Déroulé de <strong>la</strong> table rondeDiscours d’introductionM. LAMY, ministre délégué en charge de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> : revient sur les modalités de <strong>la</strong> concertation etsur son objectif : consulter le plus <strong>la</strong>rgement possible les acteurs de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> pouralimenter les prises de décisions du prochain comité interministériel des <strong>ville</strong>s. L’objectif de cettetable ronde est d’entendre et de prendre en compte les spécificités des territoires ultra-marins. Lapolitique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> en outre-mer c’est aujourd’hui 40 CUCS, 34 ZUS, 7 ZFU, 23 conventions PRU… Ilse dit ouvert à une adaptation locale des cadres nationaux et souhaite <strong>la</strong> définition d’un cadregénéral pour l’outre mer, mais avec une prise en compte des particu<strong>la</strong>rités de chaque territoire,très différents les uns des autres. Il propose aux participants d’explorer plusieurs hypothèses, àcommencer par <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de critères spécifiques pour <strong>la</strong> géographie prioritaire en outremer, par exemple des critères démographiques, telles que <strong>la</strong> part des jeunes ou des famillesmonoparentales. Il faut peut-être dépasser le cadre communal et intercommunal et réfléchir aurôle de l’échelon départemental ou régional. Il rappelle que <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> doit d’abordse préoccuper de mobiliser le droit commun. Ce<strong>la</strong> passe notamment par <strong>la</strong> signature des futurscontrats par d’autres partenaires comme les Agences Régionales de Santé, Pole Emploi, lesRecteurs… Sur ce point, le ministère travaille à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de conventions nationalesavec les différents ministères dans un cadre triennal. Ce cadre national de mobilisation du droitcommun par ministère aura des déclinaisons ultra-marines.M. LUREL, ministre des outremers : se dit satisfait de voir qu’une politique nationale comme <strong>la</strong>politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> ne mette pas de côté un grand nombre de nos compatriotes. Ce<strong>la</strong> va dansle sens de ce que fait le gouvernement actuel, c’est-à-dire de réintégrer les outremers dansles politiques nationales. La politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> est au carrefour de plusieurs politiques : c’estdonc une politique difficile à mettre en oeuvre, notamment en termes de gouvernance. Il attirel’attention sur l’acte III de <strong>la</strong> décentralisation en cours d’é<strong>la</strong>boration, car il aura des impactssur <strong>la</strong> mise en œuvre de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Il évoque ensuite un autre point important àprendre en compte dans les débats : <strong>la</strong> dimension insu<strong>la</strong>ire (sauf <strong>la</strong> Guyane) et <strong>la</strong> spécificitédes <strong>ville</strong>s centres où tout se concentre, qui n’ont pas été conçues en fonction de l’insu<strong>la</strong>rité,où <strong>la</strong> question des transports est particulièrement importante… L’aménagement des territoiresest un enjeu central pour l’avenir et il devrait être traité à l’échelle des iles et non des <strong>ville</strong>s etdes intercommunalités. Il souligne que les financements de droit commun devront appuyer<strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> et qu’outre les financements de l’Etat, ceux de l’Union européenne sontaussi à mobiliser. Sur cette question, une piste de travail serait d’investir une partie des fondsde réserve des retraites dans <strong>la</strong> construction de logements. Elle permettrait de répondre à unedemande sociale extrêmement forte dans les territoires ultra-marins. Enfin, au sujet du logement,il rappelle que les décrets d’application de <strong>la</strong> loi de M. Letchimy ne sont pas encore pris. Ilsouhaite que ce<strong>la</strong> soit réglé rapidement car l’impact sur <strong>la</strong> réduction de l’habitat insalubre seraimportant et contribuera aux objectifs de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.M. Letchimy, Député de <strong>la</strong> Martinique, Président du Conseil Régional de <strong>la</strong> Martinique : Je remercieM. LAMY d’avoir proposé cette journée pour écouter les territoires d’outre mer. On sait que nosterritoires sont différents, culturellement, socialement, économiquement, au niveau urbain…Comment prendre en compte ces différences dans le cadre de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> ? Il faudrafaire des propositions concrètes car <strong>la</strong> réunion d’aujourd’hui ne doit pas être une réunion debonne conscience. De fait, il ne faut pas appliquer <strong>la</strong> même méthode dans nos territoires quedans les autres territoires français. En Martinique, nous avons organisé une journée pour réfléchiraux propositions que nous pourrions faire dans le cadre de <strong>la</strong> concertation pour <strong>la</strong> politique de<strong>la</strong> <strong>ville</strong>. L’urbain dans nos territoires ne ressemble pas à ce que l’on peut trouver en métropole. Lesstratégies de développement urbain doivent prendre en compte l’insu<strong>la</strong>rité, <strong>la</strong> culture locale…Table ronde outre-mer • 14 janvier 2013 4
