Le cancer, un fardeau mondial - IARC
Le cancer, un fardeau mondial - IARC
Le cancer, un fardeau mondial - IARC
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
LES CANCERS DE L'APPAREIL GENITAL MASCULIN<br />
RESUME<br />
> <strong>Le</strong> <strong>cancer</strong> de la prostate entraîne environ<br />
200 000 décès chaque année dans le<br />
monde ; il touche principalement l’homme<br />
âgé dans les pays développés<br />
> <strong>Le</strong>s facteurs de risque incluent <strong>un</strong> apport<br />
calorique élevé et <strong>un</strong> faible niveau d’activité<br />
physique. <strong>Le</strong>s hommes noirs présentent le<br />
risque le plus élevé, les hommes blancs<br />
présentent <strong>un</strong> risque intermédiaire et les<br />
hommes asiatiques présentent <strong>un</strong> risque<br />
plus faible. L'incidence enregistrée augmente<br />
dans de nombreux pays, en partie à<br />
cause de la recherche de concentrations<br />
sériques élevées de l’antigène spécifique<br />
de la prostate.<br />
> <strong>Le</strong> <strong>cancer</strong> du testicule touche principalement<br />
des hommes je<strong>un</strong>es, avec près de 50 000<br />
nouveaux cas chaque année dans le<br />
monde. L’incidence augmente dans de<br />
nombreux pays développés ; son étiologie<br />
est en grande partie inconnue.<br />
> <strong>Le</strong> taux de survie moyen à cinq ans est de<br />
plus de 95 %, principalement grâce à l’efficacité<br />
de la chimiothérapie au cisplatine ;<br />
<strong>un</strong>e survie sans maladie à long terme peut<br />
même être obtenue dans des cas de <strong>cancer</strong><br />
du testicule métastatique.<br />
LE CANCER DE LA PROSTATE<br />
Définition<br />
La majorité des <strong>cancer</strong>s de la prostate<br />
sont des adénocarcinomes de nature<br />
hétérogène se développant principalement<br />
dans la zone périphérique de la prostate.<br />
Epidémiologie<br />
<strong>Le</strong> <strong>cancer</strong> de la prostate est le troisième<br />
<strong>cancer</strong> le plus fréquent chez les hommes<br />
dans le monde, avec 543 000 nouveaux<br />
cas chaque année. Dans la majorité des<br />
pays les plus développés et des pays en<br />
développement, le <strong>cancer</strong> de la prostate<br />
est la néoplasie la plus couramment diagnostiquée<br />
chez l’homme ayant dépassé<br />
l’âge moyen.<br />
Récemment, les taux d’incidence (Fig.<br />
5.45) du <strong>cancer</strong> de la prostate ont été<br />
Fig. 5.45 Incidence <strong>mondial</strong>e du <strong>cancer</strong> de la prostate. <strong>Le</strong>s taux les plus élevés s’observent dans les pays<br />
développés et dans certaines régions d’Afrique.<br />
influencés par le diagnostic de <strong>cancer</strong>s<br />
latents (dont la présence a été décelée par<br />
le dépistage de sujets asymptomatiques)<br />
ainsi que par la détection de <strong>cancer</strong>s<br />
latents dans des tissus retirés lors d’opérations<br />
de prostatectomie, ou à l’autopsie. Ainsi,<br />
particulièrement là où les examens de<br />
dépistage sont courants, l’incidence<br />
enregistrée peut apparaître très forte par<br />
rapport aux niveaux antérieurs. Aux Etats-<br />
Unis, par exemple, l’introduction du<br />
dépistage fondé sur le dosage de<br />
l’antigène spécifique de la prostate (PSA,<br />
Prostate-Specific Antigen) a entraîné <strong>un</strong>e<br />
énorme augmentation du nombre de diagnostics<br />
de <strong>cancer</strong> de la prostate, l'incidence<br />
enregistrée atteignant désormais 104 cas<br />
pour 100 000 personnes, ce qui en fait de<br />
loin le <strong>cancer</strong> le plus fréquemment diagnostiqué<br />
chez les hommes (Dépistage du<br />
<strong>cancer</strong> de la prostate, p. 162). Des changements<br />
similaires ont été observés en<br />
Australie, en Finlande et en Suède.<br />
Cependant, les taux d'incidence et, dans<br />
<strong>un</strong>e moindre mesure, les taux de mortalité<br />
augmentent dans de nombreux autres<br />
< 7.6 < 14.5 < 23.7 < 34.7 < 104.3<br />
Incidence standardisée sur l’âge / 100 000 habitants<br />
pays où l’on peut exclure <strong>un</strong> quelconque<br />
impact des actions de dépistage. On<br />
reconnaît même <strong>un</strong>e augmentation dans<br />
les pays d’Asie où le risque est faible, par<br />
exemple au Japon et en Chine, ainsi qu’en<br />
Afrique. Ces changements suggèrent <strong>un</strong>e<br />
influence du mode de vie ou de facteurs<br />
environnementaux dans l’étiologie du <strong>cancer</strong><br />
de la prostate.<br />
La prévalence du <strong>cancer</strong> de la prostate<br />
latent est caractérisée par <strong>un</strong>e variation<br />
géographique et ethnographique bien<br />
moindre que pour le <strong>cancer</strong> de la prostate<br />
clinique, les classifications spécifiques<br />
d’ethnie étant pratiquement identiques du<br />
point de vue de l’incidence [1]. <strong>Le</strong> risque,<br />
sur toute <strong>un</strong>e vie, de <strong>cancer</strong> en microfoyers<br />
est estimé à au moins 30 % de la population<br />
masculine, avec progression vers<br />
<strong>un</strong> <strong>cancer</strong> clinique pour environ 10 %, alors<br />
que le risque de décéder d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong> de la<br />
prostate est d’environ 3 %.<br />
L’incidence et la mortalité augmentent<br />
avec l’âge, les pics étant atteints autour de<br />
la septième décennie de vie, selon le degré<br />
de prise de conscience et la mise en<br />
210 <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s humains selon la localisation organique