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jetant <strong>le</strong> village dans <strong>le</strong> noir absolu une très grande partie de la nuit, qui ont procédé à faire<br />
vider <strong>le</strong> quartier de Sidi Bou Saïd <strong>le</strong> soir de son assassinat, suite à de vastes raf<strong>le</strong>s policières.<br />
Tous ces éléments réunis ont permis au commando du Mossad de perpétrer son lâche<br />
assassinat du dirigeant Abou Jihad en toute quiétude.<br />
Là aussi, ce sont des faits incontestab<strong>le</strong>s qui contredisent <strong>le</strong>s thèses <strong>le</strong>s plus farfelues et <strong>le</strong>s<br />
commentaires <strong>le</strong>s plus lâches distillés par une dictature corrompue et à bout de souff<strong>le</strong> pour<br />
se laver <strong>le</strong>s mains de ses propres crimes.<br />
Selon l'enquête publiée par <strong>le</strong> journal Maariv précité, <strong>le</strong> commando du Mossad avait<br />
bénéficié de la complicité de certains hauts fonctionnaires tunisiens de l’époque.<br />
M. <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> a promis de diligenter une enquête sur cet assassinat. A ce jour, <strong>le</strong> régime tunisien<br />
actuel a refusé de livrer et de communiquer aussi bien aux dirigeants pa<strong>le</strong>stiniens qu’à<br />
l’opinion publique tunisienne, pa<strong>le</strong>stinienne, arabe et internationa<strong>le</strong> <strong>le</strong> moindre élément sur<br />
<strong>le</strong>s résultats de cette ‘‘fameuse enquête’’. Comment donc aurais-je pu aider <strong>le</strong> Mossad alors<br />
que je n’étais plus résident en Tunisie depuis septembre 1984 et en exil volontaire en France<br />
depuis 1987?<br />
Enfin, s’il y a coopération entre <strong>le</strong> régime tunisien et <strong>le</strong>s services secrets israéliens, el<strong>le</strong> ne<br />
peut être que depuis ce qu’on appel<strong>le</strong> honteusement ‘‘l’ère nouvel<strong>le</strong>’’, soit depuis <strong>le</strong> coup<br />
d’Etat du 7 novembre 1987.<br />
A compter de cette période, un bureau d’intérêt israélien a été installé à Tunis. Depuis, <strong>le</strong>s<br />
rapports politiques, sécuritaires, économiques, commerciaux et financiers n’ont fait<br />
qu’évoluer et se renforcer dans <strong>le</strong> plus grand secret et à l’abri des regards de l’opinion<br />
publique aussi bien tunisienne qu’arabe.<br />
D’autre part, <strong>le</strong> fait de m’impliquer dans l’assassinat du dirigeant pa<strong>le</strong>stinien Mahmoud<br />
Mabhouh à Dubaï est la preuve irréfutab<strong>le</strong> du degré de haine que me voue M. <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong>, <strong>le</strong>quel<br />
ne peut accepter que son supérieur hiérarchique aussi bien au ministère de la Défense<br />
Nationa<strong>le</strong> qu’à la direction de la Sûreté nationa<strong>le</strong> tunisienne ne puisse à ce jour lui prêter un<br />
serment d’allégeance.<br />
M. <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> ne peut se suffire à tyranniser 11 millions de ses concitoyens, il a maladivement<br />
besoin de la soumission de tous ses anciens supérieurs. La caba<strong>le</strong> haineuse entreprise depuis<br />
un quart de sièc<strong>le</strong> contre moi a, de plus, franchi une nouvel<strong>le</strong> étape depuis mon intervention<br />
récente sur une chaîne arabe basée à Londres, Al Hiwar. Ne pouvant empêcher sa diffusion et<br />
en dépit des menaces ouvertes adressées au journaliste-animateur, <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> est entré en transe<br />
car il ne supporte pas que ses adversaires existent.<br />
Tout observateur attentif et objectif constatera de lui-même que la presse tunisienne, dont la<br />
réputation de soumission absolue aux directives du régime de <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong> n’est plus à démontrer,<br />
ne cesse de traîner quotidiennement dans la boue et d’accuser sans preuve toute personne qui<br />
ose contredire, contester ou critiquer <strong>le</strong> régime policier et corrompu de M. <strong>Ben</strong> <strong>Ali</strong>, d’être soit<br />
à la solde du Mossad, soit un agent du néo-colonialisme français."<br />
Accusé lui aussi d’être "un maillon de la chaîne du Mossad" [en Tunisie], d’avoir "donné des<br />
infos à des services étrangers" et "hébergé une Yougoslave à Sidi Bou Said pour préparer<br />
l’assassinat d'Abou Jihad", <strong>le</strong> journaliste Slim Bagga a répondu à ces accusations dans un<br />
artic<strong>le</strong> mis sur <strong>le</strong> site Tunisnews. Dans sa réponse, M. Bagga fait remarquer, assez justement<br />
du reste, que ses accusateurs utilisent tous des pseudos (Militants tunisiens, Kheireddine<br />
Ettounsi, Citoyenne à part entière, Bil Mirsaad, Nabbar Tounsi…). Pourquoi tous ces<br />
justiciers se cachent-ils derrière des pseudos? Se croient-ils menacés par quelques opposants<br />
exilés à l’étranger, alors qu’ils sont protégés par l’une des plus redoutab<strong>le</strong>s dictatures au<br />
monde? "Dans <strong>le</strong>s pires tyrannies, ce sont traditionnel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s contestataires qui usent de<br />
pseudos par crainte de représail<strong>le</strong>s. On assiste à tout <strong>le</strong> contraire. Tout se passe comme si ces<br />
mercenaires s’acquittent de <strong>le</strong>urs basses besognes en tentant d’assurer <strong>le</strong>urs arrières. Que<br />
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