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classification internationale des handicaps et santé mentale - ctnerhi

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En ce sens, la différenciation entre capacités a priori ou hors<br />

contexte <strong>et</strong> exécution ou expression de c<strong>et</strong>te activité dans un contexte,<br />

un environnement précis est bien délimité : les aptitu<strong>des</strong> (reliées aux<br />

activités intellectuelles, au langage, au comportement, aux activités<br />

motrices, <strong>et</strong>c.) sont sans ambiguïté vis-à-vis de ce que la personne m<strong>et</strong><br />

en œuvre effectivement dans ses environnements de tous les jours.<br />

Dans le PPH, ce n’est pas l’habitude de vie qui risque d’être<br />

redondant à l’aptitude, c’est l’aptitude évaluée in vitro qui peut poser<br />

problème, notamment lorsque les facteurs environnementaux limitent<br />

fortement <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> <strong>et</strong> perturbent le fonctionnement intégral de<br />

certains systèmes organiques :<br />

— Prenons l’exemple – classique – d’un enfant souffrant de<br />

troubles du caractère <strong>et</strong> du comportement, sans étiologie organique<br />

déterminée. Les <strong>classification</strong>s <strong>des</strong> maladies (la CIM-10, la<br />

CFTMEA ou le DSM IV) perm<strong>et</strong>tront à l’évaluateur de diagnostiquer<br />

<strong>des</strong> troubles <strong>des</strong> apprentissages qui renvoient aux perturbations<br />

<strong>des</strong> activités intellectuelles.<br />

Comment coder, hors contexte, ces limitations d’aptitu<strong>des</strong> <br />

— On peut évaluer une limite dans l’ « attention » (1.1.3 : l’aptitude<br />

à orienter ses activités <strong>mentale</strong>s) ou dans la « pensée », la conception<br />

ou l’organisation <strong>des</strong> idées, <strong>des</strong> concepts <strong>et</strong> <strong>des</strong> représentations<br />

(1.3) : la conception <strong>des</strong> idées, l’abstraction ou l’aptitude à former <strong>des</strong><br />

concepts à partir de qualités ou de relations, le raisonnement ou l’aptitude<br />

à élaborer <strong>des</strong> propositions, à les enchaîner les unes aux autres<br />

pour en venir à une conclusion, enfin le jugement ou l’aptitude à analyser<br />

une situation.<br />

— Mais ces codifications, en toute logique avec le postulat de<br />

départ, ne disent rien du « fonctionnement » de la pensée <strong>et</strong> notamment<br />

<strong>des</strong> difficultés de contrôle de la pensée, qui ne sont pas <strong>des</strong> « déficiences<br />

» mais qui peuvent se manifester par <strong>des</strong> parasitages divers,<br />

<strong>des</strong> obsessions, <strong>des</strong> ruminations, voire <strong>des</strong> stupéfactions liées à <strong>des</strong> facteurs<br />

environnementaux 1 .<br />

1. À l’inverse la CIH-2 comprend en « fonctions de la pensée » (b 165) une entrée « contrôle<br />

de la pensée » (b 1653) : « Fonction <strong>mentale</strong> qui fournit le contrôle volontaire de la pensée<br />

<strong>et</strong> reconnu comme telle par la personne. »<br />

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