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classification internationale des handicaps et santé mentale - ctnerhi

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sont pas posé la question de la solidarité. Ils l’ont écartée sans examen<br />

au détour d’une phrase dans l’article ci-<strong>des</strong>sus : « ... le rej<strong>et</strong> <strong>des</strong> agences<br />

de l’État paternaliste... » (p. 1180). Il est possible que les utilisateurs<br />

français voient dans c<strong>et</strong>te <strong>classification</strong> <strong>des</strong> aspects en faveur de<br />

la solidarité qui n’ont pas été voulus par les auteurs, mais qu’ils sauront<br />

y discerner. Les politiques de solidarité se développeront alors<br />

selon <strong>des</strong> modalités difficiles à prévoir à l’avance. Il est possible également<br />

que ces aspects restent introuvables <strong>et</strong> que la <strong>classification</strong><br />

devienne alors un facteur de fragilité pour nos politiques de solidarité.<br />

La restriction de participation se définit par le fait qu’elle résulte<br />

d’un obstacle environnemental : ainsi, l’usage de la <strong>classification</strong><br />

conduit de façon majeure vers une modification de l’environnement :<br />

cela a été voulu <strong>et</strong> annoncé comme tel par les auteurs, dans leur article<br />

cité plus haut. La manière dont la <strong>classification</strong> est construite fait que<br />

ce louable objectif a une réciproque : dès qu’une difficulté est reliée<br />

au moment du classement à un obstacle de l’environnement, elle ne<br />

relève plus d’une aide à la personne, mais d’une action sur l’environnement.<br />

Il était certainement nécessaire de développer le recueil<br />

d’informations en vue de l’amélioration de l’environnement. Fallait-il<br />

que cela soit au prix d’une diminution importante dans l’étude <strong>des</strong><br />

besoins d’aide <strong>et</strong> de soins <strong>des</strong> personnes Par exemple, il faut s’attendre<br />

à ce que les assurances se désengagent du domaine de la participation,<br />

au motif qu’il sort de leur compétence : qu’il s’agisse<br />

d’assurances privées ou de sécurité sociale, elles auront tendance par<br />

nature à ne couvrir que les risques de la personne, <strong>et</strong> non ceux liés à<br />

un environnement faisant obstacle à la participation. Ce serait une<br />

restriction profonde de la solidarité envers les personnes en difficulté.<br />

Alors que la <strong>classification</strong> de Wood se fixait dès la première phrase du<br />

texte un objectif d’amélioration <strong>des</strong> dispositifs d’aide <strong>et</strong> de soins, c<strong>et</strong><br />

objectif passe tout à fait à l’arrière-plan dans le proj<strong>et</strong> de CIH-2.<br />

De plus, la notion de participation ouvre la voie à une nouvelle<br />

séparation dans la société : non plus c<strong>et</strong>te fois entre personnes handicapées<br />

<strong>et</strong> non handicapées, mais entre les personnes qui participent à<br />

la société <strong>et</strong> celles qui participent peu ou pas. Les exclus de la participation<br />

seraient alors les nouveaux laissés-pour-compte, <strong>et</strong> entreraient<br />

sans doute dans la grande catégorie de la « dépendance », déjà ouverte<br />

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