1 - base TEMIS
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Cas n° 37 - A Garges-les-Gonesse, il existe le bidonville des Pieds<br />
Humides autour duquel ont été construites, il y a -plus de<br />
50 anst des maisons en dur qui n 'auraient jamais dû être<br />
construites là, mais -pour lesquelles il y a maintenant<br />
prescription. Ces maisons sont proches d'une rivière qui est<br />
très souvent en- crue et doivent être détruites. Pour ne pas<br />
léser les propriétaires, le conseil d'hygiène a déclaré<br />
partiellement insalubres ces maisons et a prévu des travaux<br />
qui sont impossibles à réaliser techniquement (travaux<br />
d 'assainissement considérables). Le Préfet a pris un décret<br />
dans ce sens. La réaction du maire a été de dire que ce décret<br />
était impossible à appliquer, donc de prévenir le Préfet qu'il<br />
ne le notifierait pas. Le Préfet a été d'accord sur cette<br />
attitude du maire, puisque les travaux étaient impossibles.<br />
Les services de la Préfecture ont demandé au maire pourquoi<br />
l' arrêté n'était pas notifié. Le maire a expliqué alors que<br />
les travaux prescrits étaient impossibles à faire. Le conseil<br />
d'hygiène a expliqué que c'était vrai mais que ceci était<br />
fait pour préserver le droit aux indemnités des propriétaires.<br />
Le délégué du G.I.P. se demande si le conseil d'hygiène n'a<br />
pas été un peu trop loin dans l'interprétation de la loi, mais<br />
constate qu'actuellement tout le monde est dans l'impasse sur<br />
ce dossier.<br />
Notons que, dans ce cas précis, une maison, si elle est<br />
déclarée totalement insalubre, est vendue au prix du terrain<br />
nu alors que la même maison, si elle est déclarée partiellement<br />
insalubre après évaluation des Domaines - ce qui a été<br />
fait - est estimée à 40.000 F.<br />
En conclusion, on doit donc constater que, dans un cas, la loi est<br />
considérée comme inefficace pour lutter contre les marchands de sommeil<br />
et la résorption des bidonvilles ; dans un autre, elle apparaît mal<br />
adaptée parce que donnant lieu à des indemnités trop faibles compte-tenu<br />
de la nature des populations concernées.<br />
b) Au problème précédent,.il convient d'ajouter celui mis en avant assez<br />
systématiquement par les responsables locaux qui concerne 1'attitude<br />
de l'appareil judiciaire et domanial.<br />
Remarquons, au préalable, qu'actuellement il n'existe que très peu de<br />
cas ayant abouti à un jugement définitif, ce qui fait que les opinions<br />
émises à ce sujet par les acteurs locaux émanent d'impressions ou de<br />
sentiments procédant d'une extrapolation de la réalité constatée.<br />
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