Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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Marqueurs pronostiques du <strong>cancer</strong> du sein<br />
Marqueurs couramment évalués :<br />
Nombre de ganglions lymphatiques axillaires positifs<br />
Taille de la tumeur<br />
Stade TNM de la tumeur<br />
Invasion lymphatique et vasculaire<br />
Type histologique de la tumeur<br />
Recepteurs aux hormones stéroïdes (récepteurs œstrogèniques Er-α, ER-β; récepteur à la progestérone)<br />
Gènes du récepteur du facteur de croissance (gène du facteur de croissance épidermique, EGFR)<br />
Ploïdie de l’ADN (histogramme ADN)<br />
Indices de prolifération (fraction de cellules en phase S; index de marquage à la thymidine ; index mitotique)<br />
Marqueurs moins couramment évalués :<br />
Indices de prolifération (Ki67, PCNA, cyclines, thymidylate synthétase, MIB1)<br />
Topoisomérase II<br />
Histone H3<br />
Facteurs de croissance transformants (TGF-α, TGF-β)<br />
Facteur de croissance épidermique (EGF)<br />
Facteurs de croissance analogues à l'insuline et leurs protéines de liaison (IGF-I, IGF-II)<br />
Produits d’oncogène (c-erbB2, ras, c-myc, int2)<br />
Marqueurs d’apoptose (mutations de p53, protéines Bcl-2, caspases, survirine, p21, R6)<br />
Marqueurs de protéolyse (activation du plasminogène de type urokinase, cathepsine D, métalloprotéases<br />
matricielles)<br />
Marqueurs de l’adhérence cellulaire (intégrines, cadhérines, variants CD-44)<br />
Marqueurs de l’angiogenèse (marqueurs endothéliaux : facteur VII, CD-31, CD34 ; peptides angiogènes par<br />
exemple VEGF)<br />
Marqueurs de motilité cellulaire (cytokines)<br />
Hormones stéroïdiennes (œstrogènes, glucocorticoïdes, prolactine, progestatifs)<br />
Antigènes associés aux tumeurs (antigène carcino-embryonnaire, ACE ; antigène polypeptidique tissulaire,<br />
TPA ; GCDP ; protéines type mucine, CA 15.3, MAM-6, MSA, MC)<br />
pS2<br />
NM23<br />
Protéines de choc thermique MDR1<br />
Tableau 5.2 Indicateurs pronostiques du <strong>cancer</strong> du sein<br />
Fig. 5.20 Médecin pratiquant <strong>un</strong>e biopsie du ganglion<br />
lymphatique sentinelle. Avec cet équipement<br />
chirurgical radioguidé de pointe, la patiente évite <strong>un</strong>e<br />
résection complète des ganglions lymphatiques axillaires<br />
ainsi que les complications de lymphœdème.<br />
Etats-Unis (femmes<br />
blanches)<br />
France<br />
Osaka (Japon)<br />
Pays-Bas<br />
Shanghai (Chine)<br />
Etats-Unis (femmes<br />
noires)<br />
Ecosse<br />
Estonie<br />
Cuba<br />
Qidong (Chine)<br />
Bombay (Inde)<br />
Rizal (Philippines)<br />
% de survie<br />
Fig. 5.21 Taux de survie relative à cinq ans après<br />
diagnostic d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong> du sein.<br />
différence du carcinome canalaire in situ,<br />
n’est pas facilement détecté ni par examen<br />
clinique ni par mammographie ; il est souvent<br />
multicentrique et bilatéral et touche<br />
plus fréquemment la femme je<strong>un</strong>e. Il est<br />
accompagné d’<strong>un</strong> risque plus élevé de<br />
développement de <strong>cancer</strong>, mais il ne s'agit<br />
pas d'<strong>un</strong>e lésion précurseur. <strong>Le</strong> carcinome<br />
lobulaire in situ est caractérisé par <strong>un</strong>e prolifération<br />
solide de petites cellules ayant de<br />
petits noyaux <strong>un</strong>iformes, ronds ou ovales, qui ont<br />
<strong>un</strong>e croissance lente, sont habituellement positives<br />
pour le récepteur de l’œstrogène et ne surexpriment<br />
que rarement c-erB2. <strong>Le</strong> carcinome<br />
canalaire invasif sans type particulier est La<br />
lésion maligne la plus fréquente (80%), 20 % des<br />
<strong>cancer</strong>s étant lobulaires, tubulaires, médullaires<br />
ou d’autres types spécifiques (Fig. 5.17).<br />
<strong>Le</strong>s gènes les plus importants identifiés dans<br />
le cadre du <strong>cancer</strong> du sein familial sont<br />
BRCA1 et BRCA2 [12]. Des mutations héréditaires<br />
de ces gènes entraînent <strong>un</strong> risque<br />
relatif très élevé de <strong>cancer</strong> du sein et parfois<br />
des ovaires chez les femmes porteuses [13],<br />
bien que ces cas de <strong>cancer</strong> du sein représentent<br />
moins de 5 % de tous les cas (<strong>Le</strong>s prédispositions<br />
génétiques, p. 71). D’autres maladies<br />
génétiques dont on craint qu’elles jouent <strong>un</strong><br />
rôle sont l’hétérozygotie du gène de l’ataxietélangiectasie<br />
(voir encadré : ATM et <strong>cancer</strong> du<br />
sein, p. 194) et les mutations de la lignée germinale<br />
de p53 (syndrome de Li-Fraumeni) [14].<br />
L’anomalie génétique la plus courante dans le<br />
tissu de carcinome mammaire semble être<br />
<strong>un</strong>e perte d’hétérogénéité sur plusieurs<br />
locus. Cette modification peut déterminer<br />
l’influence d’<strong>un</strong> allèle muté d’<strong>un</strong> gène suppresseur<br />
de tumeur (Oncogènes et gènes<br />
suppresseurs de tumeur, p. 97). La perte<br />
d’hétérogénéité sur 13q et 17p peut toucher<br />
respectivement les gènes RB ou p53. Une<br />
amplification génétique est également<br />
observée, le gène le plus étudié dans ce contexte<br />
étant le gène codant pour le récepteur<br />
du facteur de croissance c-erbB2. Bien que le<br />
récepteur d’œstrogène ne puisse être clairement<br />
classifié comme le produit d’<strong>un</strong><br />
oncogène ou d’<strong>un</strong> suppresseur de tumeur,<br />
l’expression de ce gène participe à la progression<br />
du <strong>cancer</strong> du sein et à la réponse<br />
des tumeurs à <strong>un</strong> traitement hormonal.<br />
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