programmes decennaux sur les conditions de vie des ... - RECOFEM

dignité et à leur personnalité. C‟est le cas en matière administrative de l‟indépendancejusqu‟en 1995 où il n‟existait qu‟une seule juridiction en charge de ce contentieux.Les juridictions de Bandiagara, de Douentza et de Bankass quasiment en ruine avant 2000,ont été entièrement reprises par le PRODEJ. Aujourd‟hui, dans ces juridictions, les requêtesémanant des femmes et relatives aux questions de violence et d‟abus dans leurs foyers ainsique les problèmes liés à la succession y sont discutés et tranchés.Les enquêtes sondages soulignent que l‟engouement des femmes dans la saisine desjuridictions de Bamako, Ségou et Mopti oscille entre 30% et 45% par rapport à la situationavant l‟intervention du PRODEJ en 1999.Quant à la construction de nouvelles maisons d‟arrêt et à la rénovation des anciennes, cetteinitiative a eu pour effet de contribuer au renforcement de la sécurité et de la paix au sein desCercles et Régions abritant ces maisons de détention. L‟objectif de sécurisation de l‟universcarcéral contribue aussi à sécuriser la vie et les biens des populations notamment ceux desfemmes et des couches vulnérables. Généralement, elles sont les premières victimes lors desévasions de détenus ou d‟augmentation du taux de criminalité et de délinquance au sein despopulations.Les moyens logistiques à travers l‟achat de véhicules pour permettre la multiplication desaudiences foraines et le transfèrement des prévenus des centres de détention aux juridictionsont eu un impact visible dans la distribution de la justice à travers un rapprochement deproximité des justiciables notamment des femmes.En définitive, la construction des édifices (juridictions et maisons d‟arrêt) et l‟obtention demoyens logistiques ont eu un impact positif en rapprochant davantage les femmes desservices publics de la justice mais aussi en protégeant leurs personnes contre des actesattentatoires à leurs biens et à leur dignité (édification des centres de détention).Des enquêtes sondages à travers les régions, il ressort que l‟apport du PRODEJ en termesd‟investissements consacrés aux femmes et aux personnes démunies est resté faible dans lesrégions de Kayes et de Sikasso comme l‟indique le tableau ci-après.Tableau n° 02 / Perception des populations par rapport au volume des investissementsréalisés par le PRODEJ en faveur des femmes par régionPerception par rapport aux investissementsProfessionsRégion Femmes/filles MPFEF juridiques Total % EffectifBamako 36 1 10 47 46,08 102Gao 26 0 8 34 34,00 100Kayes 0 3 3 6 6,00 100Mopti 74 9 10 93 93,00 100Sikasso 2 2 6 10 10,10 99Total 138 15 37 190 37,92 50129