1. Introduction1.1. Problématique Femme et EducationDans une récente étu<strong>de</strong> « Inégalités <strong>de</strong> genre, croissance et lutte contre la pauvreté au Mali »,<strong>les</strong> auteurs Yves BOURDET, Assa Gakou DOUMBIA et Inga PERSSON, soulignent fort àpropos que « Le niveau d’éducation atteint par <strong>les</strong> femmes influe fortement <strong>sur</strong> leur placedans la division du travail, leurs rémunérations et leurs <strong>conditions</strong> d’existence. L’éducationconstitue également un facteur crucial pour as<strong>sur</strong>er la capacité <strong>de</strong>s femmes à influencer <strong>les</strong>décisions familia<strong>les</strong>, socia<strong>les</strong> et politiques. Une amélioration <strong>de</strong> l’accès à l’éducation plusrapi<strong>de</strong> pour <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> que pour <strong>les</strong> garçons contribue aussi à une plus gran<strong>de</strong> égalité <strong>de</strong> genre,en raison <strong>de</strong>s fortes inégalités initia<strong>les</strong>. Les investissements dans l’éducation <strong>de</strong>s femmesjouent un rôle déterminant dans la dynamique du genre. Les investissements <strong>de</strong>s parents et <strong>de</strong>la société dans l’éducation <strong>de</strong>s enfants (et dans <strong>les</strong> autres types <strong>de</strong> capital humain, comme lasanté), en particulier dans celle <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong> comparée à celle <strong>de</strong>s garçons, va jouer un rôledéterminant pour l’égalité <strong>de</strong> genre <strong>de</strong>s générations futures ».Ces remarques confirment et confortent un slogan bien connu, fréquemment mis en exerguelors <strong>de</strong>s célébrations <strong>de</strong>s journées internationa<strong>les</strong> d‟alphabétisation (le 08 septembre <strong>de</strong>chaque année). Ce slogan affirme « Alphabétiser une femme, c’est alphabétiser une famille,c’est alphabétiser toute une nation ».Depuis l‟avènement <strong>de</strong> la troisième République, l‟éducation constitue la priorité <strong>de</strong>s priorités.Le pays, pour accélérer son développement, a décidé <strong>de</strong> renforcer la formation et l‟éducation<strong>de</strong> la population ; d‟où l‟option <strong>de</strong> la refondation et du développement du système éducatif.La concrétisation <strong>de</strong> cette option a été traduite dans le Programme Décennal <strong>de</strong>Développement <strong>de</strong> l‟Education (PRODEC) qui vise une scolarisation universelle à travers <strong>les</strong>éco<strong>les</strong> fondamenta<strong>les</strong> et <strong>les</strong> Centres d‟Education pour le Développement (CED). L‟objectifdéclaré du PRODEC „„un village, une école et/ou un CED’’ <strong>de</strong>vrait, en effet, permettre <strong>de</strong> :- garantir l‟équité à l‟école en renforçant l‟éducation <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong> et la formation <strong>de</strong>sfemmes ;- donner un sens et un contenu au slogan „„l‟école aux communautés‟‟ ;- lutter efficacement contre <strong>les</strong> phénomènes d‟abandon et <strong>de</strong> mauvaise fréquentationscolaire ;- consoli<strong>de</strong>r la politique <strong>de</strong> décentralisation ;- réaliser l‟alphabétisation pour tous.Nonobstant cette volonté politique affichée et malgré <strong>les</strong> efforts consentis et une incontestableavancée, la situation réelle <strong>de</strong> la scolarisation <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong> et la formation <strong>de</strong>s femmes, a encorebesoin d‟être fortement renforcée. Car en règle générale, au Mali, dans le domaine <strong>de</strong>l‟éducation, <strong>les</strong> jeunes fil<strong>les</strong> font face à <strong>de</strong>ux problèmes majeurs : beaucoup ne sont passcolarisées par <strong>les</strong> parents et, parmi cel<strong>les</strong> qui accè<strong>de</strong>nt à l‟école, très peu arrivent à y resterpour poursuivre leurs étu<strong>de</strong>s et finir ne serait-ce qu‟un cycle secondaire.52
