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Le cancer, un fardeau mondial - IARC

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LES LYMPHOMES<br />

RESUME<br />

> <strong>Le</strong>s lymphomes malins sont classés dans<br />

la catégorie maladie de Hodgkin ou dans<br />

celle des lymphomes non hodgkiniens.<br />

> La maladie de Hodgkin touche principalement<br />

les enfants et les sujets âgés dans<br />

les pays en développement et les adultes<br />

je<strong>un</strong>es dans les pays plus développés ; 62<br />

000 nouveaux cas sont diagnostiqués<br />

chaque année.<br />

> L’incidence des lymphomes non<br />

hodgkiniens malins augmente dans le<br />

monde ; plus de 280 000 nouveaux cas<br />

surviennent chaque année, principalement<br />

dans les pays les plus développés.<br />

> <strong>Le</strong> lymphome de Burkitt est <strong>un</strong> sous-type<br />

de lymphome malin à cellules B fréquent<br />

en Afrique et dans les régions endémiques<br />

pour le paludisme. <strong>Le</strong>s lymphomes à cellules<br />

B peuvent aussi être provoqués par <strong>un</strong>e<br />

imm<strong>un</strong>odépression. <strong>Le</strong>s deux sont couramment<br />

associés au virus d'Epstein-Barr.<br />

> <strong>Le</strong>s progrès réalisés en matière de chimiothérapie<br />

ont permis d’atteindre <strong>un</strong> taux de<br />

survie à cinq ans pour la maladie de Hodgkin<br />

supérieur à 70 % ; la survie à cinq ans pour<br />

les lymphomes non hodgkiniens a augmenté,<br />

atteignant 60 à 70 %.<br />

Définition<br />

<strong>Le</strong> terme lymphome couvre <strong>un</strong> groupe<br />

hétérogène de néoplasies du tissu lymphoïde.<br />

Traditionnellement, on classe les<br />

lymphomes soit comme maladie de<br />

Hodgkin soit comme lymphomes non<br />

hodgkiniens, ces entités distinctes ayant<br />

des schémas différents de comportement<br />

et de réponse au traitement. Au sein de<br />

chac<strong>un</strong>e des deux entités, on distingue<br />

divers sous-types.<br />

Epidémiologie<br />

<strong>Le</strong>s lymphomes non hodgkiniens constituent<br />

<strong>un</strong> groupe très varié de néoplasmes.<br />

A l’exclusion des types qui se<br />

manifestent généralement sous forme de<br />

leucémies plutôt que sous forme d’agrégats<br />

cellulaires simples ou multiples, on<br />

compte environ 287 000 cas de lymphomes<br />

non hodgkiniens dans le monde<br />

Fig. 5.97 Incidence <strong>mondial</strong>e des lymphomes non hodgkiniens chez l’homme. La maladie est surtout<br />

courante dans les pays développés, bien que certaines régions d’incidence modérée à forte soient<br />

observées dans certains pays du Moyen-Orient et dans certaines régions d’Afriqque sub-saharienne.<br />

chaque année. <strong>Le</strong> nombre d’hommes<br />

touchés est plus élevé que le nombre de<br />

femmes (17,1 cas pour 100 000 hommes<br />

contre 11,2 cas pour 100 000 femmes aux<br />

Etats-Unis) et l’incidence augmente avec<br />

l’âge. Géographiquement, c’est dans les<br />

pays développés que les lymphomes non<br />

hodgkiniens sont les plus courants (52 %<br />

du nombre total de cas dans le monde,<br />

septième <strong>cancer</strong> le plus fréquent dans les<br />

pays les plus développés), bien qu’on trouve<br />

des zones d’incidence modérée à élevée<br />

dans certains pays du Moyen-Orient<br />

(Arabie Saoudite, Israël) et dans certaines<br />

régions d’Afrique sub-saharienne (Fig.<br />

5.97). Ceci est dû à l’incidence élevée du<br />

lymphome de Burkitt, sous-type agressif<br />

de lymphome non hodgkinien, en particulier<br />

chez l’enfant en Afrique tropicale. <strong>Le</strong>s<br />

taux de lymphome de Burkitt sont aussi<br />

élevés en Papouasie-Nouvelle-Guinée.<br />

<strong>Le</strong>s taux d’incidence de lymphome non<br />

hodgkinien ont augmenté de façon spectaculaire<br />

au cours des 20 dernières<br />

années, en particulier dans les pays<br />

< 3.7 < 5.0 < 6.8 < 8.9 < 16.1<br />

Incidence standardisée sur l’âge/100 000 habitants<br />

développés, y compris en Europe occidentale,<br />

en Amérique du Nord et en Australie<br />

(Fig. 5.99). Ceci pourrait s’expliquer en<br />

partie par <strong>un</strong> meilleur diagnostic ou par le<br />

changement des systèmes de classification.<br />

Cependant, ces considérations<br />

ensemble n’expliquent pas l’ampleur de<br />

l’augmentation. De même, le fait que le<br />

lymphome non hodgkinien soit <strong>un</strong>e complication<br />

du SIDA (observée dans 5 à 10 %<br />

des cas de SIDA dans les pays en<br />

développement) n’explique pas complètement<br />

la tendance à l'augmentation. A l'inverse<br />

de l'incidence, les taux de mortalité<br />

ont globalement diminué, grâce à <strong>un</strong>e<br />

amélioration du traitement.<br />

La maladie de Hodgkin représente environ<br />

23 % des lymphomes malins dans le<br />

monde (environ 62 000 cas par an). On<br />

observe <strong>un</strong>e prédominance chez l'homme<br />

(ratio homme/femme de 1,6/1). Dans les<br />

pays en développement, la maladie de<br />

Hodgkin (principalement le sous-type à<br />

cellularité mixte) touche essentiellement<br />

l'enfant et le sujet âgé, alors que dans les<br />

242 <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s humains par localisation organique

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