classification internationale des handicaps et santé mentale - ctnerhi
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1790). La première grande <strong>classification</strong> <strong>internationale</strong> fut une Classification<br />
<strong>internationale</strong> <strong>des</strong> causes de décès. Elle a été proposée au Congrès<br />
international de statistiques de Paris (1855) par William Farr <strong>et</strong><br />
Marc d’Espine. Jacques Bertillon présenta au Congrès de l’Institut<br />
international de statistique de Chicago (1893) une nouvelle nomenclature<br />
basée sur le modèle de la nomenclature <strong>des</strong> causes de décès<br />
utilisé par la ville de Paris. La Classification Bertillon fut adoptée par<br />
nombre de pays <strong>et</strong> le principe d’une révision décennale fut r<strong>et</strong>enu.<br />
Dans c<strong>et</strong>te <strong>classification</strong>, les maladies <strong>mentale</strong>s étaient dispersées dans<br />
de nombreuses sections 1 . Les <strong>classification</strong>s <strong>internationale</strong>s connurent<br />
<strong>des</strong> révisions successives. La <strong>classification</strong> <strong>des</strong> décès paraissant insuffisante<br />
pour décrire les besoins de santé publique, le principe fut arrêté<br />
à Paris en 1938 de créer une <strong>classification</strong> <strong>des</strong> maladies, parallèlement à<br />
celle concernant les décès. Puis, en 1948, l’OMS créa un chapitre spécifiquement<br />
dévolu aux maladies <strong>mentale</strong>s : le chapitre V.<br />
C’est peu après la sortie de la neuvième révision de la CIM-9<br />
(parue en 1979) qu’est publiée en langue anglaise (en 1980) une<br />
International Classification of Impairments, Disabilities and Handicaps 2<br />
(ICDIH) mise au point dans les années 1970 sous la responsabilité de<br />
P. H. N. Wood <strong>et</strong> initialement présentée par l’OMS comme une<br />
<strong>classification</strong> expéri<strong>mentale</strong>. Traduite en français en 1981 par<br />
l’INSERM, elle est coéditée dans sa version française définitive avec le<br />
CTNERHI <strong>et</strong> l’OMS en 1988 sous l’appellation de Classification<br />
<strong>internationale</strong> <strong>des</strong> <strong>handicaps</strong> : déficiences, incapacités <strong>et</strong> désavantages.<br />
Un manuel de <strong>classification</strong>s <strong>des</strong> conséquences <strong>des</strong> maladies 3 . Entr<strong>et</strong>emps<br />
<strong>des</strong> traductions non officielles de la CIH avaient pu être<br />
consultées dans <strong>des</strong> versions ronéotées en France dans les milieux de<br />
la recherche sur le handicap 4 . C<strong>et</strong>te <strong>classification</strong> est présentée comme<br />
1. J. Garrabe (2000), « Peut-on classer sans penser », Actualités médecine interne - psychiatrie,<br />
numéro thématique « Classifications en psychiatrie », juin, vol. 17, n o 6, p. 180-184.<br />
2. WHO (1980), « International Classification of Impairments, Disabilities and Handicaps<br />
», Manual of <strong>classification</strong> relating to the consequences of disease, Genève, WHO, 207 p.<br />
3. OMS-INSERM-CTNERHI (1988 pour la trad. franç.), « Classification <strong>internationale</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>handicaps</strong> : déficiences, incapacités <strong>et</strong> désavantages. Un manuel de <strong>classification</strong>s <strong>des</strong> conséquences<br />
<strong>des</strong> maladies », Publications du CTNERHI, diffusion PUF, 203 p.<br />
4. Les groupes de travail réunis par l’INSERM, « Réduire le handicap » ont eu à connaître<br />
la <strong>classification</strong> de Wood.<br />
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