1 - base TEMIS

Une première constatation porte sur l'intérêt, voire le caractère
passionnel des réactions obtenues à ce problème des cités de transit.
Spontanément, l'ensemble des responsables locaux visités a exprimé,
à propos d'habitat insalubre, des préoccupations, des revendications,
des jugements sur ce problême, parfois de manière passionnelle.
;Une deuxième constatation fait apparaître que, dans l'ensemble des
des propos recueillis, on fait difficilement la clarté quant à la
façon dont ce problême est situé en relation avec la procédure et
les objectifs de la loi Vivien.
Cas n°58 - Selon la responsable du T.A.C.T. de l'Aube3 la cité de
transit peut être considérée comme ayant trois objectifs :
- fournir un toit pendant la démolition de leurs immeubles
actuels à ceux qui sont concernés par l'action de résorption
de l'habitat insalubre ;
- assurer une transition sur le plan du budget familial
entre les loyers très bas payés par les locataires précédemment
et ceux qu'ils auront à payer dans leur nouveau
logement ; •
- assurer une transition psychologique et de comportement
permettant d'aider à une meilleure prise de conscience
des populations concernées. Ceci relève de l'aspect
d'encadrement socio-éducatif nécessaire.
Une troisième constatation concerne le problème de la localisation :
d'une manière générale, il semble que les populations expriment une
résistance très forte à l'implantation de cités de transit à proximité
de leur habitation.
Cas n° 59 - Les responsables marseillais mettent en avant les difficultés
rencontrées dans l'acquisition de terrains lorsqu'il s'agit
de les destiner à l'implantation de cités de transit. Les
gens protestent contre cette destination, d'une manière
souvent purement passionnelle. Ils sont d'accord pour résorber
les bidonvilles mais pas pour recevoir dans leur voisinage
les gens qui en proviennent. Ceci est purement passionnel
car, comme l'expérience marseillaise le montre, les
cités de transit actuellement existantes ne posent pas de
problèmes de ce point de vue, et semblent avoir, finalement,
rencontré l'acceptation des populations environnantes.
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