Le cancer, un fardeau mondial - IARC
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Incidence<br />
Mortalité<br />
Taux ajusté sur l'âge/100 000<br />
Fig. 5.53 Histologie d’<strong>un</strong> séminome présentant<br />
des cellules <strong>un</strong>iformes ressemblant à des cellules<br />
germinales primitives, de grands noyaux vésiculaires<br />
et <strong>un</strong> cytoplasme transparent riche en<br />
glycogène. Noter les infiltrats lymphocytaires disséminés.<br />
Année<br />
Fig. 5.52 Tendances de l’incidence et de la mortalité par <strong>cancer</strong> du testicule en Norvège, de 1960 à 1990.<br />
L’incidence a significativement augmenté alors que la mortalité a diminué grâce à l’efficacité de la<br />
chimiothérapie<br />
concentrations sériques de PSA et la taille de<br />
la tumeur sont des indications précieuses ;<br />
d’autres facteurs de pronostic prometteurs<br />
incluent les kallikréines, la densité de<br />
microvaisseaux, les facteurs de croissance<br />
épidermique et les récepteurs androgènes.<br />
En réglant ou en intégrant les différents<br />
facteurs de pronostic dans <strong>un</strong> nomogramme<br />
ou en réalisant <strong>un</strong>e analyse par <strong>un</strong><br />
système artificiel de réseau neural, on<br />
pourra à l’avenir obtenir de meilleures<br />
probabilités pour chaque patient [12].<br />
La durée de la survie après diagnostic est<br />
significativement plus importante dans les<br />
pays à risque élevé (80 % aux Etats-Unis<br />
contre 40 % dans les pays développés),<br />
bien que ce pronostic plus favorable<br />
puisse être dû au nombre plus important<br />
de <strong>cancer</strong>s latents détectés par les procédures<br />
de dépistage dans ces pays.<br />
LE CANCER DU TESTICULE<br />
Définition<br />
<strong>Le</strong>s tumeurs malignes les plus courantes du<br />
testicule (>90 %) sont des tumeurs germinales,<br />
classifiées comme séminomes ou non-séminomes.<br />
Parmi les tumeurs testiculaires moins<br />
courantes, on compte les tumeurs des cellules<br />
interstitielles du testicule, les tumeurs de<br />
Sertoli, le rhabdomyosarcome et, chez<br />
l'homme âgé, le lymphome non hodgkinien.<br />
Epidémiologie<br />
<strong>Le</strong> <strong>cancer</strong> du testicule représente 1,5 % de<br />
la totalité des <strong>cancer</strong>s chez l’homme dans<br />
les populations les plus nettement<br />
touchées et environ 0,5 % ailleurs. Environ<br />
49 300 nouveaux cas sont diagnostiqués<br />
chaque année dans le monde. Une augmentation<br />
rapide de l’incidence a été<br />
observée dans la plupart des pays, au point<br />
que, dans certaines populations, le <strong>cancer</strong><br />
du testicule est l’affection maligne la plus<br />
courante chez l’homme, de 15 à 34 ans.<br />
<strong>Le</strong>s raisons de cette tendance ne sont pas<br />
vraiment comprises, bien qu’<strong>un</strong>e amélioration<br />
des procédures de diagnostic puisse en<br />
être partiellement responsable. L’incidence<br />
la plus forte s’observe en Europe centrale<br />
(Danemark, Norvège et Allemagne) et<br />
généralement dans les populations<br />
blanches des pays développés (Fig. 5.51).<br />
Aux Etats-Unis et en Europe occidentale,<br />
l’incidence des tumeurs germinales est 1<br />
pour 500 ou 15-20 pour 100 000 hommes<br />
par an. L’incidence est faible en Afrique et<br />
en Asie, y compris au Japon, Israël étant le<br />
seul pays présentant <strong>un</strong> taux intermédiaire.<br />
<strong>Le</strong> <strong>cancer</strong> du testicule peut survenir à tout<br />
Fig. 5.54 Carcinome embryonnaire caractérisé<br />
par <strong>un</strong>e prolifération pleiomorphique contenant<br />
des structures glandulaires.<br />
âge. <strong>Le</strong> risque est maximal au cours des<br />
troisième et quatrième décennies de vie et<br />
déclinent après l’âge de 50 ans ; l’âge<br />
médian lors du diagnostic d'<strong>un</strong> non-séminome<br />
testiculaire est de 24 ans, et lors du diagnostic<br />
du séminome testiculaire, il est de 34 ans.<br />
La mortalité a nettement décliné depuis<br />
l’introduction du cisplatine comme base de<br />
la chimiothérapie, au milieu des années<br />
1970.<br />
Etiologie<br />
Auc<strong>un</strong>e cause environnementale générale<br />
pertinente du <strong>cancer</strong> du testicule n’a été<br />
établie. Il y a <strong>un</strong>e incidence accrue de la<br />
maladie chez les sujets ayant <strong>un</strong> antécédent<br />
de testicule non descendu, de féminisation<br />
testiculaire, ainsi que chez les sujets ayant<br />
<strong>un</strong> antécédent familial de <strong>cancer</strong> du testicule.<br />
L'exposition in utero à des œstrogènes<br />
exogènes pourrait augmenter le risque de<br />
<strong>cancer</strong> testiculaire en raison d'<strong>un</strong>e incidence<br />
accrue de cryptorchidie et de dysgénésie.<br />
Un antécédent d'exposition<br />
214 <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s humains selon la localisation organique