<strong>le</strong>s questions diplomatiques", notent Nicolas Beau et Catherine Graciet. Qui ajoutent: "Les avis divergent en revanche quant à son rô<strong>le</strong> politique. Ainsi, la trilogie anonyme intitulée ‘‘Atmosphère délétère au palais de Carthage’’, publiée en 2006 sur <strong>le</strong> site web Tunisnews, mentionne : ‘‘Et Zine ? Que devient-il, <strong>le</strong> pauvre, dans tout cela? En même temps qu’on lui prépare, mine de rien, un linceul, <strong>Ben</strong> Dhia et <strong>le</strong>s membres du clan à la tête duquel officie Leïla, sont aux petits soins. Ils lui passent ses crises, ses sautes d’humeur, précédent ses désirs, aiguisent ses haines contre tous ceux dont ils veu<strong>le</strong>nt avoir la peau, l’iso<strong>le</strong>nt de ceux dont ils redoutent <strong>le</strong>s influences, de tel<strong>le</strong> sorte que, durant <strong>le</strong>s quelques heures par jour de répit que lui laisse l’intensif traitement hormonal qu’il subit et au cours desquel<strong>le</strong>s il a l’impression d’être <strong>le</strong> ‘‘président’’, il ne fait pas autre chose qu’exécuter, à son insu, <strong>le</strong>s plans de son successeur…’’ Dépassé, l’ami Zine? Pas pour la journaliste Sihem <strong>Ben</strong>sedrine, qui, d’un mot cruel, estime que, si Leïla passe <strong>le</strong> plus clair de son temps à tisser des complots et à manigancer, <strong>le</strong> président <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> garde la main : ‘‘Si el<strong>le</strong> arbitre entre <strong>le</strong>s membres de son clan, son époux, lui, arbitre entre <strong>le</strong>s différents clans qui composent <strong>le</strong> pouvoir. II a toujours cherché à ce qu’on <strong>le</strong> perçoive comme un recours. Ça ne <strong>le</strong> dérange donc pas que Leïla soit perçue comme la “méchante” par l’opinion publique. Il joue à se faire passer pour la victime de sa propre épouse…" Quoi qu’il en soit, <strong>le</strong>s Tunisiens ont depuis longtemps vomi Leïla <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong>. Ses portraits qui remplissent régulièrement <strong>le</strong>s manchettes des quotidiens, seuls ou accolés à ceux de son mari, ne font pas vendre <strong>le</strong>s journaux. Les Tunisiens savent que <strong>le</strong>s rédactions sont sommées de publier ces portraits à chaque fois que "Première Dame de Tunisie" ou "Assayda Al Fadhla" (la Vertueuse !), c’est ainsi que la surnomment <strong>le</strong>s thuriféraires du régime, a une activité caritative ou autre. Des misogynes s’en servent comme papier de toi<strong>le</strong>tte. Quant aux ouvrages qui lui sont consacrés, récemment publiés, à Tunis, ‘‘Madame Leïla <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> : authenticité de la femme tunisienne et sa modernité’’ par Ahmed Selmi, et à Beyrouth, ‘‘Leïla <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> et <strong>le</strong>s aspirations de la femme arabe à la modernité’’ de Rafif Saïdaoui, ont été commandés et payés par <strong>le</strong>s fonds de l’Etat, ce ne sont que des montagnes de mensonges, des logorrhées insipides, dont la matière a été prémâchée par <strong>le</strong>s scribes de l’ATCE, l’agence de propagande officiel<strong>le</strong>. Les Tunisiens savent aussi que <strong>le</strong>s associations que Leïla <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> dirige en tant que marraine, Basma dédiée à l’aide aux handicapés et Sayda pour la lutte contre <strong>le</strong> cancer, ne sont en réalité que des plateformes de propagande et des outils pour soutirer de l’argent aux Tunisiens au nom de la solidarité avec <strong>le</strong>s handicapés et <strong>le</strong>s malades. L’opération de lancement, au cours de l’été 2010, de l’association Sayda, du nom de la défunte mère de Leïla, est un cas d’éco<strong>le</strong>, qui donne une idée de l’amp<strong>le</strong>ur du racket organisé au nom des bonnes causes. On a en effet organisé une soirée de lancement animée par <strong>le</strong> célèbre chanteur libanais Ragheb Alama. Les organisateurs, mandatés par la présidente de l’association, ont téléphoné aux personnalités publiques et aux hommes d’affaires. On a annoncé à chacun qu’on lui a réservé une tab<strong>le</strong> pour 10 ou 20 personnes et qu’il doit apporter, en guise de contribution, un chèque de 20.000 ou 40.000 dinars, soit 10 x 2 000 dinars (<strong>le</strong> prix de la place) ou 20 x 2 000 dinars. Tous <strong>le</strong>s invités se sont exécutés. L’association Basma, qui est beaucoup plus ancienne, fonctionne selon <strong>le</strong>s mêmes méthodes. Derrière l’association de bienfaisance, il y a un montage financier bien orchestré. Tout est fait pour que des entrées d’argent soit assurées. Mais personne ne peut garantir que tout l’argent que l’on col<strong>le</strong>cte tout au long de l’année rentre bien dans <strong>le</strong>s caisses de ladite association. En 108
éalité, une infime partie de cet argent est utilisée pour financer de rares opérations de bienfaisance, largement médiatisées pour jeter de la poudre aux yeux, dissiper <strong>le</strong>s soupçons et faire taire <strong>le</strong>s mauvaises langues. 109
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