classification internationale des handicaps et santé mentale - ctnerhi
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donner à la société civile la responsabilité de l’intégration <strong>des</strong> personnes<br />
en difficulté.<br />
En matière de santé <strong>mentale</strong>, le problème se pose dans les mêmes<br />
termes : déspécifier la législation psychiatrique ou, au contraire, la<br />
consolider <strong>et</strong> la faire évoluer pour qu’elle soit mieux inscrite dans le<br />
respect <strong>des</strong> différences La seconde option a été r<strong>et</strong>enue. Mais la<br />
coordination <strong>des</strong> législations séparées reste un chantier à accélérer<br />
pour ne pas enfermer <strong>des</strong> populations dans <strong>des</strong> dispositifs en bulle.<br />
De ce point de vue, les débats autour de la révision de la CIH, en<br />
particulier à propos de la notion de participation, montrent à quels<br />
excès peuvent conduire <strong>des</strong> positions radicales. Cela suffit à se demander<br />
si la notion de désavantage méritait les critiques qui lui ont été<br />
adressées : au moins elle évitait de basculer du constat empirique à <strong>des</strong><br />
discours aussi bien intentionnés que marqués par <strong>des</strong> orientations<br />
idéologiques rarement explicitées.<br />
Entre deux apories : défense <strong>des</strong> minorités <strong>et</strong> universalisme<br />
Les positions de nombre d’experts sont en lien direct avec les<br />
préoccupations du mouvement associatif, aussi bien dans le champ du<br />
handicap que dans celui de la psychiatrie. On en trouve une illustration<br />
dans les oppositions entre deux associations québécoises autour de<br />
la notion d’empowerment ( « réappropriation du pouvoir » ) :<br />
— le Regroupement <strong>des</strong> ressources alternatives en santé <strong>mentale</strong><br />
du Québec (RRASMQ) qui privilégie depuis 1985 le développement<br />
de groupes communautaires <strong>et</strong> de formules alternatives à la politique<br />
de santé <strong>mentale</strong> officielle ; cela conduit ce mouvement à investir<br />
la vie associative, sans négliger pour autant une présence forte dans<br />
les instances décisionnelles pour faire pression sur les pouvoirs<br />
publics ; les usagers sont ici acteurs d’une « contestation du pouvoir<br />
psychiatrique » ;<br />
— l’Association québécoise de réadaptation psychosociale<br />
(AQRP) qui entend refonder la politique de santé <strong>mentale</strong> à partir<br />
<strong>des</strong> « plans de service individualisés », donc en utilisant les ressources<br />
<strong>des</strong> dispositifs existants, mais avec <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> d’intervention plus per-<br />
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