Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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Fig. 5.103 Maladie de Hodgkin classique. <strong>Le</strong>s cellules<br />
de Hodgkin (flèche) et de Reed-Sternberg<br />
(têtes de flèches) infectées par le virus d’Epstein-<br />
Barr expriment fortement la protéine membranaire<br />
latente codée par le virus (LMP1).<br />
Fig. 5.104 Lymphome de Burkitt se présentant<br />
sous la forme d’<strong>un</strong>e tumeur importante de la<br />
mâchoire chez <strong>un</strong> enfant africain.<br />
géantes multinucléées qu'on appelle "cellules<br />
de Reed-Sternberg", qui peuvent être<br />
rares dans <strong>un</strong> échantillon de biopsie particulier<br />
et dans la prolifération cellulaire voisine.<br />
La classification euro-américaine<br />
révisée des lymphomes [4] couvre aussi la<br />
maladie de Hodgkin ; quatre sous-groupes<br />
histologiques de celle-ci sont reconnus :<br />
avec sclérose nodulaire, à cellularité<br />
mixte, à prédominance lymphocytaire et à<br />
déplétion lymphocytaire.<br />
De nombreuses anomalies cytogénétiques<br />
et moléculaires observées dans le lymphome<br />
non hodgkinien, en particulier le<br />
lymphome de Burkitt, sont dues à <strong>un</strong>e<br />
translocation de l’oncogène C-MYC depuis<br />
le chromosome 8 soit vers la région de la<br />
chaîne lourde d’imm<strong>un</strong>oglobuline sur le<br />
chromosome 14, soit vers l'<strong>un</strong> des locus<br />
de chaîne légère sur les chromosomes 2<br />
ou 22 [5]. <strong>Le</strong>s innovations technologiques,<br />
telles que les biopuces, sont en train de<br />
révolutionner le diagnostic (Fig. 5.105).<br />
<strong>Le</strong>s anomalies génétiques de la maladie<br />
de Hodgkin sont moins fréquemment<br />
décrites, peut-être en raison de la pauvreté<br />
des cellules malignes dans les<br />
échantillon de biopsie.<br />
Traitement<br />
<strong>Le</strong> traitement des lymphomes non<br />
hodgkiniens dépend de la classification<br />
pathologique, du stade de la maladie, du<br />
comportement biologique de la maladie,<br />
de l’âge du patient et de son état de santé<br />
général [6, 7]. En général, il est pratique<br />
de classifier les entités pathologiques en<br />
lymphomes non hodgkiniens indolents<br />
(peu évolutifs), agressifs ou hautement<br />
agressifs, ce qui est parallèle à la classification<br />
IWF.<br />
Lymphomes non hodgkiniens indolents<br />
Environ les deux tiers des lymphomes indolents,<br />
dans les pays développés, sont des<br />
lymphomes folliculaires qui se manifestent<br />
souvent à <strong>un</strong> stade avancé chez des<br />
patients de plus de 50 ans. Cette maladie a<br />
généralement <strong>un</strong>e évolution longue et on<br />
en guérit rarement (sauf dans quelques cas<br />
diagnostiqués à <strong>un</strong> stade précoce). La<br />
survie médiane est de huit à dix ans et le<br />
traitement est souvent palliatif. La radiothérapie<br />
locale est utile lorsque l’atteinte<br />
est localisée et à <strong>un</strong> stade précoce.<br />
D’autres possibilités incluent les agents<br />
alcoylants, les analogues de la purine, la<br />
chimiothérapie d’association, l’interféron,<br />
les anticorps monoclonaux et <strong>un</strong> traitement<br />
à hautes doses avec greffe de cellules<br />
souches autologues. <strong>Le</strong> lymphome lymphoplasmacytoïde<br />
est souvent associé à <strong>un</strong>e<br />
paraprotéine monoclonale et, comme le<br />
lymphome lymphocytaire à petites cellules/<br />
leucémie lymphocytaire chronique,<br />
répond souvent à <strong>un</strong> traitement par agent<br />
alcoylant. <strong>Le</strong>s lymphomes des zones marginales<br />
peuvent être divisés en lymphomes<br />
Histologie<br />
Translocations<br />
à petites cellules clivées, folliculaire<br />
t(14;18)(q32;q21.3)<br />
DLBCL de centre germinatif T<br />
DLBCL à cellule B activée<br />
à petites cellules non clivées (Burkitt et non Burkitt)<br />
t(8;14)(q24;q32)<br />
t(2;8)(p12;q24)<br />
t(8;22)(q24;q11)<br />
à cellules centrocytaires/à cellules du manteau<br />
t(11;14)(q13;q32)<br />
Fig. 5.105 La technologie des biopuces peut être<br />
utilisée pour identifier deux schémas majeurs<br />
d’expression génétique dans les lymphomes diffus<br />
à grandes cellules B (DLBCL). L’<strong>un</strong> présente<br />
<strong>un</strong>e signature de centre germinatif de lymphocyte<br />
T, l’autre <strong>un</strong>e signature de cellule B activée.<br />
L’analyse est fondée sur l’expression d’environ<br />
12 000 gènes.<br />
à grandes cellules, diffus, à cellules B<br />
lymphocytaire à petites cellules/extra-ganglionnaire (MALT)<br />
à grandes cellules, anaplasique<br />
t(3;14)(q27;q32)<br />
t(3;22)(q27;q11)<br />
t(2;3)(p12;q27)<br />
t(11;18)(q21;q21.1)<br />
t(2;5)(p23;q35)<br />
Tableau 5.11 Quelques translocations chromosomiques fréquentes dans les lymphomes non<br />
hodgkiniens.<br />
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