Numéro 66 - Café pédagogique
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écoliers auraient une maîtrise "satisfaisante" de l'anglais ou de l'allemand à la fin de l'école.<br />
Quelques années plus tard, en 3ème, c'est seulement un collégien sur quatre qui a une bonne<br />
maîtrise de la langue. Il est vrai qu'à l'école, seulement 10% des écoliers arrivent à produire<br />
des écrits en langue étrangère.<br />
Ces proportions varient-elles en fonction de la "difficulté" des langues ? A l'école primaire, où<br />
les compétences transmises sont essentiellement orales, on n'observe pas de différence entre<br />
l'anglais et l'allemand. Au collège l'espagnol se détache avec moitié de bon niveau, une<br />
proportion double de celle observée en anglais et allemand. Cela ne nuit pas à l'anglais qui<br />
caracole en tête des langues vivantes : 97% des élèves du second degré l'apprennent. Par<br />
contre l'érosion de l'allemand continue : à peine 16% des élèves sont germanistes contre 23%<br />
en 1995.<br />
Rappelons que le gouvernement a annoncé une nouvelle politique des langues. Mais ses effets<br />
ne se feront sentir qu'en 2007. D'ici là, les mesures les plus importantes sont reportées. Par<br />
exemple les dédoublements en terminale générale qui étaient présentés comme une<br />
contrepartie de la suppression des TPE, sont devenus des allègements" ponctuels si ce n'est<br />
rarissimes. L'Inspection générale a demandé dans un récent rapport un recadrage vigoureux :<br />
"Dans la situation actuelle, la mission des inspections générales a constaté que les<br />
incertitudes du pilotage national se traduisent par la diffusion d'instructions peu explicites,<br />
l'absence de fixation d'objectifs chiffrés, de moyens spécifiques pour y parvenir et de cadrage<br />
des pratiques académiques".<br />
http://www.education.gouv.fr/stateval/noteeval/listne2005.html<br />
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0526.pdf<br />
http://www.cafepedagogique.net/dossiers/r2005/gen1.php<br />
- Réactions syndicales<br />
Pour le Snuipp, " pour augmenter encore les progrès des élèves, par exemple en<br />
compréhension orale, les efforts doivent porter sur la formation initiale et continue des<br />
enseignants ainsi que les conditions matérielles et pédagogiques de cet enseignement. Il faut,<br />
par exemple, que les effectifs soient allégés". Le Se-unsa souligne lui que "le plan de<br />
rénovation des langues proposé par le ministère et l’adoption du cadre européen de référence<br />
ne s’accompagnent d’aucun effort en matière de formation et de recrutement… Enfin, la<br />
cohérence n’est toujours pas au rendez-vous : un élève qui commence l’apprentissage d’une<br />
langue vivante à l’école primaire n’a toujours pas l’assurance de le poursuivre l’année<br />
suivante puis au collège".<br />
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=050927<br />
http://www.snuipp.fr/article2659.html<br />
- Donner la parole aux élèves ?<br />
Commentant les études publiées le 26 septembre sur l'enseignement des langues, François<br />
Monnanteuil, doyen de l'Inspection générale des langues, invite, dans Libération, les<br />
enseignants à laisser les élèves s'exprimer. " L'enseignement est encore trop tourné vers<br />
l'écrit.. Notre enseignement, en général, donne rarement la parole aux élèves… Les<br />
enseignants sont dans une quête de perfection, notamment grammaticale, peut-être excessive.<br />
Il faut trouver un juste équilibre entre exigence et mise en confiance : si les élèves pensent<br />
que tout ce qu'ils disent à l'oral peut se retourner contre eux, ils se taisent".<br />
http://www.liberation.fr/page.php?Article=32<strong>66</strong>75<br />
http://www.cafepedagogique.net/expresso/index270905.php