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françois-pierre goy les sources manuscrites de la musique pour luth ...

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3. LE LUTH À DOUZE CHŒURS<br />

Alors que <strong>les</strong> <strong>luth</strong>s à dix et onze chœurs sont très proches<br />

d'aspect, le <strong>luth</strong> à douze chœurs s'en distingue nettement par<br />

une construction plus proche <strong>de</strong> celle du théorbe, avec lequel<br />

il ne se confond toutefois pas. Il a <strong>de</strong>ux chevilliers, dont l'un<br />

porte huit chœurs sur le manche et l'autre quatre chœurs hors<br />

manche, donc jouab<strong>les</strong> seulement à vi<strong>de</strong>. Mais, à <strong>la</strong> différence<br />

<strong>de</strong>s théorbes et archi<strong>luth</strong>s, qui n'ont qu'un seul sillet <strong>pour</strong><br />

l'ensemble <strong>de</strong>s chœurs hors manche, chaque chœur du "grand jeu" a<br />

ici un sillet séparé, et donc une longueur vibrante différente.<br />

De plus, ce second chevillier, situé sur le côté et en prolongement<br />

du manche, est beaucoup moins long que celui <strong>de</strong>s théorbes<br />

et archi<strong>luth</strong>s.<br />

Burwell attribue l'invention <strong>de</strong> cet instrument à Jacques<br />

Gautier ( ) :<br />

(…) Gautier d'Angleterre (…) a fait mettre <strong>de</strong>ux<br />

chevilliers au <strong>luth</strong>. Toute l'Angleterre, et <strong>la</strong> France au<br />

début, ont accepté cette augmentation, mais peu après<br />

cette altération a été condamnée par tous <strong>les</strong> maîtres<br />

français qui sont revenus à leur ancienne manière en<br />

gardant seulement <strong>la</strong> petite onzième.<br />

Ce<strong>la</strong> s'accor<strong>de</strong> avec <strong>les</strong> passages cités plus haut <strong>de</strong> Mersenne<br />

et Trichet, qui ne citent toutefois aucun nom et ne précisent<br />

pas s'ils font allusion à <strong>de</strong>s instruments à simple ou double<br />

chevillier.<br />

Conformément aux dires <strong>de</strong> Burwell, on ne rencontre cet instrument<br />

que dans <strong>de</strong>s <strong>sources</strong> britanniques ou germaniques. Il a<br />

dû apparaître vers 0 : un <strong>de</strong>s très rares exemp<strong>la</strong>ires survivants<br />

est signé et daté "Raphael Mëst in Fießen, Imperato <strong>de</strong>l<br />

Misier Michael Hartung in Padua, me fecit Anno 1633" ( ) .<br />

Curieusement, -Mathew , puis -Mace le nomment<br />

French Lute, l'English Lute étant <strong>pour</strong> Mace l'ancien <strong>luth</strong> à sept<br />

chœurs ( ) . Mais <strong>pour</strong> Talbot, qui écrit entre et 0 , le<br />

French Lute est le <strong>luth</strong> à onze chœurs, alors que celui à douze<br />

rangs est <strong>de</strong>venu English (two hea<strong>de</strong>d lute vulgo) ( ) .<br />

Si toutes <strong>les</strong> <strong>sources</strong> s'accor<strong>de</strong>nt quant aux frettes, aux<br />

nombre <strong>de</strong> neuf, le nombre <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s peut varier : Mace est seul<br />

à en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r vingt-quatre (donc avec une chanterelle double).<br />

Le <strong>luth</strong> <strong>de</strong> Mest a <strong>la</strong> chanterelle simple et <strong>les</strong> autres chœurs<br />

doub<strong>les</strong>. Des <strong>de</strong>ux instruments examinés par Talbot, l'un a <strong>la</strong><br />

In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s noms In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s titres<br />

II: 0

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