Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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LES RAYONNEMENTS<br />
RESUME<br />
> L’exposition aux rayonnements ionisants<br />
de source naturelle, industrielle,<br />
médicale ou autre, peut entraîner <strong>un</strong>e<br />
grande variété de néoplasmes dont la<br />
leucémie, le <strong>cancer</strong> du sein et de la thyroïde.<br />
> <strong>Le</strong> rayonnement solaire est de loin la<br />
source la plus importante d’irradiation<br />
aux ultraviolets et provoque plusieurs<br />
types de <strong>cancer</strong>s de la peau, en particulier<br />
chez les populations à peau claire<br />
fortement exposées comme la population<br />
australienne, d’origine européenne.<br />
rayonnement ionisant sont constituées<br />
par les particules sub-atomiques (neutrons,<br />
électrons (particules β) et particules<br />
α) forment les rayons cosmiques, et<br />
également émises par les atomes radioactifs.<br />
<strong>Le</strong> rayonnement non ionisant est <strong>un</strong><br />
terme général pour cette partie du spectre<br />
électromagnétique dont les énergies photons<br />
sont trop faibles pour briser les<br />
liaisons chimiques; il comprend les rayonnements<br />
ultraviolets, la lumière visible, le<br />
rayonnement infrarouge, les champs de<br />
radiofréquence et de micro-ondes, les<br />
champs de fréquence extrêmement basse<br />
(ELF), ainsi que les champs magnétiques<br />
et d’électricité statique.<br />
de fuites accidentelles ou normales dans<br />
les installations nucléaires. <strong>Le</strong>s expositions<br />
médicales interviennent à la fois<br />
durant le diagnostic de maladies et de<br />
traumas (radiographie) et durant le traitement<br />
du <strong>cancer</strong> et de certaines maladies<br />
bénignes (radiothérapie). L’exposition<br />
professionnelle aux rayonnements ionisants<br />
intervient dans <strong>un</strong> grand nombre<br />
domaines, dont la médecine et l’industrie<br />
> <strong>Le</strong>s champs magnétiques de fréquence<br />
extrêmement basse générés par la<br />
transmission électrique sont associés à<br />
<strong>un</strong>e augmentation du risque de<br />
leucémie chez l’enfant, mais les résultats<br />
ne sont pas concluants.<br />
Des sources naturelles et artificielles<br />
génèrent de l’énergie rayonnante sous la<br />
forme d’ondes électromagnétiques. <strong>Le</strong>ur<br />
interaction avec les systèmes biologiques<br />
survient principalement au niveau cellulaire.<br />
<strong>Le</strong>s ondes électromagnétiques se<br />
caractérisent par leur longueur d’ondes,<br />
leur fréquence ou leur énergie. <strong>Le</strong>s conséquences<br />
sur les systèmes biologiques<br />
sont déterminées par l’intensité du rayonnement,<br />
l’énergie contenue dans chaque<br />
photon et la quantité d’énergie absorbée<br />
par le tissu exposé.<br />
<strong>Le</strong> spectre électromagnétique s’étend des<br />
ondes de basse fréquence (énergie faible)<br />
que l’on appelle ‘champs magnétiques et<br />
électriques’ aux ondes de très haute<br />
fréquence, souvent désignées sous le<br />
nom de ‘rayonnement électromagnétique’<br />
(Fig. 2.38). <strong>Le</strong>s rayonnements électromagnétiques<br />
de plus forte énergie sont les<br />
rayons X et γ. Ils possédent <strong>un</strong>e énergie<br />
photon suffisante pour produire <strong>un</strong>e ionisation<br />
(c’est-à-dire créer des atomes ou<br />
des parties de molécules chargés positivement<br />
et négativement) et casser ainsi<br />
les liaisons chimiques. D’autres formes de<br />
<strong>Le</strong> rayonnement ionisant<br />
L’exposition au rayonnement ionisant est<br />
inévitable [1]. L’homme est exposé à la fois<br />
aux rayons X et γ d’origine naturelle (dont<br />
les rayonnements cosmiques et la radioactivité<br />
présente dans les roches et le sol) et,<br />
dans <strong>un</strong>e moindre mesure, issus de l’activité<br />
humaine (Fig. 2.35). En moyenne, pour<br />
<strong>un</strong> individu de la population générale, la<br />
plus grande contribution provient des<br />
rayons X médicaux et de l’utilisation de produits<br />
radiopharmaceutiques, avec des<br />
doses plus faibles provenant de retombées<br />
d’essais nucléaires ou d’accidents<br />
nucléaires (comme Tchernobyl), ou encore<br />
Principalement rayons γ et X<br />
Partiellement rayons γ et X<br />
Autres types de rayonnements<br />
Rayonnement cosmique, environ 0,3 mSv<br />
Ingestion de substances naturellement<br />
radioactives, environ 0,3 mSv<br />
Accident du réacteur de Tchernobyl<br />
< 0,02 mSv<br />
Utilisation industrielle, expérimentale et<br />
domestique de matériaux radioactifs et<br />
rayonnements ionisants < 0,01 mSv<br />
Exposition professionnelle<br />
< 0,01 mSv<br />
Centrales nucléaires,<br />
< 0,01 mSv<br />
Retombées des essais<br />
nucléaires < 0,01 mSv<br />
Fig. 2.34 <strong>Le</strong> radiodiagnostic moderne n’est plus<br />
<strong>un</strong>e source importante d’exposition aux rayonnements<br />
ionisants.<br />
Rayonnement terrestre externe,<br />
environ 0,4 mSv<br />
Utilisation de rayonnements ionisants<br />
et substances radioactives en<br />
médicine: environ 1,5 mSv (rayons X<br />
principalement)<br />
Inhalation de produits de désintégration<br />
du radon: environ 1,4 mSv<br />
Fig. 2.35 Estimation de la dose annuelle de rayonnements ionisants reçue par le grand public<br />
<strong>Le</strong>s rayonnements 51