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dossier sur le tourisme et le développement durable

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Les flux touristiques<br />

eff<strong>et</strong>s, dans un contexte de stabilisation ou de hausse des prix du transport aérien. El<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur<br />

donne un avantage compétitif déterminant pour <strong>le</strong> marché des courts séjours, en p<strong>le</strong>in<br />

<strong>développement</strong>. Cependant, la croissance économique des pays d’Europe centra<strong>le</strong> <strong>et</strong><br />

orienta<strong>le</strong>, <strong>et</strong> la demande touristique qu’el<strong>le</strong> entraîne, modifie actuel<strong>le</strong>ment c<strong>et</strong>te donnée, <strong>le</strong>s<br />

pays du Nord-Est du bassin (Slovénie, Croatie, Serbie-Monténégro, Grèce, Turquie, Chypre)<br />

étant mieux positionnés pour y répondre.<br />

Bien que cela soit diffici<strong>le</strong> à chiffrer, il est par ail<strong>le</strong>urs incontestab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s destinations<br />

matures des pays du Nord-Ouest sont en concurrence avec <strong>le</strong>s destinations en<br />

<strong>développement</strong>. En eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong>s destinations du Nord-Ouest sont <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s à offrir des produits<br />

comp<strong>le</strong>xes (festivals, <strong>tourisme</strong> urbain…) <strong>et</strong> continuent cependant de développer une offre<br />

balnéaire simp<strong>le</strong>, en concurrence directe avec <strong>le</strong>s destinations du Sud <strong>et</strong> de l’Est.<br />

Les raisons du succès de certains pays du Sud <strong>et</strong> de l’Est reposent <strong>sur</strong> la valorisation de<br />

<strong>le</strong>urs avantages compétitifs (l’Egypte avec <strong>le</strong> Nil, <strong>le</strong>s Pyramides <strong>et</strong> la Mer Rouge), des<br />

politiques commercia<strong>le</strong>s judicieuses (la Tunisie <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>tourisme</strong> littoral bon marché), ou une<br />

priorité donnée au <strong>tourisme</strong> dans <strong>le</strong>s politiques (politique d’investissements en Turquie). La<br />

stabilité politique semb<strong>le</strong> cependant avoir été <strong>le</strong> paramètre déterminant : <strong>le</strong>s eff<strong>et</strong>s de la<br />

guerre dans <strong>le</strong>s pays issus de l’ancienne Yougoslavie se font encore sentir <strong>et</strong> <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s au<br />

Proche-Orient empêchent un <strong>développement</strong> plus rapide du secteur dans c<strong>et</strong>te région.<br />

Des déséquilibres entre régions côtières <strong>et</strong> pays<br />

Les déséquilibres de répartition des flux touristiques en Méditerranée se manifestent<br />

éga<strong>le</strong>ment entre <strong>le</strong>s régions côtières méditerranéennes <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur pays d’appartenance. On<br />

par<strong>le</strong> ici des régions côtières tel<strong>le</strong>s que définies par <strong>le</strong> Plan B<strong>le</strong>u, à savoir <strong>le</strong> niveau NUTS 3<br />

dans <strong>le</strong>s pays de l’Union Européenne (provinces en Espagne <strong>et</strong> en Italie, départements en<br />

France, nomes en Grèce) <strong>et</strong> <strong>le</strong> niveau équiva<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s pays du Sud <strong>et</strong> de l’Est (province,<br />

gouvernorat, willaya, mohafazat, <strong>et</strong>c.).<br />

On dispose de peu de données homogènes pour faire des comparaisons au niveau du<br />

bassin méditerranéen. Des estimations (Plan B<strong>le</strong>u, 1995) avaient évalué la fréquentation des<br />

régions côtières méditerranéennes en 1990 à quelques 135 millions de touristes,<br />

internationaux <strong>et</strong> nationaux confondus, soit 53% de l’ensemb<strong>le</strong>, sachant que <strong>le</strong>s régions<br />

côtières méditerranéennes représentent 13% de la superficie de l’ensemb<strong>le</strong> des pays<br />

riverains. Cependant, <strong>le</strong> <strong>tourisme</strong> n’est pas concentré dans <strong>le</strong>s régions côtières<br />

méditerranéennes dans tous <strong>le</strong>s pays. En Egypte <strong>et</strong> au Maroc, cel<strong>le</strong>s-ci sont d’abord<br />

concernées par un <strong>tourisme</strong> domestique de <strong>développement</strong> récent, <strong>le</strong> <strong>tourisme</strong> international<br />

se concentrant plutôt dans la vallée du Nil <strong>et</strong> <strong>le</strong> long de la mer rouge dans <strong>le</strong> premier cas, <strong>sur</strong><br />

<strong>le</strong> littoral atlantique <strong>et</strong> dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de l’intérieur dans <strong>le</strong> second. La part du <strong>tourisme</strong> littoral<br />

méditerranéen est donc très variab<strong>le</strong> selon <strong>le</strong>s pays, <strong>et</strong> estimée en 2000 par <strong>le</strong> Plan B<strong>le</strong>u<br />

entre 10% pour la Bosnie <strong>et</strong> 95% en Tunisie. (Annexe, Tab<strong>le</strong>au 14).<br />

1.5. Une fréquentation encore très saisonnière<br />

La saisonnalité du <strong>tourisme</strong> méditerranéen reste forte. Souvent, plus de 70% – voire 80% –<br />

des séjours touristiques sont concentrés de mai à septembre, soit <strong>sur</strong> cinq mois. La<br />

saisonnalité entraîne des eff<strong>et</strong>s de pointe avec des répercussions dans de nombreux<br />

domaines : emplois, transports, équipements, ponction <strong>et</strong> pression <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s ressources<br />

naturel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> l’environnement, pour ne citer que <strong>le</strong>s plus importants. La plupart des impacts<br />

<strong>sur</strong> l’environnement se trouvent multipliés par la saisonnalité : il faut construire plus<br />

d’hébergement que si la fréquentation était bien étalée tout au long de l’année, <strong>sur</strong>dimensionner<br />

<strong>le</strong>s équipements col<strong>le</strong>ctifs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s infrastructures de transport (adduction d’eau,<br />

ramassage des déch<strong>et</strong>s…).

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