Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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Fig. 5.68 Image par résonance magnétique (IRM)<br />
d’<strong>un</strong> carcinome ovarien de grande taille, partiellement<br />
kystique.<br />
< 4.0 < 5.1 < 7.1 < 10.3 < 16.1<br />
Incidence standardisée sur l’âge/100 000 habitants<br />
Fig. 5.67 Incidence <strong>mondial</strong>e du <strong>cancer</strong> des ovaires. Ce <strong>cancer</strong> prédomine dans les pays développés.<br />
OC<br />
UT<br />
OC<br />
même que la surexpression de<br />
c-erbB2/neu et p53 ainsi que des mutations<br />
des codons 12 ou 13 du gène KRAS. Une<br />
diminution de l’expression de CD44 et de la<br />
E-cadhérine est associée aux métastases<br />
et à la profondeur de l’invasion du myomètre.<br />
Traitement<br />
<strong>Le</strong>s lésions précancéreuses de l’endomètre<br />
et les tumeurs in situ sont traitées<br />
par <strong>un</strong>e hystérectomie simple. Pour <strong>un</strong> carcinome<br />
franc, <strong>un</strong>e hystérectomie abdominale<br />
complète et <strong>un</strong>e salpingo-ovariectomie<br />
bilatérale (ablation des trompes de<br />
Fallope et des ovaires) constituent le<br />
traitement définitif, bien que l’adaptation<br />
du traitement aux besoins individuels soit<br />
importante. Plus de 50 % des récidives<br />
surviennent au cours des deux premières<br />
années suivant l’intervention. C’est<br />
pourquoi <strong>un</strong> suivi régulier et fréquent est<br />
recommandé. Une radiothérapie postopératoire<br />
est actuellement administrée<br />
aux patientes présentant <strong>un</strong> risque élevé<br />
de récidive après l’opération. Dans les cas<br />
inopérables, la radiothérapie pelvienne,<br />
généralement par radiothérapie externe et<br />
irradiation intracavitaire, peut constituer le<br />
seul traitement [16].<br />
Des niveaux élevés d’expression de la protéine<br />
MDR1 (multirésistance médicamenteuse)<br />
ou de protéines associées dans<br />
<strong>un</strong> grand nombre de tumeurs de l’endomètre<br />
et dans les tissus endométriaux<br />
normaux, laissent penser qu’il existe <strong>un</strong><br />
néoplasme intrinsèquement résistant à la<br />
chimiothérapie [18] (encadré : Résistance à<br />
la chimiothérapie anti-cancéreuse, p. 293).<br />
En fait, l’utilisation de la chimiothérapie est<br />
limitée aux patientes présentant <strong>un</strong> <strong>cancer</strong><br />
métastasé avancé ou récidivant, bien que le<br />
cisplatine, la doxorubicine et le cyclophosphamide<br />
ou <strong>un</strong>e association de méthotrexate,<br />
vinblastine, doxorubicine et cisplatine<br />
puissent produire des taux de réponse<br />
élevés et des rémissions prolongées. La<br />
réponse au traitement à haute doses de<br />
progestérone chez les patientes positives<br />
pour ce récepteur est d’environ 70 %. <strong>Le</strong><br />
traitement substitutif aux œstrogènes est<br />
d'abord recommandé <strong>un</strong>iquement chez les<br />
patientes ayant <strong>un</strong>e atteinte in situ ou des<br />
tumeurs de stade I à faible risque.<br />
La survie est habituellement bonne,<br />
globalement de 75 à 85 %, et peut atteindre<br />
90 % pour les <strong>cancer</strong>s localisés (Fig.<br />
5.65), bien que certains éléments semblent<br />
indiquer que les femmes noires ont<br />
<strong>un</strong> pronostic de survie au carcinome de<br />
l’endomètre moins bon que les femmes<br />
blanches.<br />
Fig. 5.69 Pièce opératoire d’<strong>un</strong> carcinome des<br />
ovaires bilatéral (OC). UT = utérus.<br />
CANCER DES OVAIRES<br />
Définition<br />
La majorité des <strong>cancer</strong>s des ovaires sont<br />
des carcinomes débutant à partir de<br />
l'épithélium de surface de l'ovaire.<br />
Epidémiologie<br />
On estime à environ 190 000 le nombre de<br />
nouveaux cas et à 114 000 le nombre de<br />
décès par <strong>cancer</strong> des ovaires chaque<br />
année. <strong>Le</strong>s taux les plus élevés sont enregistrés<br />
en Scandinavie et en Europe de l’Est,<br />
aux Etats-Unis et au Canada. Des taux plus<br />
bas sont observés en Afrique et en Asie<br />
(Fig. 5.67).<br />
<strong>Le</strong> risque de tumeurs épithéliales augmente<br />
avec l’âge ; elles touchent principalement<br />
les femmes pendant ou après la<br />
ménopause. <strong>Le</strong>s tumeurs d’origine germinale<br />
ou embryonnaire sont plus fréquentes<br />
chez la femme je<strong>un</strong>e.<br />
Etiologie<br />
Bien que la plupart des <strong>cancer</strong>s des<br />
ovaires soient sporadiques, <strong>un</strong> antécédent<br />
familial constitue le facteur de risque le<br />
plus important, pour ce <strong>cancer</strong> (5 à 10 %<br />
<strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s de l’appareil génital feminin 223