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Numéro 66 - Café pédagogique

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des princes, la liberté de pensée et la tolérance, sont autant de facteurs qui ont permis de faire<br />

progresser le patrimoine scientifique commun.<br />

Cette exposition a pour ambition de montrer au public le développement extraordinaire qu’ont<br />

connu les sciences à l’époque de ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or de la civilisation<br />

arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle). Abordant à la fois une culture et des sujets qui ne sont<br />

pas nécessairement bien maîtrisés par le public, cette manifestation veut l’interpeller par une<br />

approche simultanément esthétique, pédagogique et ludique. Ainsi, les œuvres réunies (tout<br />

type de supports) seront-elles assorties d’une signalétique qui en permettra la compréhension<br />

et la signification, complétée de modules audiovisuels (interviews, séquences filmées, images<br />

de synthèse) intégrés véritablement au parcours. Plutôt que de procéder à un catalogue<br />

exhaustif des différentes disciplines constituant la science arabe, le parcours considère trois<br />

ensembles dans lesquels seront traités à la fois l’élaboration et la diffusion des savoirs à<br />

travers les manuscrits, l’expérimentation et la pratique avec les instruments et les outils, enfin<br />

les résultats à travers des objets et des artefacts.<br />

http://www.imarabe.org/temp/expo/sciences-arabes.html<br />

- Regards des photographes arabes contemporains<br />

IIMA du 22 novembre 2005 au 22 janvier 2006.<br />

Trente artistes arabes photographiant leur propre monde : d’ores et déjà cette exposition fait<br />

date, en cela qu’elle diffère considérablement de la plupart des manifestations consacrées elles<br />

aussi à la représentation photographique du monde arabe contemporain, par le nombre des<br />

créateurs qu’elle rassemble, d’une part, mais surtout, et d’autre part, par la nationalité de<br />

ceux-ci qui, tous, sont Arabes. (Certains n'ont pas quitté leur pays ; d'autres s’en sont éloignés<br />

puis y sont revenus ; certains mêmes en sont partis, emportant avec eux le pays natal ; d'autres<br />

encore, nés à l’extérieur du monde arabe, sont restés liés indéfectiblement à leurs origines.).<br />

Notre univers médiatique est saturé d’images prises par des photographes occidentaux. Cette<br />

tradition ethnocentriste remonte au XIXe siècle, depuis que des Européens – souvent<br />

missionnés par leur gouvernement –, armés d’un appareil, se sont mis à traverser les mers<br />

pour tirer le portrait de peuples tout récemment soumis à leurs regards. Il va s’agir de<br />

délaisser pour une fois ce regard unilatéral, pour emprunter une vue plus intime sur le monde<br />

arabe et adopter le regard de ceux-là mêmes qui l’habitent, qui le vivent au quotidien ou,<br />

parfois, au travers de leur mémoire.<br />

Rivages et déserts, rues grouillantes de monde, de jour et de nuit, villages perdus, capitales<br />

animées, joies et deuils, êtres et choses : images de studio, images vidéo, photographies ne<br />

constituent pas seulement des documents sociologiques plus ou moins intéressants en fonction<br />

de la qualité du regard du photographe. Ce sont d’abord, ce sont surtout des oeuvres d’art,<br />

morceaux d’architecture optique extrêmement élaborés. Tirées en noir et blanc ou en<br />

couleurs, sur de grands ou de petits formats, photographies uniques ou composées en<br />

polyptyques, les images présentées dans l’exposition ne sont emblématiques d’aucune école<br />

particulière, d’aucun courant ; ce sont autant de découvertes, dont chacune est singulière ;<br />

elles ne cherchent pas à affirmer une identité, elles sont l’émanation de cette identité.<br />

Au Xe siècle, le mathématicien Muhammad Ibn Al- Hassan Ibn Al-Haytham, connu aussi<br />

sous le nom d’Alhazen, est le premier à décrire les propriétés du phénomène physique de la<br />

lumière et du sténopé, à l’origine de la chambre noire. Au-delà des questionnements qu’elles<br />

suscitent, les photographies de ces trente artistes arabes, permettent justement de rejoindre la

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