programmes decennaux sur les conditions de vie des ... - RECOFEM
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2.4.2. La prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> leurs droits :Tableau n° 03 / Connaissance <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s femmes suivant <strong>les</strong> régionsUne meilleure connaissance <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>voirs<strong>de</strong>s femmes est favorisée par le ProgrammeRégionNon Oui Sans avis TotalBamako 1 48 53 102Gao 12 36 52 100Kayes 12 4 84 100Mopti 5 76 19 100Sikasso 3 7 89 99Total 33 171 297 501% 6,59 34,13 59,28 100,00Les résultats <strong>de</strong>s enquêtes d‟opinion indiquent que <strong>les</strong> femmes interrogées ont, à partir <strong>de</strong>sdifférentes formations reçues, pris conscience <strong>de</strong> l‟existence d‟un certain nombre <strong>de</strong> droits àpréserver.Au nombre <strong>de</strong> ces droits figurent :- Le droit à l’intégrité physique : la majeure partie <strong>de</strong>s femmes est désarmée face auxviolences et abus conjugaux. Certaines d‟entre el<strong>les</strong> concevaient cette situation commeune fatalité. Les acquis <strong>de</strong>s formations leur ont permis <strong>de</strong> prendre conscience <strong>de</strong>l‟existence du droit à l‟intégrité physique. Certaines femmes interrogées ont fait état<strong>de</strong> cette prise <strong>de</strong> conscience en ces termes : « nos époux ont le droit <strong>de</strong> lever le ton et<strong>de</strong> nous donner <strong>de</strong>s conseils en vue d’améliorer notre conduite. En tant qu’époux, ilsn’ont pas le droit <strong>de</strong> nous violenter ou <strong>de</strong> nous b<strong>les</strong>ser. Cette attitu<strong>de</strong> encore envigueur dans nos famil<strong>les</strong> est contraire à la loi et peut exposer nos époux à <strong>de</strong>ssanctions léga<strong>les</strong> ».- Le droit <strong>de</strong> réclamer sa part d’héritage : dans la région <strong>de</strong> Sikasso, <strong>les</strong> femmesrésument en ces mots cette prise <strong>de</strong> conscience : « hier, nous étions une composante<strong>de</strong> l’héritage. A la mort <strong>de</strong> nos époux, leurs frères s’appropriaient <strong>de</strong> tous leurs biensy compris leurs épouses. Aujourd’hui, <strong>les</strong> droits que nous avions appris interdisent <strong>de</strong>considérer la femme comme élément du patrimoine successoral. Nous sommesdésormais <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> droit et nous entendons nous battre pour y parvenir ».- Le droit <strong>de</strong> participer au processus décisionnel au niveau familial, associatif etcommunal : <strong>les</strong> femmes ont pris connaissance à travers <strong>les</strong> formations reçues <strong>de</strong> leurmarginalisation au niveau <strong>de</strong> nombreuses sphères décisionnel<strong>les</strong> : famille, association,collectivités loca<strong>les</strong>. El<strong>les</strong> enten<strong>de</strong>nt désormais occuper leur place à travers uneparticipation effective qui se traduit pour el<strong>les</strong> à travers trois (3) niveauxd‟intervention : prendre part (être présente au moment <strong>de</strong> l‟initiation <strong>de</strong> la décision oudu projet au niveau familial, associatif ou <strong>de</strong> la collectivité locale), donner sa part(contribuer aux débats, à la discussion <strong>de</strong>vant conduire aux prises <strong>de</strong> décision,participer financièrement, matériellement et donner son avis <strong>sur</strong> <strong>les</strong> préoccupations <strong>de</strong>la communauté, <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s couches démunies en particulier) et recevoir sa part36