Quant à l‟alphabétisation et à la formation <strong>de</strong>s femmes, el<strong>les</strong> sont également caractérisées parle faible niveau <strong>de</strong> développement et la gran<strong>de</strong> disparité entre <strong>les</strong> données relatives auxhommes et aux femmes. En effet selon <strong>les</strong> données CPS <strong>de</strong> 2008, 65,8% <strong>de</strong>s alphabétisés sont<strong>de</strong>s hommes et seulement 34,2% sont <strong>de</strong>s femmes. Il apparait que <strong>de</strong>s efforts sont nécessairespour as<strong>sur</strong>er <strong>de</strong>s résultats quantitatifs et qualitatifs en matière d‟alphabétisation et <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>s femmes.Au Mali, <strong>les</strong> femmes, selon <strong>les</strong> estimations du RAVEC <strong>de</strong> juillet 2010, représentent 50,5%d‟une population totale estimée à 14.517.176 habitants. La population rurale est estimée àenviron 70%. Les femmes constituent un groupe social particulièrement défavorisé. Ladisparité en défaveur <strong>de</strong> la femme est visible à tous <strong>les</strong> niveaux. On note, en effet :- le manque d‟instruction pour 71,7% <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> 15 à 49 ans ;- le taux d‟alphabétisation faible <strong>de</strong> 12,1% contre 48,3% pour <strong>les</strong> hommes (1998) ;- le taux brut <strong>de</strong> scolarisation <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong> 73% contre 91,2% pour <strong>les</strong> garçons (1 er cycle,2009) avec <strong>de</strong>s déperditions plus fréquentes chez <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> au cours <strong>de</strong> leur cursusscolaire ;- le faible accès aux instances publiques <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision (14 femmes députées <strong>sur</strong>147 à l‟Assemblée Nationale, 6 femmes Ministres dans un Gouvernement <strong>de</strong> trente(32) membres en 2009) ;- ainsi qu‟un statut juridique <strong>de</strong>s femmes marqué par <strong>de</strong>s dispositions discriminatoiresdans certains textes <strong>de</strong> loi (la loi <strong>sur</strong> le mariage notamment) ;- la non reconnaissance <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> leurs droits dans <strong>les</strong> faits et la méconnaissance <strong>de</strong>leurs droits par <strong>les</strong> femmes el<strong>les</strong>-mêmes.Afin d‟apporter <strong>de</strong>s réponses à ces disparités et contraintes qui sont <strong>de</strong> nature à entraver ledéveloppement socio-économique du pays et à augmenter la participation <strong>de</strong>s femmes à la <strong>vie</strong>publique, le Gouvernement du Mali, à travers le Ministère <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la Femme, <strong>de</strong>l‟Enfant et <strong>de</strong> la Famille, a adopté une Politique Nationale et un Plan d‟action national quivisent, entre autres, à réduire le taux d‟analphabétisme <strong>de</strong>s femmes en général, à améliorer lascolarisation <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong>; à renforcer l‟équité hommes-femmes et à lutter contre la pauvreté <strong>de</strong>sfemmes.L'équité du genre a été retenue comme thème transversal dans le Cadre Stratégique <strong>de</strong> Luttecontre la Pauvreté (CSLP) et le Cadre Stratégique <strong>de</strong> Croissance et <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> laPauvreté (CSCRP) dont s‟est doté le Mali <strong>de</strong>puis 2002, <strong>de</strong>venu le cadre unique <strong>de</strong>s politiqueset stratégies <strong>de</strong> développement du pays à moyen terme ainsi que le principal document <strong>de</strong>négociation avec l‟ensemble <strong>de</strong>s Partenaires Techniques et Financiers.La plupart <strong>de</strong>s <strong>programmes</strong>/projets initiés dans le cadre <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> cette politiquene visent pas expressément le renforcement <strong>de</strong> l'équité hommes/femmes, mais aboutissentnéanmoins à <strong>de</strong>s résultats intéressants en termes <strong>de</strong> promotion sociale, économique, culturelleet politique <strong>de</strong>s femmes, bien que l‟ampleur <strong>de</strong> ces évolutions soit difficilement appréciable.Le PRODEC relève <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> programme. C‟est ce qui explique sa présence parmi <strong>les</strong>53
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