernière. Il<br />

s'ensuit qu'un calcul de stabilité classique basé sur les<br />

résultats <strong>des</strong> essais au scissomètre de chantier ou de<br />

l'essai UU surestime la résistance le long du cercle de<br />

glissement. La résistance prise en compte dans un tel<br />

calcul est en eff<strong>et</strong> approximativement la résistance mesurée<br />

dans l'essai CAU, or du fait de l'anisotropie, la<br />

résistance mobilisable sur une partie de la ligne de glissement<br />

est inférieure à c<strong>et</strong>te valeur.<br />

Les calculs effectués par la méthode <strong>des</strong> éléments finis<br />

montrent effectivement que la prise en compte de l'anisotropie<br />

<strong>et</strong> de la vitesse de déformation perm<strong>et</strong>tent d'expliquer<br />

la rupture du remblai expérimental de Lanester<br />

(Y. Meimon, 1975 <strong>et</strong> article de Y. Meimon <strong>et</strong> H. Josseaume<br />

à paraître);<br />

— que le rapport |r mesuré au scissomètre à pales<br />

coaxiales est toujours inférieur à l'unité au-delà d'une<br />

profondeur de 2 m. Il varie alors de 0,6 à 0,9, sa valeur<br />

moyenne étant de 0,75. Ce résultat ne peut être interprété<br />

RESISTANCE RE0UITE J¿<br />

1 1 1 1<br />

1 2 3 4<br />

Fig. 21. — Variation en fonction de la profondeur <strong>des</strong> valeurs<br />

résistance réduite mesurées à partir d'essais triaxiaux (UU <strong>et</strong><br />

CAU) <strong>et</strong> d'essai en place (pressiomètre autoforeur <strong>et</strong> scissomètre<br />

à pales axiales). Ces valeurs ont été rapportées à une vitesse de<br />

déformation de 9 %/h.

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