programmes decennaux sur les conditions de vie des ... - RECOFEM

‣ les pesanteurs sociales empêchent les femmes de défendre leurs droits à visagedécouvert devant les tribunaux.La justice est perçue par les femmes (56%) comme étant un refuge des hommes pour« légitimer » leurs abus.La quasi-totalité des femmes interrogées (93%) estiment que l‟institution judiciaire ne peutvéritablement défendre les droits des femmes que lorsqu‟elle porte en son sein une majoritéde femmes. 72% d‟entre elles estiment que les débats doivent être menés dans les languesnationales et 85% pensent qu‟il convient d‟impartir un délai raisonnable (1 mois maximum)au juge pour vider sa saisine.3. Conclusions partiellesAu terme de l‟étude de l‟impact du PRODEJ sur les femmes, un certain nombre de constats sedégage :• Pendant les phases „‟ initiation et conception „‟ du PRODEJ, la dimension genre n‟apas été suffisamment prise en compte ;• La participation des femmes a été faible sinon marginale pendant les journées deconcertation et de consultation en vue de l‟adoption des principaux textes ;• La participation des femmes aux consultations et concertations autour des projets detextes concernant les femmes est restée très timide surtout dans les Régions de Kayes(7%) et de Sikasso 13,13%) ;• Les femmes n‟ont pas été associées aux phases d‟exécution et d‟évaluation duPRODEJ ; l‟implication des ONG et associations de défense des droits des femmes envue d‟exécuter certaines « tâches », ne saurait être considérée comme une réelleparticipation. L‟implication des femmes dans le suivi et l‟évaluation du PRODEJ estdemeurée marginale et même très marginale en ce qui concerne les Régions de Kayes(2%) et de Sikasso (5,07%) ;• Les formations dispensées aux femmes n‟ont pas eu l‟effet revolving souhaiténotamment la restitution aux autres associations et regroupements féminins. Lesfemmes de la Région de Sikasso avec un taux de participation de 16,16 % n‟ontquasiment pas bénéficié de formation dans le cadre du PRODEJ. Il en est de mêmepour celles de Kayes et de Gao ;• L‟accès des femmes et des couches défavorisées à la justice reste mitigé en raison dela non opérationnalisation de la majeure partie des centres d‟accès au droit et descliniques juridiques ; la situation est surtout accentuée dans les Régions de Kayes (7%)et de Sikasso (33,33%) ;• L‟assistance juridique reste faible pour les femmes dans l‟ensemble des régions et enparticulier dans les Régions de Kayes (7%) et de Gao (14%) ;48