programmes decennaux sur les conditions de vie des ... - RECOFEM

Deux changements majeurs ont été enregistrés :• Des partenariats ont été favorisés et établis entre les organisations de la Société Civile(AMDH, CAFO, WILDAF, APDF…) et la famille judiciaire afin de promouvoir lesdroits de la personne ;• Les populations maliennes dans toutes les Régions du pays ont été sensibilisées etinformées sur leurs droits.2.4.4. L’exercice des droits :L‟accueil et l‟orientation des justiciables sont les préludes nécessaires à une bonnedistribution de la justice. Ils permettent d‟aider les couches démunies notamment les femmesà se familiariser avec l‟espace juridique pour mieux défendre leurs droits.Les femmes interrogées sont quasiment unanimes à reconnaître que ces centres leur ontpermis d‟être mieux informées et orientées dans les juridictions où ils existent.Les animateurs de ces centres ont donné aux femmes des conseils juridiques utiles afinqu‟elles puissent rendre effectif l‟exercice de leurs droits.Ainsi, en matière de divorce par exemple, certaines d‟entre elles (48%) parviennent àdifférencier les causes irréfragables et les causes facultatives.En matière successorale, nombreuses d‟entre elles savent désormais que lorsque le partagepatrimonial s‟effectue, l‟application de la loi coutumière est différente de la loi moderne.Aussi, pour préserver leurs droits et ceux de leurs filles, elles ont tendance à demander au jugematrimonial l‟application de la loi moderne plus favorable pour les filles en ce qu‟elleconsacre le principe de non discrimination et de l‟égalité entre les sexes.Les attitudes et comportements à observer lorsque les femmes sont victimes de viol ou lesenfants de pédophilie ont été développés par les femmes au cours de nos enquêtes. Ilstraduisent l‟appropriation de ces outils par elles.Hormis les Communes 3 et 6 où des centres test d‟accès au droit ont été créés, aucune autrejuridiction du District et de l‟intérieur du pays ne dispose encore de ces structures.Cependant l‟impact de ces centres est déjà perceptible. Selon la DNAJ du Ministère de laJustice :- 90% des justiciables dont environ 63% de femmes en commune 3 utilisent lesservices des centres d‟accueil et de formation ;- 76% des femmes interrogées soutiennent que l‟existence du centre d‟accueilévite les pertes de temps devant les juridictions et oriente rapidement lesjusticiables parce que les animateurs du centre utilisent la langue du justiciable.Nonobstant l‟existence de centres d‟accueil et d‟information des justiciables dans les palais dejustice et des centres d‟orientation et d‟assistance juridique, l‟exercice effectif des droits desfemmes est en-deçà des résultats escomptés.Au plan pratique, l‟engouement suscité par le PRODEJ au niveau des femmes en ce quiconcerne la défense de leurs droits au niveau des juridictions, s‟est émoussé au fil du tempspour plusieurs raisons :39