Le cancer, un fardeau mondial - IARC
Le cancer, un fardeau mondial - IARC
Le cancer, un fardeau mondial - IARC
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Taux standardisé sur l’âge/100 000 personnes<br />
Fig. 5.128 Tendances de l’incidence du mélanome malin en Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie. Registre<br />
central du <strong>cancer</strong> de Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie.<br />
ment dangereux lorsqu’ils impliquent <strong>un</strong>e<br />
exposition intense sporadique et des<br />
coups de soleil. La plus grande partie des<br />
lésions causées par le soleil interviennent<br />
pendant l’enfance et à l’adolescence, ce<br />
qui fait de ces classes d’âge le groupe<br />
cible le plus important pour les programmes<br />
de prévention. <strong>Le</strong>s facteurs de<br />
risque établis mais rares incluent les naevi<br />
congénitaux, l’imm<strong>un</strong>osuppression et <strong>un</strong>e<br />
utilisation excessive de solariums. Bien<br />
que les mélanomes puissent toucher<br />
toute partie de la peau, la majorité des<br />
mélanomes, chez l’homme, se trouvent<br />
dans le dos, alors que chez la femme, la<br />
plus grande partie touche les jambes.<br />
Fig. 5.129 Exposition intentionnelle au soleil de<br />
vacanciers sur <strong>un</strong>e plage à Nice. La majorité des<br />
cas de mélanome sont attribuables à <strong>un</strong>e exposition<br />
sporadique excessive aux rayonnements<br />
ultraviolets, qui peut se manifester cliniquement<br />
par <strong>un</strong> coup de soleil.<br />
Hommes<br />
Femmes<br />
Année<br />
Cette différence d’incidence de site ne<br />
s’explique pas complètement par <strong>un</strong>e<br />
exposition différente aux UV.<br />
Détection<br />
<strong>Le</strong> mélanome est habituellement asymptomatique,<br />
mais <strong>un</strong> sujet atteint de<br />
mélanome se plaint parfois de<br />
démangeaisons intermittentes. <strong>Le</strong>s<br />
douleurs, les hémorragies et les ulcérations<br />
sont rares au stade précoce du<br />
mélanome. Un mélanome provient souvent<br />
d’<strong>un</strong>e lésion pigmentée préexistante<br />
de la peau (grain de beauté ou ‘naevus’),<br />
mais ces tumeurs peuvent aussi se<br />
développer sur <strong>un</strong>e peau sans tache. <strong>Le</strong>s<br />
Fig. 5.130 Syndrome du naevus dysplasique,<br />
prédisposant à <strong>un</strong> mélanome malin non familial.<br />
La patiente présente des naevi cutanés atypiques,<br />
d’<strong>un</strong> diamètre généralement supérieur à 5 mm,<br />
avec <strong>un</strong>e pigmentation variable et des bords mal<br />
définis.<br />
lésions de prédisposition courantes sont<br />
les naevi dysplasiques, les naevi de la<br />
zone de jonction, les naevi dermiques et le<br />
naevus bleu. Cependant, le risque de<br />
développement d'<strong>un</strong> mélanome à partir<br />
des naevi matures dermiques, de la zone<br />
de jonction et bleus, est assez faible,<br />
estimé à environ 1 sur 200 000. <strong>Le</strong>s naevi<br />
congénitaux sont aussi des précurseurs<br />
connus de mélanome, mais le risque<br />
d'<strong>un</strong>e modification maligne est lié spécifiquement<br />
à la taille du naevus. <strong>Le</strong>s naevi<br />
d'<strong>un</strong> diamètre supérieur à 20 mm et, en<br />
particulier, les naevi congénitaux géants<br />
ont <strong>un</strong> risque élevé de dégénérescence<br />
maligne. <strong>Le</strong> naevus présentant le risque le<br />
plus élevé est le naevus dysplasique (atypique).<br />
Il s’agit de naevi ayant <strong>un</strong> diamètre<br />
supérieur à six millimètres, de pigmentation<br />
irrégulière, dont le bord est mal défini,<br />
et souvent multiples. <strong>Le</strong> syndrome du<br />
naevus dysplasique est lié à <strong>un</strong> risque particulier<br />
(syndrome FAMMM) (Fig. 5.130) :<br />
le patient peut avoir plus de 100 de ces<br />
naevi irréguliers; le risque est maximal<br />
chez les patients atteints de syndrome du<br />
naevus dysplasique ayant <strong>un</strong> parent<br />
proche atteint de mélanome.<br />
<strong>Le</strong>s caractéristiques cliniques du mélanome<br />
sont l’asymétrie (A), <strong>un</strong> bord<br />
irrégulier (B), plusieurs couleurs et assez<br />
souvent des zones de pigmentation<br />
bleues/noires (C) et <strong>un</strong> diamètre de plus<br />
de six millimètres (D). A mesure que le<br />
mélanome progresse, <strong>un</strong>e partie ou la<br />
totalité de la lésion se surélève (E) (Fig.<br />
5.131, 5.132). Ce système ABCDE constitue<br />
la base du diagnostic clinique du<br />
mélanome depuis de nombreuses années.<br />
La microscopie de surface [4] (dermoscopie,<br />
microscopie par épiluminescence)<br />
s’est développée comme aide au diagnostic<br />
clinique du mélanome. Dans cette<br />
technique, la surface de la peau est rendue<br />
translucide par l’application d’huile et<br />
<strong>un</strong> instrument à main grossissant au<br />
moins dix fois est utilisé pour examiner les<br />
détails internes de la tumeur. De nombreuses<br />
caractéristiques supplémentaires,<br />
comme la présence de pseudopodes,<br />
<strong>un</strong>e extension radiale, <strong>un</strong> voile<br />
bleu/gris, des points noirs à la périphérie<br />
et plusieurs couleurs sont visibles et ont<br />
été utilisées dans des systèmes de diag-<br />
260 <strong>Le</strong>s <strong>cancer</strong>s humains par localisation organique