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1 - base TEMIS

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Très peu de situations ont été rencontrées au cours de l'investigation<br />

où il y ait eu effectivement injonction du Préfet auprès des propriétaires<br />

pour exécution d'office des travaux (article L.28). Des explications ont<br />

d'ailleurs été fournies à ce fait :<br />

- On constate la difficulté pour les Préfets, dans la pratique, à lancer<br />

ces injonctions du fait de leurs conséquences éventuel les(ou craintes )<br />

sur le climat social et politique. Ajoutons à ce propos qu'il semble y<br />

avoir une crainte des Préfets devant l'incertitude qu'ils perçoivent<br />

dans la loi en cas de procédure d'appel.<br />

- On constate que la plupart du temps, pour les municipalités, il est<br />

difficile de récupérer sous forme d'impôt le montant des travaux, et<br />

ceci pour des raisons politiques de préfinancement et de manque de<br />

ressources des propriétaires. La loi prévoit une compensation des coûts<br />

pour travaux de remise en état par le biais d'une augmentation des loyers ;<br />

mais chacun sait que ceci se heurte au seuil dirrimant du niveau<br />

socio-économique des locataires habituels.<br />

Cas n° 27 - Sur ce points la situation a été présentée de la façon suivante<br />

par les responsables de l'agglomération troyenne :<br />

On ne peut obtenir du propriétaire au 'il consente à effectuer<br />

les travaux nécessaires pour améliorer son logement qu'à la<br />

condition qu'il soit convaincu d'y retrouver son argent. Dans<br />

la plupart des cas, ceci suppose qu'il se débarrasse des locataires<br />

actuels incapables de payer le loyer plus élevé justifié<br />

par les travaux qu'il aura consentis. D'où un problème accru<br />

de relogement - et éventuellement d'action socio-éducative -<br />

pour les administrateurs de la ville.<br />

Certes, les locataires habituels bénéficient d'une protection en matière<br />

de loyer : l'assurance en principe d'une allocation logement couvrant la<br />

différence entre le loyer ancien et le loyer nouveau. Mais plusieurs<br />

remarques d'ordre concret doivent être faites à ce propos :<br />

. ces subventions pèsent, le plus souvent, sur les budgets municipaux,<br />

ce qui n'est guère apprécié par les collectivités locales ;<br />

. ceci est vrai pour le loyer mais n'est pas vrai pour les charges, ce qui<br />

pose une première difficulté ;<br />

. ceci n'est vrai que pour les personnes bénéficiant d'une allocation<br />

logement, ce qui exclut une partie de la population touchée ;<br />

. en plus, les responsables locaux estiment qu'il y a un problème de<br />

gestion du budget familial puisque l'allocation logement est versée<br />

en liquide avec le souci que les gens prennent en charge cette propre<br />

gestion de leur budget mais très souvent l'argent est dépensé à d'autres<br />

fins qu'à celle du loyer ; de plus, les paiements sont souvent tardifs<br />

puisqu'il faut attendre généralement entre 3 et 12 mois.<br />

29.

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