et ce<strong>la</strong> amène à pratiquer une politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> nécessairement dérogatoire. Nous avons dû,au cours des vingt dernières années, inventer des démarches d’ingénierie urbaine spécifiques.La question de <strong>la</strong> géographie prioritaire se pose d’abord au niveau des agglomérations maisil faudra faire le lien avec l’ensemble du territoire. Par ailleurs, un grand débat s’annonce auParlement dans le cadre de <strong>la</strong> décentralisation : nous porterons les questions de l’ingénierie pournos collectivités, des habilitations à légiférer et à gérer directement certaines compétences.La gouvernance opérationnelle est importante. Il nous faut chercher l’efficacité <strong>la</strong> plus fortepossible. Or, nous ne disposons pas d’outils de connaissance des territoires est indispensable.Nous avons également besoin d’opérateurs urbains… Il faut former des gens localement à cesenjeux et à ces méthodes. Ce<strong>la</strong> concerne à <strong>la</strong> fois les professionnels dans les collectivités maisaussi les associations afin qu’elles puissent agir mieux. La politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> c’est aussi répondreà des questions très concrètes comme celle du logement. Il y a un retard de 100 000 logementsen outre mer. Enfin, <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> ce n’est pas qu’une question de financements maisc’est aussi construire une stratégie de développement durable sur le long terme. Je suis plutôtpour une gouvernance régionale de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> en Martinique afin d’avoir uneapproche globale. Nous sommes venus nombreux aujourd’hui parce que nous avons tous uneattente forte pour <strong>la</strong> nouvelle politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Ce nouveau souffle dépend aussi de nous, ilnous faut prendre en main ces politiques.Mme Orphé, Députée de <strong>la</strong> Réunion, première adjointe au maire de Saint Denis : Tout d’abord,je tiens à dire qu’avec le nouveau gouvernement, nous avons à nouveau le sentiment d’êtreécoutés, cette table ronde en est une preuve. Je reprends une phrase de M. LAMY dans sondiscours du 11 octobre 2012 au <strong>la</strong>ncement de <strong>la</strong> concertation : « L’égalité des territoires ce n’estpas un slogan, c’est une conviction partagée » L’égalité et <strong>la</strong> justice, c’est effectivement ceque nous demandons pour nos territoires. Pour autant, ce n’est pas pour nous calquer sur lemodèle de l’hexagone mais pour s’attaquer avec nos méthodes aux racines des difficultés. Ilfaut regarder nos problématiques en face et les travailler. Quelques chiffres sont bons à rappeler: sur les 10 premières <strong>ville</strong>s françaises les plus inégalitaires, 9 sont à <strong>la</strong> Réunion. L’indice dedéveloppement humain de <strong>la</strong> Réunion indique que nous avons 25 ans de retard sur <strong>la</strong> métropole,et Mayotte est encore plus en retard ; <strong>la</strong> pauvreté monétaire concerne 3 enfants sur 5 contre1 sur 5 en métropole… Ces chiffres sont semb<strong>la</strong>bles dans tous les départements d’outre mer,mais ils ne s’expliquent pas de <strong>la</strong> même manière pour chacun. La plupart des indicateurs sontdonc au rouge et c’est encore plus fort dans les quartiers prioritaires. Il existe une insuffisancede financements et de résultats, l’état des choses évolue trop lentement à <strong>la</strong> Réunion commeailleurs. Le droit commun est inadapté à <strong>la</strong> réalité de l’ile. Mon souhait est que l’on arrive à unedéfinition de critères adaptés à nos territoires, que l’on c<strong>la</strong>rifie les moyens à mettre en œuvre surles territoires cibles. D’autres questions devront être abordées : Comment articuler les différentsprojets sur le territoire ? Comment faire fonctionner un contrat unique associant le social etl’urbain? Qui doit piloter ? Le pilotage à l’échelon intercommunal est-il adapté à l’outre mer ?Enfin, comment pérenniser les financements ? Ces dernières années les budgets de <strong>la</strong> politiquede <strong>la</strong> <strong>ville</strong> ont diminué. En 6 ans, par exemple, le budget du CUCS pour <strong>la</strong> délinquance à diminuéde moitié !Table ronde outre-mer • 14 janvier 2013 5
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