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françois-pierre goy les sources manuscrites de la musique pour luth ...

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plus <strong>de</strong> trente ans, d’avant à au plus tôt. On peut y<br />

suivre l’évolution du répertoire du Comte Christoph Franz, qui<br />

joue d’abord <strong>de</strong> l’archi<strong>luth</strong> et du <strong>luth</strong> à douze chœurs, avec une<br />

nette influence italienne, puis se "francise" en adoptant le <strong>luth</strong><br />

à onze chœurs et <strong>la</strong> tab<strong>la</strong>ture française, avant <strong>de</strong> s’orienter sur<br />

le tard vers le style cantabile <strong>de</strong>s <strong>luth</strong>istes autrichiens <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fin du siècle. Ses compétences musica<strong>les</strong>, en revanche, n’évoluent<br />

pas, sinon dans le mauvais sens, et ses essais <strong>de</strong> composition<br />

dans D-B Mus. Ms. 40149, fièrement signalés ("Compose par moy"),<br />

n’en restent pas moins désespérément inachevés.<br />

La rédaction <strong>de</strong> -D-B 00 est due à trois mains, celle<br />

<strong>de</strong> Christoph Franz (A) étant <strong>la</strong> plus ancienne et <strong>la</strong> plus importante.<br />

La date <strong>de</strong> représente le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> compi<strong>la</strong>tion. À<br />

cette époque, il écrit en tab<strong>la</strong>ture italienne et possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

instruments : un archi<strong>luth</strong> à treize chœurs en Vieil ton et un<br />

<strong>luth</strong> à douze chœurs, accordé tantôt en accord , tantôt au Ton<br />

B mol En Rume ("nouvel accord ordinaire").<br />

Pour le premier, il note un diagramme d’accord (f. ) et<br />

quelques pièces (f. v– v, v– v, – ), d’origine italienne et<br />

parfois anciennes ( ) : Rugiero, Passo e Mezzo, Courantes et Ballets,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong> madrigaux assez récents, dont<br />

<strong>de</strong>ux avec le texte sous <strong>la</strong> tab<strong>la</strong>ture ( ) .<br />

Parallèlement à cette section italienne <strong>de</strong> son manuscrit,<br />

il en ouvrit une consacrée à <strong>la</strong> <strong>musique</strong> française, bien que toujours<br />

notée en tab<strong>la</strong>ture italienne (f. – 0v), où se mêlent<br />

l’accord et le Ton B mol En Rume (f. v, – , v– 0v), dans<br />

<strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> Gautier, Héart, Vincent ( ) et Dufaut ( ) . Dans toute<br />

cette partie ancienne du manuscrit, malgré <strong>de</strong>s caractères soigneusement<br />

<strong>de</strong>ssinés, <strong>les</strong> textes <strong>la</strong>issent à désirer, notamment à<br />

cause du rythme parfois très incomplet.<br />

Après une interruption, pendant <strong>la</strong>quelle il rédigea -D-<br />

Ngm , toujours en tab<strong>la</strong>ture italienne, mais cette fois <strong>pour</strong><br />

<strong>luth</strong> à onze rangs, il compléta -D-B 00 par <strong>de</strong>s pièces <strong>pour</strong><br />

cet instrument, à présent en tab<strong>la</strong>ture française, en y recopiant<br />

plusieurs pièces <strong>de</strong> -D-Ngm , qui lui-même reprenait plusieurs<br />

pièces <strong>de</strong> <strong>la</strong> première partie <strong>de</strong> -D-B 00 en <strong>les</strong> adaptant <strong>pour</strong><br />

le nouvel instrument. La date "20 xber [<strong>de</strong>cember] 1674" (f. )<br />

In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s noms In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s titres<br />

I:

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