La probabilité pour une femme <strong>de</strong> se faire vacciner contre le tétanos durant sa grossesse passe<strong>de</strong> 60,8% pour cel<strong>les</strong> sans niveau d‟instruction à 80,1% pour cel<strong>les</strong> ayant fait un enseignementfondamental premier cycle complet. Cette probabilité augmente ensuite très faiblement pouratteindre progressivement 89,7% à la fin <strong>de</strong> l‟enseignement secondaire.Concernant l‟assistance d‟un professionnel <strong>de</strong> santé à l‟accouchement, on note <strong>de</strong> fortesdifférences dans <strong>les</strong> probabilités d‟y avoir recours : 57,5% <strong>de</strong>s femmes sans instruction contre90,5% <strong>de</strong> cel<strong>les</strong> ayant achevé le premier cycle fondamental et 99,4% <strong>de</strong>s femmes ayantachevé le second cycle fondamental.Pour la prise <strong>de</strong> Vitamine A au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mois qui suivent l‟accouchement, <strong>les</strong> femmessans instruction la pratiquent avec une probabilité <strong>de</strong> 38,9% contre 58,0% pour cel<strong>les</strong> ayantachevé le premier cycle fondamental. Cette probabilité augmente progressivement jusqu‟à78,0% pour <strong>les</strong> femmes ayant atteint l‟enseignement supérieur.L‟impact <strong>de</strong> la durée d‟étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la mère est positif et significatif <strong>sur</strong> <strong>les</strong> chances qu‟ont sesenfants <strong>de</strong> recevoir une vaccination complète (BCG, DTCoq, Polio, Rougeole, Fièvrejaune…, avec un à trois rappels pour <strong>les</strong> vaccinations qui en nécessitent).La différence marginale entre l‟achèvement du premier cycle fondamental et l‟absenced‟instruction est <strong>de</strong> 10,9 points <strong>de</strong> pourcentage pour la probabilité <strong>de</strong> vaccination. Entre <strong>les</strong>econd cycle fondamental complet et la fin du premier cycle, l‟écart est <strong>de</strong> 6,9 points, <strong>de</strong>nouveau 4,6 points additionnels avec une scolarité secondaire jusqu‟en classe <strong>de</strong> Termina<strong>les</strong>et <strong>de</strong> 12,5 points additionnels avec une poursuite <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à l‟enseignement supérieur(Baccalauréat+3).La proportion d‟enfants qui reçoivent <strong>de</strong> la Vitamine A est également croissante avec <strong>les</strong>années d‟étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la mère. Entre <strong>les</strong> mères sans instruction et cel<strong>les</strong> qui ont effectué <strong>les</strong> sixannées du premier cycle fondamental, la probabilité que l‟enfant prenne <strong>de</strong> la Vitamine Aaugmente <strong>de</strong> 70,4 à 82,1% (un gain <strong>de</strong> 11,7 points). Cette probabilité passe à 86,0% pourcel<strong>les</strong> ayant achevé le second cycle <strong>de</strong> l‟enseignement fondamental (gain additionnel <strong>de</strong> 3,8points) puis à 87,3% pour le secondaire achevé (gain additionnel <strong>de</strong> 1,3 points) et enfin à89,1% pour cel<strong>les</strong> ayant au moins atteint l‟enseignement supérieur.Le risque <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong>s enfants avant 5 ans diminue <strong>de</strong> manière significative lorsque lamère a un niveau d‟étu<strong>de</strong>s plus élevé. En effet, la probabilité que l‟enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ansdécè<strong>de</strong> passe <strong>de</strong> 12,5% pour <strong>les</strong> femmes sans niveau d‟instruction à 8,1% pour cel<strong>les</strong> ayantterminé le premier cycle du fondamental. Cette probabilité diminue progressivement pouratteindre 5,2% pour <strong>les</strong> mères ayant été scolarisées jusqu‟à la onzième année d‟étu<strong>de</strong>s.L‟éducation <strong>de</strong>s individus augmente la connaissance du VIH/SIDA et <strong>de</strong> ses mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>transmission. La connaissance du VIH/SIDA est meilleure en zone urbaine qu‟en zone rurale(+9,5 points) ; chez <strong>les</strong> hommes que chez <strong>les</strong> femmes (+15,5 points) et ; chez <strong>les</strong> 40% <strong>les</strong> plusriches <strong>de</strong> la population totale (+6,4 points). Cette connaissance augmente avec le niveau84
