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classification internationale des handicaps et santé mentale - ctnerhi

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proposant à la direction de l’Action sociale (en charge de la politique<br />

pour les personnes handicapées) sa <strong>classification</strong>, aux côtés de la <strong>classification</strong><br />

<strong>des</strong> maladies dont use la direction générale de la Santé.<br />

Tomkiewicz (1992) encore lui, regr<strong>et</strong>te au Colloque du<br />

CTNERHI sur la CIH que la déficience <strong>mentale</strong> soit située dans le<br />

plan <strong>des</strong> déficiences, « c’est-à-dire tout près de la maladie, comme une<br />

entité qui est du ressort <strong>des</strong> médecins, <strong>des</strong> biologistes, <strong>des</strong> fondamentalistes.<br />

Pour moi, dit-il, la déficience <strong>mentale</strong> devrait plutôt être<br />

classée parmi les incapacités qui sont du ressort <strong>des</strong> psychologues ou<br />

<strong>des</strong> pédagogues <strong>et</strong> qui est surdéterminée par le milieu autant que par<br />

le génotype ». C<strong>et</strong>te approche de la déficience est celle qui a cours<br />

dans d’autres pays francophones comme le Québec ou la Belgique<br />

aujourd’hui.<br />

Dans ce même débat sur les <strong>classification</strong>s, Liberman (1992) souligne<br />

le risque d’utilisation <strong>et</strong> de généralisation de l’approche par le<br />

désavantage <strong>et</strong> le « handicap mental ». Le danger consiste à basculer<br />

du sanitaire vers le médico-éducatif toute une population (psychoses,<br />

autisme) sans affecter de moyens supplémentaires. Il avait précédemment<br />

développé c<strong>et</strong>te thématique dans son livre sur le Handicap <strong>et</strong><br />

maladie <strong>mentale</strong> où il dénonçait à nouveau l’utilisation du concept de<br />

handicap mental qui est utilisé par la société « pour intégrer les mala<strong>des</strong><br />

mentaux dans les circuits ordinaires d’éducation <strong>et</strong> de travail ou à<br />

défaut dans <strong>des</strong> institutions démédicalisées au moindre coût mais il<br />

faut le reconnaître aussi avec une meilleure efficacité au plan de la<br />

rentabilité sociale » 1 .<br />

François Chapireau, un prosélyte convaincu <strong>et</strong> convaincant<br />

Avec <strong>des</strong> pionniers comme Stanislas Tomkiewicz, l’apport de<br />

François Chapireau à la découverte, à la diffusion <strong>et</strong> à l’approfondissement<br />

de la pensée de Philip Wood <strong>et</strong> de la CIH est considérable.<br />

Dès 1986 2 au Congrès de psychiatrie <strong>et</strong> de neurologie de langue fran-<br />

1. R. Liberman (1988), Handicap <strong>et</strong> maladie <strong>mentale</strong>, Paris, PUF, 128 p., p. 45.<br />

2. F. Chapireau (1986), Intérêt en psychiatrie de la <strong>classification</strong> OMS <strong>des</strong> conséquences <strong>des</strong><br />

maladies, Congrès de psychiatrie <strong>et</strong> de neurologie de langue française (Le Mans, 1986), Paris,<br />

Masson, 1987, p. 109-115.<br />

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