1 - base TEMIS

60.
Une quatrième constatation, très généralement faite, concerne la
difficulté à assurer le caractère provisoire du logement en cités
de transit.
Cas n° 60 - il existe, à Troyes, une cité de relogement concernant
192 logements qui est gelée, qui ne joue plus son rôle.
Les gens sont restés et n'en partent plus. Ceci constitue
un exemple typique d'une idée'valable"détournée de sa vocation.
Il est vrai "qu 'on était content que les gens ne
demandent pas de logements car il n'y en avait pas". En
tout cas, pour les responsables locaux, cet exemple montre
l'importance d'un encadrement socio-éducatif susceptible
d'éviter oe genre de situation paralysée.
Le problème précédemment cité vient justifier l'attitude de certains
responsables qui cherchent par tous les moyens à éviter de semblables
déviations.
Cas n° 61 - Dans la ville nouvelle de Cergy Pontoise, on voulait mettre
une. cité de transit en plein centre pour ces migrants mais
la D.D.E. en accord avec la Préfecture a refusé car tous
deux pensent que plus une cité de transit est bien placée,
plus les gens restent à l'intérieur ; l'objectif et la
stratégie est à ce niveau de placer les cités de transit
dans des endroits relativement difficiles d'accès pour que
les gens ne cherchent pas à y rester.
Une autre réaction enregistrée pour faire face à ce type de problème
vise à transformer la nature des cités de transit de façon à augmenter
leur caractère provisoire.
Cas n° 62 - Les responsables marseillais sont hostiles à la formule
actuellement retenue au plan national de cités de transit
en dur. Les cités de transit en dur seront un échec, disentils,
car les gens ainsi relogés auront l'impression qu'ils
n'ont pas d'efforts à faire. A l'opposé, les responsables
marseillais insistent sur la nécessité de cités de transit
mobiles, provisoires, d'installation plus sommaire. A l'appui
de leur position, ils soulignent la difficulté d'acquérir
des terrains plus grands dans le cas de cités de
transit à caractère définitif (cités de transit en dur).
"Nous ne trouverons pas un seul terrain pour construire
une cité de transit définitive". Dans le cas d'une construction
à caractère provisoire, il est possible de se contenter
d'une concession sans avoir à procéder à l'achat du terrain.
Dans ces conditions, on trouve plus facilement les terrains
nécessaires.