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Numéro 66 - Café pédagogique

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Aussi, pour C.Maroy, la résistance au changement n'est pas conservatisme. Il en renverrait<br />

volontiers la responsabilité aux politiques. "Le malaise enseignant face aux politiques de<br />

professionnalisation et aux changements du « métier » enseignant, nous semble plus<br />

profondément lié à des formes de retrait ou de résistance face aux réformes, lorsqu’elles<br />

accentuent la déprofessionalisation des enseignants". Là l'auteur expose une thèse déjà<br />

évoquée dans L'Expresso.<br />

http://www.girsef.ucl.ac.be/Cahiers_CREF/042cahier.pdf<br />

http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html<br />

http://www.cafepedagogique.net/expresso/index310505.php<br />

- Le système scolaire<br />

Un budget contesté<br />

" Le budget de l’enseignement scolaire, de la maternelle à la terminale, atteint 58,47<br />

milliards d’euros. Cette augmentation de 3,65 % est le double de celle du budget total (1,8 %)<br />

; cela manifeste très clairement le caractère prioritaire de l’éducation dans la politique de la<br />

Nation". Gilles de Robien a présenté le budget 2006 de l'éducation nationale. Il se traduit par<br />

la création de 1000 postes dans le primaire et la suppression de 1383 postes de professeurs<br />

dans le secondaire, auxquels il faudrait ajouter, selon les syndicats, 1400 postes de professeurs<br />

stagiaires. Le ministre a aussi conformé son intention de supprimer les détachements : "je<br />

souhaite appliquer un principe simple, que tout le monde comprendra : un professeur doit<br />

être en priorité devant des élèves ! Or, le rapport de la Cour des comptes paru en janvier<br />

dernier soulignait qu’il y a encore de nombreux professeurs qui ne sont pas devant des élèves.<br />

Nous avons là un potentiel inemployé ; je souhaite lui redonner la possibilité d’enseigner". Il<br />

a promis un allégement général des cours de langues en terminales à la rentrée 2006.<br />

Les syndicats ont réagi négativement à l'annonce du budget. Pour le Snes, " le Ministre<br />

camoufle l’essentiel de ce qu’est aujourd’hui la situation des établissements et occulte les<br />

menaces qui pèsent sur l’avenir du second degré…Tout porte à penser que le PPRE sera<br />

financé par un redéploiement d’heures déjà dispensées aux élèves (par exemple les 2 heures<br />

d’ATP en 6ème, l’ heure dite « libre » en 5ème et 4ème). Dans ce cadre, les moyens de la<br />

politique d’Education prioritaire (ZEP) sont eux aussi menacés". Le Snuipp estime que " le<br />

Ministre a multiplié les annonces : scolarisation des enfants handicapés, enseignement des<br />

langues vivantes, ZEP, soutien et aide aux enfants en difficulté, direction d'école; les<br />

décisions budgétaires les vident de sens !". Le Se-Unsa dénonce les réductions de postes :<br />

3500 dans le primaire en 3 ans, 18 000 dans le secondaire depuis 2003. " Le financement des<br />

rares mesures inscrites dans la loi d’orientation (projet personnalisé de réussite éducative,<br />

plan langues vivantes) est prévu par la réorientation de moyens existants et donc, au<br />

détriment d’autres actions. Au total, les ambitions gouvernementales affichées pour l’école se<br />

réduisent comme peau de chagrin. En un an, d’une loi d’orientation et de programmation, on<br />

sera passé à une loi de très faibles orientations qu’aujourd’hui le budget 2006 ne finance<br />

même plus !"<br />

Pour le Sgen-Cfdt, "la réussite scolaire de tous les jeunes n'est décidément pas la priorité du

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