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Le cancer, un fardeau mondial - IARC

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et du cou sont très variables, entre 8 et<br />

100%, mais dans <strong>un</strong> sous-type<br />

pathologique laryngé inhabituel, le carcinome<br />

laryngé verruqueux, la prévalence<br />

du VPH est de 100 %. On a découvert que<br />

les tumeurs de l’oropharynx (et en particulier<br />

du tissu amygdalien) sont trois fois<br />

plus susceptibles d’êtres positives pour le<br />

VPH que les tumeurs en d’autres sites de<br />

la tête et du cou. <strong>Le</strong>s femmes ayant <strong>un</strong><br />

antécédent de carcinome du col de<br />

l'utérus in situ ou invasif présentent aussi<br />

<strong>un</strong> risque deux à quatre fois supérieur de<br />

<strong>cancer</strong> de la bouche ou du larynx, en plus<br />

du risque accru d’autres <strong>cancer</strong>s liés au<br />

VPH. D'autres facteurs de risque<br />

impliqués dans le <strong>cancer</strong> du larynx incluent<br />

la laryngite chronique, le reflux gastrique<br />

chronique et l’exposition aux poussières<br />

de bois, à l’amiante ou aux rayonnements<br />

ionisants.<br />

L’infection par le virus d’Epstein-Barr est<br />

importante dans l’étiologie du <strong>cancer</strong> du<br />

rhino-pharynx. Ce virus ne se trouve pas<br />

dans les cellules épithéliales normales du<br />

rhino-pharynx mais on le trouve dans<br />

Fig. 5.91 Homme adepte de la chique de paanmasala<br />

dans le Kerala, dans le Sud de l’Inde,<br />

présentant les ingrédients de la chique de bétel<br />

(feuille de bétel, noix d’arec, chaux éteinte et<br />

tabac). Cette habitude est associée à <strong>un</strong> risque<br />

élevé de <strong>cancer</strong> de la bouche.<br />

Fig. 5.90 Incidence <strong>mondial</strong>e du <strong>cancer</strong> du rhino-pharynx chez l’homme. Ce <strong>cancer</strong> est très courant dans<br />

le Sud de la Chine.<br />

toutes les cellules tumorales du rhinopharynx<br />

et même dans les lésions dysplasiques<br />

précurseurs [7] (<strong>Le</strong>s infections<br />

chroniques, p. 56).<br />

< 0.4 < 0.6 < 0.8 < 1.9 < 25.2<br />

Incidence standardisée sur l’âge/100 000 habitants<br />

Détection<br />

Bien que de nombreux <strong>cancer</strong>s de la tête<br />

et du cou touchent des zones anatomiques<br />

accessibles, <strong>un</strong> diagnostic tardif<br />

est courant. <strong>Le</strong>s symptômes du <strong>cancer</strong> de<br />

la bouche incluent des douleurs, des<br />

hémorragies, des difficultés à ouvrir la<br />

bouche, à mâcher, à déglutir et à parler,<br />

ainsi qu’<strong>un</strong> gonflement du cou. <strong>Le</strong>s lésions<br />

précoces sont souvent indolores et<br />

présentes sous forme de plaques<br />

muqueuses rouges veloutées légèrement<br />

surélevées, sous forme de lésions ponctuées<br />

ou sous forme d’ulcères ou d’excroissances<br />

indurés de petite taille. Aux<br />

stades plus avancés, <strong>un</strong>e grande masse<br />

ulcéroproliférative présentant des zones<br />

de nécrose et <strong>un</strong>e extension aux structures<br />

voisines comme l'os, les muscles et<br />

la peau, peuvent être observées. <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s<br />

de la cavité buccale peuvent être<br />

précédés ou accompagnés de leucoplasies<br />

(Fig. 5.92) ou d’<strong>un</strong>e rigidité et<br />

d’<strong>un</strong>e fibrose muqueuse, d’<strong>un</strong>e limitation<br />

de l’ouverture de la bouche et de la mobilité<br />

de la langue (fibrose de la sousmuqueuse<br />

buccale). De 5 à 15 % des<br />

patients atteints d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong> de la<br />

muqueuse de la lèvre présentent des<br />

métastases des ganglions lymphatiques,<br />

contre plus de 50 à 70 % des patients<br />

atteints de <strong>cancer</strong>s de la langue et du<br />

plancher de la bouche. <strong>Le</strong>s métastases à<br />

distance de <strong>cancer</strong>s de la bouche sont<br />

rares. Un examen soigneux de la bouche<br />

et <strong>un</strong>e palpation du cou permettent le<br />

diagnostic, confirmé par biopsie.<br />

L’examen visuel de la bouche des sujets à<br />

haut risque permet le diagnostic précoce<br />

de lésions buccales précancéreuses [8,<br />

9]. Cependant, l’efficacité d’<strong>un</strong> dépistage<br />

organisé en matière de réduction de l’incidence<br />

et de la mortalité par <strong>cancer</strong> de la<br />

bouche reste à établir.<br />

Une masse asymptomatique dans la<br />

région supérieure du cou chez l’adulte est<br />

fréquemment associée à <strong>un</strong>e tumeur<br />

oropharyngée (base de la langue et amygdale)<br />

ou hypopharyngée primaire. Une<br />

biopsie par aspiration à l'aiguille fine et<br />

<strong>un</strong>e laryngoscopie directe, visant à identifier<br />

la tumeur primaire, sont obligatoires.<br />

Souvent, <strong>un</strong>e panendoscopie chirurgicale<br />

avec amygdalectomie sont indiquées. <strong>Le</strong>s<br />

patients atteints d’<strong>un</strong> <strong>cancer</strong> du pharynx<br />

238 <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s humains par localisation organique

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