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colloque sur la prudence. - Académie des sciences morales et ...

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que le désir, lorsqu‘il écoute <strong>la</strong> raison « comme celui qui écoute son père » 22<br />

peut figurer aussi comme sous-partie de <strong>la</strong> partie rationnelle de l‘âme, <strong>la</strong><br />

seconde sous-partie étant celle qui possède <strong>la</strong> raison « proprement dite <strong>et</strong> en<br />

soi-même » 23 .<br />

Ce qui donne le tableau suivant 24 :<br />

IRRATIONNEL RATIONNEL<br />

Vie végétative Désir irrationnel Désir qui écoute<br />

<strong>la</strong> raison<br />

Raison<br />

proprement dite<br />

<strong>et</strong> en elle-même<br />

1 2 3 4<br />

Les vertus du désir rationnel sont les vertus éthiques, <strong>et</strong> les vertus<br />

de <strong>la</strong> raison proprement dite <strong>et</strong> en elle-même sont les vertus dianoétiques.<br />

On appelle vertus éthiques les vertus du caractère, <strong>et</strong> vertus dianoétiques les<br />

vertus intellectuelles.<br />

Au début du Livre VI, Aristote revient à <strong>la</strong> division entre les vertus<br />

éthiques <strong>et</strong> les vertus dianoétiques, mais il va plus loin que précédemment <strong>et</strong><br />

subdivise <strong>la</strong> dernière colonne (qu‘il appe<strong>la</strong>it au Livre I « raison proprement<br />

dite ») en deux sous-parties :<br />

- une partie scientifique (épistèmonikon) « par <strong>la</strong>quelle<br />

nous considérons ces êtres dont les principes ne peuvent être autres<br />

qu‘ils ne sont » 25 . La vertu qui correspond à <strong>la</strong> partie scientifique est<br />

<strong>la</strong> sagesse (sophia).<br />

- Une partie calcu<strong>la</strong>trice (logistikon), qui « considère les<br />

choses contingentes ».<br />

En eff<strong>et</strong>, calculer c‘est délibérer ; or, on ne délibère pas <strong>sur</strong> ce qui ne<br />

peut pas être autrement 26 . La vertu qui correspond à c<strong>et</strong>te partie calcu<strong>la</strong>trice<br />

est celle que nous cherchons, à savoir <strong>la</strong> <strong>prudence</strong>.<br />

22 a 3.<br />

23 1103 a 2.<br />

24 On trouvera un tableau un peu différent dans Gauthier-Jolif, op. cit., I, 97. Notre schéma est<br />

conforme à celui de Dirlmeier, <strong>et</strong> nous répondons aux critiques de G-J. en disant que l‘on peut<br />

distinguer conceptuellement désir rationnel <strong>et</strong> désir irrationnel, même s‘il n‘y a en fait qu‘une<br />

seule faculté désirante.<br />

25 VI 2, 1139 a 8.<br />

26 1139 a 14.<br />

13

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