françois-pierre goy les sources manuscrites de la musique pour luth ...

5. AUTRES SIGNES
Différents signes, facultatifs mais fréquents, regroupés au
Tableau VIII, peuvent préciser la notation en tablature.
Les tenues, indispensables à la cohérence du mouvement des
voix, sont souvent implicites, et beaucoup plus rarement notées
au superius qu'à la basse.
Le trait vertical reliant deux lettres était à l'origine
un repère visuel indiquant que les deux notes appartenaient au
même accord. Mais, après 0, il sera souvent opposé à la barre
oblique indiquant l'arpègement, que je n'ai relevée que dans une
source antérieure à cette date ( -Reymes). Dans certains cas,
quand le trait vertical relie une lettre et un signe rythmique,
ou deux lettres décalées par erreur sur le papier, il n'y a aucun
doute sur sa fonction de repère. De même chez -Mace , qui
le note systématiquement. Mais lorsqu'il apparaît irrégulièrement
— et particulièrement dans de bonnes sources à la notation
précise, comme -Panmure ou -Reymes —, joue-t-il toujours
ce rôle, ou prescrit-il déjà de ne pas "séparer" les deux notes
? Ni Mersenne, ni -Pierre Gaultier ne parlent de l'arpègement,
et la notation beaucoup plus "verticale" d'après 0
(cf. Ex. ) ne nous renseigne guère sur ce point. Cependant, une
Courante de Dufaut a dans -Panmure , au tactus , une séparation
notée absente des autres sources, qui peut être un indice
d'une pratique plus largement répandue (Ex. ) :
Ex. : Dufaut : Courante (CLF n° ), tactus :
a) dans -Panmure , -Wemyss, -GB-Ob E ;
b) dans -Reymes.
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