d‟étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l‟individu. La probabilité d‟avoir déjà entendu parler du VIH/SIDA passe <strong>de</strong>84,3% chez <strong>les</strong> individus sans instruction à 95,2% chez ceux ayant achevé l‟enseignementfondamental du premier cycle soit un gain <strong>de</strong> 10,9 points <strong>de</strong> pourcentage. Les gains <strong>de</strong>s autresniveaux d‟enseignement sont moins élevés : un gain <strong>de</strong> 2,8 points pour le second cycle dufondamental, <strong>de</strong> 1,3 point pour le secondaire et <strong>de</strong> 0,5 point pour l‟enseignement supérieur.Concernant le niveau <strong>de</strong> connaissance du VIH/SIDA et <strong>de</strong> ses mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission (<strong>sur</strong> uneéchelle allant <strong>de</strong> 0 à 6), celui-ci augmente avec le nombre d‟années d‟étu<strong>de</strong>s puisqu‟il passe<strong>de</strong> 4,4 pour <strong>les</strong> individus sans instruction à 4,8 pour ceux ayant achevé le premier cycle dufondamental pour atteindre progressivement 5,3 pour <strong>les</strong> individus ayant au moins unBaccalauréat + 2.‣ Effets bénéfiques <strong>sur</strong> la scolarisation <strong>de</strong>s enfants et leur déclaration à l’état civilLe niveau d‟éducation <strong>de</strong>s parents (hommes et femmes) a un effet bénéfique <strong>sur</strong> lascolarisation <strong>de</strong>s enfants et <strong>sur</strong> leur déclaration à l‟état civilLes effets <strong>de</strong> la scolarisation du chef <strong>de</strong> ménage <strong>sur</strong> l‟accès à l‟école <strong>de</strong>s enfants sont positifset très significatifs (au seuil <strong>de</strong> 1%) et ils augmentent avec la durée <strong>de</strong> scolarisation <strong>de</strong>sparents mais <strong>de</strong> façon plus réduite. Entre <strong>les</strong> chefs <strong>de</strong> ménage sans instruction et ceux qui ontfait un premier cycle fondamental complet, la différence est <strong>de</strong> 32,5 points <strong>de</strong> pourcentagepour ce qui est <strong>de</strong>s chances d‟accès à l‟école <strong>de</strong> leurs enfants. Entre ceux qui sont allésjusqu‟à la fin du second cycle fondamental et ceux qui ont mis un terme à leurs étu<strong>de</strong>s en fin<strong>de</strong> premier cycle fondamental, la différence est <strong>de</strong> 10 points alors qu‟elle n‟est que <strong>de</strong> 5 pointsentre ceux qui ont poursuivi jusqu‟en fin <strong>de</strong> secondaire et ceux qui se sont arrêtés à la fin dusecond cycle fondamental. En revanche, <strong>les</strong> disparités <strong>de</strong> scolarisation entre fil<strong>les</strong> et garçonsne se réduisent pas lorsque la scolarité du chef <strong>de</strong> ménage augmente.Concernant l‟état civil, la probabilité <strong>de</strong> déclarer la naissance <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ansaugmente avec le nombre d‟années d‟étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la mère puisqu‟elle passe <strong>de</strong> 64,9% pour <strong>les</strong>mères sans instruction à 87,9% pour ceux ayant fait le premier cycle du fondamental dans sonensemble (soit un gain additionnel <strong>de</strong> 23 points <strong>de</strong> pourcentage), puis à 97,8% pour cel<strong>les</strong>ayant achevé le second cycle fondamental (soit un gain additionnel 9,9 points <strong>de</strong>pourcentage).En conclusion, l‟éducation en général exerce, au cours <strong>de</strong> la <strong>vie</strong> adulte, <strong>sur</strong>tout celle <strong>de</strong>sfemmes, un effet très substantiel <strong>sur</strong> le développement social et économique. Les impactssociaux <strong>les</strong> plus importants (55% <strong>de</strong>s effets sociaux totaux) sont obtenus avec l‟achèvementdu premier cycle fondamental. L‟effet est plus élevé pour <strong>les</strong> variab<strong>les</strong> <strong>de</strong> santé maternelle,pour l‟état civil <strong>de</strong>s enfants (70%) et pour l‟éducation <strong>de</strong>s enfants (64%). Le second cyclefondamental approfondit <strong>les</strong> effets du premier cycle (+ 26 points <strong>de</strong> pourcentagesupplémentaire). La poursuite <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s au secondaire et à l‟enseignement supérieur apporteune contribution positive mais d‟une intensité moindre (respectivement, 10 et 7 points <strong>de</strong>pourcentage additionnels).La prise en compte <strong>de</strong>s coûts unitaires publics <strong>de</strong> scolarisation et l‟utilisation <strong>de</strong>s rapportsgain/coût (ratio bénéfice marginal social/coût marginal public) renforcent l‟avantage dufondamental 1 comparativement aux autres niveaux d‟enseignement85
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