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françois-pierre goy les sources manuscrites de la musique pour luth ...

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Quelques points sont acquis : le supposé Hallwyl possè<strong>de</strong><br />

trois instruments, un <strong>luth</strong>, un archi<strong>luth</strong> et une guitare. Il a<br />

réglé à l'avance une partie du livre <strong>pour</strong> chacun d'entre eux :<br />

en effet, il n'aurait vraisemb<strong>la</strong>blement pas <strong>la</strong>issé <strong>de</strong>s pages<br />

réglées inutilisées s'il avait tracé ses portées au fur et à<br />

mesure <strong>de</strong> ses besoins ; d'autre part, <strong>la</strong> tab<strong>la</strong>ture <strong>de</strong> guitare<br />

ne s'écrivant que sur cinq lignes, et non six comme celle du<br />

<strong>luth</strong>, il a forcément, soit prévu d'emblée le nombre <strong>de</strong> pages à<br />

réserver <strong>pour</strong> elle, soit tracé ces portées ultérieurement, sur<br />

<strong>de</strong>s pages primitivement <strong>la</strong>issées b<strong>la</strong>nches. Au milieu du volume,<br />

il a <strong>la</strong>issé en b<strong>la</strong>nc un tiers environ du nombre <strong>de</strong> pages d'origine.<br />

Troisième point : il a folioté lui-même — <strong>les</strong> chiffres<br />

sont i<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> tab<strong>la</strong>ture italienne — <strong>les</strong> f. – ,<br />

ce qui <strong>les</strong> p<strong>la</strong>ce à part du reste du manuscrit.<br />

Il semble possible, dans ces conditions, que <strong>les</strong> sections<br />

du manuscrit correspondant aux différents instruments n'aient<br />

pas été rédigées successivement, mais plus ou moins simultanément.<br />

Les différences d'origine <strong>de</strong>s instruments peuvent expliquer<br />

<strong>les</strong> changements <strong>de</strong> système <strong>de</strong> tab<strong>la</strong>ture, et <strong>la</strong> probabilité<br />

que <strong>la</strong> <strong>musique</strong> ait été recopiée <strong>de</strong> plusieurs <strong>sources</strong> ou sous<br />

plusieurs influences, ainsi qu'un certain étalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> copie<br />

dans le temps, ren<strong>de</strong>nt en partie compte <strong>de</strong>s variations dans le<br />

détail <strong>de</strong> <strong>la</strong> notation.<br />

Les f. – et – <strong>pour</strong>raient avoir été copiés à <strong>la</strong><br />

même époque : ils sont barrés <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon, et au f. 0v apparaît<br />

<strong>la</strong> virgule, principal ornement <strong>de</strong> <strong>la</strong> quatrième partie, où<br />

<strong>la</strong> croix est toutefois utilisée comme tremblement, signification<br />

qu'elle perdait au f. , <strong>pour</strong> ne <strong>la</strong> reprendre qu'au f. .<br />

En revanche, <strong>la</strong> notation du dixième chœur et <strong>la</strong> forme du<br />

9 du neuvième (jambage toujours recourbé f. 0– 0, toujours<br />

droit dans <strong>la</strong> troisième partie), excluent que ces <strong>de</strong>ux sections<br />

puissent être contemporaines. La troisième partie peut avoir été<br />

copiée en même temps que <strong>les</strong> f. 1–19 (c'est invérifiable), ou entre<br />

<strong>les</strong> f. 0 et 0v, où <strong>les</strong> changements dans <strong>la</strong> notation sug-<br />

I: In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s noms In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s titres

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