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Le cancer, un fardeau mondial - IARC

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Système imm<strong>un</strong>itaire<br />

Cellules myéloïdes, cellules<br />

tueuses naturelles, lymphocytes<br />

activés<br />

Cellule T activée<br />

Arrêt du<br />

développement<br />

Prolifération<br />

Mort cellulaire<br />

Récepteur<br />

RCAS1<br />

Fig. 6.15 <strong>Le</strong>s cellules tumorales sont sous pression sélective pour contourner les mécanismes de restriction<br />

de la croissance de l’organisme.<br />

Schéma du haut : des interactions complexes se produisent entre les cellules tumorales, leur micro-environnement<br />

et le système imm<strong>un</strong>itaire. <strong>Le</strong>s cellules stromales voisines transfèrent les nutriments et les<br />

signaux de stimulation de la croissance aux cellules cancéreuses et stimulent la vascularisation. <strong>Le</strong>s cellules<br />

des systèmes imm<strong>un</strong>itaires inné et adaptif peuvent attaquer les cellules cancéreuses. Schéma du<br />

bas : plusieurs mécanismes peuvent entraîner l’évasion ou la contre-attaque des cellules cancéreuses<br />

envers le système imm<strong>un</strong>itaire. On peut citer l’altération de la présentation des antigènes, la limitation<br />

de l’activation des cellules T cytotoxiques, l’expression du ligand de Fas qui tue les cellules T cytotoxiques<br />

qui infiltrent les tumeurs, les cellules tueuses naturelles, les granulocytes ou les macrophages, ainsi que<br />

la production de mucines qui inhibent la prolifération des cellules T.<br />

médicaments ont été jugés nécessaires<br />

dans le traitement des leucémies. On peut<br />

donc considérer qu’il existe 17 médicaments<br />

de première priorité (Tableau 6.8).<br />

Il s’agit de médicaments génériques relativement<br />

abordables qui devraient être<br />

largement distribués avant que les<br />

médicaments très coûteux faisant l’objet<br />

d’<strong>un</strong>e forte publicité ne soient achetés.<br />

Un deuxième groupe de médicaments fait<br />

partie de la liste de priorité 2. L’intérêt de<br />

ceux-ci a été prouvé dans certaines situations<br />

cliniques, mais ils ne sont pas véritablement<br />

essentiels : il est possible de les<br />

Cellules<br />

cancéreuses<br />

Evasion imm<strong>un</strong>itaire<br />

CTLA4<br />

CD28<br />

TCR<br />

Fas (CD95)<br />

FasL (CD95L)<br />

RCAS1<br />

Intégrines, facteurs<br />

de croissance,<br />

cytokines<br />

Evasion imm<strong>un</strong>itaire,<br />

développement<br />

clonal, vascularisation<br />

B7-1/2<br />

DcR3<br />

Récepteurs<br />

des cytokines<br />

MHC I<br />

FasL<br />

Cellules stromales<br />

Cellule tumorale<br />

DF3/MUC1<br />

Cytokines<br />

remplacer par des médicaments de priorité<br />

1, dont les effets ne sont que palliatifs.<br />

Lorsque les ressources sont faibles, des<br />

types de traitements palliatifs moins coûteux,<br />

basés sur la radiothérapie ou les<br />

analgésiques, peuvent être indiqués.<br />

Parmi ces médicaments, peu sont<br />

disponibles sous forme générique.<br />

<strong>Le</strong> cas des taxanes (paclitaxel et docétaxel)<br />

illustre les problèmes pratiques liés à<br />

l’évaluation d’<strong>un</strong> médicament donné. Aux<br />

Etats-Unis, <strong>un</strong> essai contrôlé randomisé a<br />

démontré, chez les femmes souffrant d’<strong>un</strong><br />

<strong>cancer</strong> ovarien ayant reçu en première<br />

intention <strong>un</strong>e association de paclitaxel et<br />

de cisplatine, <strong>un</strong>e prolongation de la<br />

survie de 13 mois par rapport aux résultats<br />

obtenus en associant cyclophosphamide<br />

et cisplatine, ce qui constituait<br />

jusqu’alors le traitement le plus largement<br />

utilisé [4]. <strong>Le</strong>s coûts supplémentaires par<br />

année de vie ajustée sur la qualité liés à<br />

l’utilisation du paclitaxel peuvent atteindre<br />

20 000 dollars par patient. Dans cette situation,<br />

la décision de recommander l’utilisation<br />

courante du paclitaxel doit être<br />

basée sur le budget total lié aux soins de<br />

santé d’<strong>un</strong> pays donné [5]. Bien évidemment,<br />

les plus riches n’auront qu’à acheter<br />

le médicament ou à se le procurer à l’étranger,<br />

mais les systèmes de soins de<br />

santé nationaux vont être davantage confrontés<br />

à des décisions de rationnement,<br />

ce que les politiciens tentent d’éviter. On<br />

suggère souvent que l’industrie pharmaceutique<br />

devrait faire davantage d’efforts<br />

pour créer <strong>un</strong>e grille de tarifs qui<br />

refléterait les économies locales.<br />

Malheureusement, l’importation parallèle<br />

(c'est-à-dire l’achat d’<strong>un</strong> médicament<br />

dans des pays pratiquant des tarifs peu<br />

élevés, puis son exportation vers des pays<br />

dans lesquels les prix sont plus élevés et<br />

l’encaissement de la différence) est <strong>un</strong><br />

marché florissant. <strong>Le</strong>s schémas élaborés<br />

de fixation des prix sont donc impopulaires<br />

auprès des principaux fabricants,<br />

qui verraient les prix chuter sur leurs<br />

marchés les plus rentables.<br />

<strong>Le</strong>s médicaments du groupe de priorité 3<br />

sont des spécialités récentes, coûteuses,<br />

dont certaines sont peu efficaces. Environ<br />

50% des patientes souffrant d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong><br />

du sein métastatique répondent au docétaxel,<br />

mais la durée du bénéfice n’est en<br />

général que de six mois environ. Un bénéfice<br />

similaire est observé lorsqu’<strong>un</strong> utilise<br />

la gemcitabine pour traiter les <strong>cancer</strong>s du<br />

poumon non à petites cellules, l’irinotecan<br />

dans les traitement du <strong>cancer</strong> colorectal<br />

ou les agonistes de l’hormone de libération<br />

de l’hormone lutéinisante (LHRH)<br />

dans le traitement du <strong>cancer</strong> de la<br />

prostate. <strong>Le</strong>s fabricants distribuent des<br />

informations positives à travers des comm<strong>un</strong>iqués<br />

de presse et des agences de<br />

relations publiques qui soutiennent des<br />

associations de défense des patients,<br />

Oncologie médicale 295

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