Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
puis vendues dans <strong>le</strong> marché local. Voilà pourquoi et voilà comment <strong>le</strong> Tunisien est privé des<br />
produits de ses rivages.<br />
Nos journalistes évoquent parfois <strong>le</strong> sujet et posent <strong>le</strong> problème de la cherté du poisson. Ils<br />
attribuent cette situation à la raréfaction du produit et à l’augmentation de la demande.<br />
Comme argumentation, c’est du n’importe quoi. La production d’El Bibane seu<strong>le</strong>, si on la<br />
réservait au marché local, suffirait à nos besoins. Or, el<strong>le</strong> est entièrement exportée. Les mu<strong>le</strong>ts<br />
et <strong>le</strong>s muges ont disparu de nos étals. Les muges dont <strong>le</strong>s œufs séchés donnent cette sorte de<br />
caviar appelé boutargue ou poutargue ont cédé <strong>le</strong>ur place à un succédané insipide en<br />
provenance des étangs. Le tour de passe-passe ne trompe que <strong>le</strong>s ignorants.<br />
Au port de Mahdia, une société dénommé "Jannet Fish" dirigée par Mourad Trabelsi dispose<br />
de cinq bancel<strong>le</strong>s dont la plus grande et la plus puissante est dénommée Saïda. Cette société<br />
s'adonne à l'aquaculture du thon rouge dans 8 cages spécia<strong>le</strong>ment adaptées et ce, en p<strong>le</strong>ine<br />
mer, soit à une vingtaine de km de la côte. Les balancel<strong>le</strong>s servent essentiel<strong>le</strong>ment aux<br />
fréquents déplacements des cages pour que <strong>le</strong> thon puisse vivre dans une eau propre.<br />
L'importation des aliments composés nécessaires aux scombridés se font selon <strong>le</strong>s normes<br />
administratives ordinaires. Ce qui l'est moins, c'est <strong>le</strong>ur exportation. En effet, une fois atteint<br />
<strong>le</strong> poids convenu, des bateaux étrangers viennent <strong>le</strong>s chercher sur place, c'est-à-dire<br />
directement des cages. C'est de l'exportation sauvage qui échappe aux contrô<strong>le</strong>s de la part de<br />
la douane et de la Banque Centra<strong>le</strong> de Tunisie.<br />
Monsieur <strong>le</strong> président,<br />
Fin septembre 2010, vous avez osé traîner dans la boue l'honneur de la Tunisie, par la bouche<br />
de notre ministre des Affaires étrangères. Du haut de la tribune des Nations Unies, votre<br />
porte-paro<strong>le</strong> a cité <strong>le</strong> nom de Leïla, votre épouse, a fait son éloge, et a eu l’effronterie<br />
d’exprimer la reconnaissance de la Tunisie pour ses efforts et son activité pour la promotion<br />
de la femme arabe, sujet futi<strong>le</strong>, creux et fondé sur une fausse donnée. En fait, Leïla se sert de<br />
ce thème pour nous injecter son venin. La femme ayant <strong>le</strong>s mêmes droits que l’homme – et<br />
cela n’a rien de nouveau en Tunisie – se traduit par ceci: "Je veux être présidente".<br />
Faire prononcer son nom du haut de cette tribune internationa<strong>le</strong>, quel culot ! De la part d’une<br />
ex-nymphette, ce n’est pas surprenant, mais peut-être a-t-el<strong>le</strong> voulu, par cette démonstration<br />
irréfutab<strong>le</strong>, adresser un message au peup<strong>le</strong> pour lui signa<strong>le</strong>r que c’est el<strong>le</strong> qui détient<br />
désormais la réalité du pouvoir en Tunisie.<br />
Monsieur <strong>le</strong> Président,<br />
Un incident mineur survenu à la mi-octobre 2010 montre clairement, si besoin est, comment<br />
<strong>le</strong> prestige de l'Etat est bafoué par vos grandes pontes dont la charge impose la dignité et <strong>le</strong><br />
respect.<br />
Une jeune ado<strong>le</strong>scente nommé Kenza <strong>Ben</strong>t Hayet, votre propre sœur, fait irruption dans <strong>le</strong><br />
bureau du proviseur Ja<strong>le</strong>l <strong>Ben</strong> Saâd du lycée de jeunes fil<strong>le</strong>s de Sousse, rue Tahar Sfar. Kenza<br />
n'est pas une élève de ce lycée, mais el<strong>le</strong> voulait intervenir pour y faire inscrire une de ses<br />
camarades. Le proviseur étant en réunion, lui demanda de patienter quelques instants.<br />
Furibonde, el<strong>le</strong> quitta <strong>le</strong> bureau illico, et se rendit chez <strong>le</strong> gouverneur de Sousse, Taïeb<br />
Ragoubi, auprès duquel el<strong>le</strong> exigea <strong>le</strong> renvoi immédiat du proviseur pour lèse-majesté. Le<br />
gouverneur obtempéra et demanda au délégué régional de l'Education Nationa<strong>le</strong> de mettre fin<br />
156