Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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8% = Forte prévalence<br />
2% - 8% = Prévalence moyenne<br />
< 2% = Faible prévalence<br />
Fig. 4.15 Prévalence <strong>mondial</strong>e de l’infection chronique par le virus de l’hépatite<br />
B (VHB) en 1997, basée sur la sérologie de l’antigène de surface de l’hépatite<br />
B.<br />
Pas de vaccination de routine<br />
Vaccination de routine<br />
Fig. 4.16 Répartition <strong>mondial</strong>e des pays utilisant le vaccin contre l’hépatite B<br />
dans leur programme de vaccination national, 2000<br />
VHB, <strong>un</strong>e incidence plus élevée de carcinome<br />
hépatocellulaire et <strong>un</strong> âge médian<br />
des cas plus je<strong>un</strong>e. Malheureusement, les<br />
ressources nécessaires à l’identification<br />
et au traitement des individus infectés<br />
ainsi qu’aux soins palliatifs dans les<br />
régions où le virus est endémique sont<br />
pratiquement inexistants. Dans les<br />
régions à faible ou moyenne endémicité,<br />
la transmission parentérale est la plus<br />
courante, à travers les produits sanguins<br />
contaminés, le partage d’aiguilles contaminées<br />
lors de l’injection intra-veineuse de<br />
drogue, et les relations sexuelles.<br />
On compte actuellement 350 millions de<br />
porteurs chroniques du VHB dans le<br />
monde, et si l’on se base sur des hypothèses<br />
classiques, environ 70 millions de ces<br />
individus devraient mourir d’<strong>un</strong>e maladie<br />
hépatique liée au VHB. En raison du prix<br />
assez peu élevé du vaccin contre l’hépatite<br />
B et du caractère généralement fatal<br />
du carcinome hépatique, la vaccination des<br />
enfants contre l’hépatite B dans les régions<br />
où le VHB est fortement endémique est<br />
l’<strong>un</strong>e des mesures les plus rentables<br />
disponibles pour prévenir la mortalité prématurée<br />
chez les adultes [2].<br />
Nature de l’intervention<br />
<strong>Le</strong>s efforts de vaccination se sont de tout<br />
temps concentrés sur la prévention des<br />
maladies infectieuses aiguës, notamment<br />
celles de l’enfance. <strong>Le</strong> vaccin contre l’hépatite<br />
B est le premier vaccin destiné à<br />
prévenir <strong>un</strong> <strong>cancer</strong> majeur chez l’homme<br />
et le seul largement utilisé dans le monde<br />
entier. <strong>Le</strong> vaccin a d’abord été développé<br />
en purifiant l’enveloppe virale de<br />
l’antigène de surface (AgHBs) du virus<br />
présent dans le sang de personnes souffrant<br />
d’infection chronique par le VHB. Ce vaccin<br />
dérivé du plasma suit <strong>un</strong> traitement intensif<br />
dans le but de détruire tout virus vivant et<br />
d’éliminer tout autre contaminant potentiel,<br />
puis il est combiné à <strong>un</strong> adjuvant d’al<strong>un</strong><br />
servant à stimuler le système imm<strong>un</strong>itaire.<br />
<strong>Le</strong>s vaccins de seconde génération<br />
étaient préparés à partir de la production<br />
de particules d’AgHBs par des cellules de<br />
levures ou de mammifères, en utilisant la<br />
technologie de l’ADN recombinant. <strong>Le</strong>s<br />
vaccins dérivés du plasma et ceux utilisant la<br />
recombinaison d’ADN sont tous les deux<br />
sûrs et efficaces. Depuis le début des<br />
années 80, des centaines de millions de<br />
doses de vaccin contre l’hépatite B ont été<br />
administrées dans le monde. <strong>Le</strong>s effets<br />
indésirables ne sont pas fréquents car ce<br />
vaccin est considéré comme l’<strong>un</strong> des plus<br />
sûrs. <strong>Le</strong> vaccin contre l’hépatite B est<br />
généralement administré de façon<br />
séquentielle, avec <strong>un</strong> intervalle d’au moins<br />
quatre semaines entre chaque dose. La<br />
réponse recherchée au vaccin est l’apparition<br />
d’anticorps contre l’antigène de surface.<br />
Ce phénomène s’appelle la séroconversion.<br />
Trois doses de vaccin provoqueront<br />
généralement des taux de séroconversion<br />
de plus de 90 %.<br />
<strong>Le</strong>s campagnes de vaccination visant à<br />
réduire les cas de carcinomes hépatocellulaires<br />
liés au VHB doivent tenir compte<br />
des schémas de transmission du VHB. <strong>Le</strong><br />
vaccin contre l’hépatite B s’avère plus<br />
efficace s’il est administré le plus tôt possible<br />
après la naissance puisque le risque<br />
le plus élevé de développer <strong>un</strong> portage<br />
chronique du VHB apparaît au plus je<strong>un</strong>e<br />
âge. <strong>Le</strong> bienfait de cette vaccination précoce<br />
sera plus prononcé dans les régions<br />
à forte endémicité où la transmission<br />
mère-enfant et la transmission horizontale<br />
sont importantes. <strong>Le</strong> vaccin contre<br />
l’hépatite B n’interfère pas avec d’autres<br />
vaccins et peut être administré de façon<br />
simultanée avec d’autres vaccins de routine<br />
de la petite enfance, comme ceux<br />
contre la diphtérie, le tétanos et la<br />
coqueluche, la poliomyélite et le BCG<br />
(bacille Calmette-Guérin). L’intégration du<br />
vaccin contre l’hépatite B aux actions de<br />
routines du "Programme élargi de vaccination"<br />
(PEV) de chaque pays fournit la<br />
stratégie la plus appropriée pour la vaccination<br />
contre l’hépatite B dans le monde.<br />
En plus de l’accent mis sur la vaccination<br />
contre l’hépatite B visant à prévenir <strong>un</strong>e<br />
infection primaire par le VHB, de nouveaux<br />
vaccins thérapeutiques ont été conçus<br />
pour traiter les porteurs chroniques du<br />
VHB et empêcher si possible le développement<br />
d’<strong>un</strong>e cirrhose ou d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong>.<br />
Beaucoup de nouveaux vaccins, comme<br />
les vaccins ADN qui incorporent le gène<br />
Vaccination contre l’hépatite B<br />
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