3.1.4 La sécurité et <strong>la</strong> prévention de <strong>la</strong> délinquanceAux vues du dernier rapport de l’ONZUS, même si les chiffres de <strong>la</strong> délinquance dans les quartierssemblent évoluer favorablement, le sentiment d’insécurité reste fort et se nourrit de <strong>la</strong> récurrencedes incivilités, d’un niveau plus élevé d’atteintes aux personnes et de comportements dangereux,notamment en matière de sécurité routière. Surtout, l’économie parallèle de <strong>la</strong> drogue entraînedes conséquences générales très nocives pour <strong>la</strong> vie des quartiers, leur tissu social et le respectdes normes par les plus jeunes.Une présence accrue des policiers sur <strong>la</strong> voie publique, et une augmentation des interventionsde police judiciaire contre les trafics de stupéfiants, les phénomènes de bande et violences degroupes sont indispensables. La mobilisation de ces moyens dans le cadre des zones de sécuritéprioritaire est un facteur d’efficacité. Il importe donc que celles-ci continuent de se développerdans les quartiers prioritaires de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, comme c’est le cas pour les 64 premièresZSP.Une forme de police de proximité est souhaitée, qui s’appuierait sur des agents préparés auxmissions spécifiques, motivés, afin de favoriser un retour de <strong>la</strong> confiance chez les habitants. Lespoliciers, fidélisés sur les territoires, doivent bénéficier d’actions de formation les sensibilisant àleur environnement professionnel et à <strong>la</strong> sociologie des quartiers.La confiance entre <strong>la</strong> police et <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, point essentiel du succès de <strong>la</strong> politique de sécurité,requiert un déploiement plus <strong>la</strong>rge de dispositifs expérimentés en matière de dialogue : enparticulier, il s’agit d’augmenter le nombre d’actions développées auprès des jeunes par lescentres de loisirs jeunes et les délégués cohésion-police-popu<strong>la</strong>tion. Une plus grande ouverturedes métiers de <strong>la</strong> sécurité intérieure aux jeunes des quartiers est nécessaire.La prévention de <strong>la</strong> délinquance, c<strong>la</strong>irement p<strong>la</strong>cée sous <strong>la</strong> responsabilité du maire, doitdemeurer une priorité de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Les conseils locaux de sécurité et de préventionde <strong>la</strong> délinquance jouent un rôle utile, dès lors notamment qu’ils peuvent organiser un suiviindividualisé des personnes dont <strong>la</strong> situation le justifie.3.1.5 La santéLa dégradation de l’état de santé et les difficultés croissantes d’accès aux soins pour les habitantsdes quartiers prioritaires sont des facteurs puissants d’exclusion.Pour y remédier, il s’agit d’abord d’accroître l’offre de soins de premier recours dans les quartiers.Cette offre doit être pérenne, accessible géographiquement et économiquement et répondreaux besoins des habitants. Le renforcement de <strong>la</strong> densité des professionnels de santé dansles quartiers doit s’effectuer en appuyant leur regroupement dans le cadre de structures desoins de premier recours pluri-professionnelles (centres, maisons et pôles de santé), au modèleéconomique stabilisé.Par ailleurs, le renforcement de l’accès aux dispositifs de prévention en santé est un enjeufondamental qui rend nécessaire <strong>la</strong> signature des contrats par les agences régionales de santé(ARS). Ce renforcement implique le cib<strong>la</strong>ge des dispositifs de prévention des ARS sur les zonessocialement et territorialement sensibles, notamment dans le cadre des contrats locaux desanté Les besoins des quartiers de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> doivent être mieux pris en comptedans les p<strong>la</strong>ns nationaux de santé publique. Par ailleurs, dans le cadre des schémas régionauxde prévention des ARS, les habitants des quartiers sensibles de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> doiventbénéficier de <strong>la</strong> même couverture des programmes de dépistages organisés des ma<strong>la</strong>dieschroniques, en particulier des cancers, que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion des agglomérations de référence.Enfin, l’évolution des besoins en santé mentale doit également être prise en compte. Ledéploiement des conseils locaux en santé mentale (CLSM), en lien avec les Ateliers Santé Villedont ils constituent souvent le volet santé mentale, est encore insuffisant. En effet, ils sont le lieude convergence, de coordination et de débats pour <strong>la</strong> mise en œuvre de politiques locales desanté mentale sur les territoires fragiles. En outre, ils fédèrent, sur les quartiers sensibles, les élus,les habitants, les associations d’usagers en santé (somatique et psychique), les aidants, ainsi lesprofessionnels sociaux, médico-sociaux et médicaux.rapport de synthèse de <strong>la</strong> concertation 20
3.1.6 L’action socialeLes familles vivant dans ces quartiers sont souvent dans une situation de précarité qui justifie unsuivi social adapté dans son contenu et dans son organisation. Les différents services sociaux,relevant des départements, de certaines intercommunalités, des centres communaux d’actionsociale et des caisses d’allocation familiale doivent parvenir à travailler ensemble de manièrecoordonnée et renforcer leur présence effective dans les quartiers au contact des habitants.L’accès aux droits sociaux est un enjeu majeur de même que l’accompagnement des famillesqui s’installent dans ces quartiers, en particulier les primo-arrivants.Le volet social du futur contrat de <strong>ville</strong> devra donc associer l’ensemble des acteurs publicsconcernés, en particulier le département, et les représentants du tissu associatif local.Une telle approche se traduit d’abord par un diagnostic partagé, outil de connaissancemutualisée du territoire et des habitants, afin de mettre fin aux logiques de concurrence. Puis,en s’appuyant sur les méthodologies éprouvées, notamment dans le cadre des programmes deréussite éducative, il s’agit de définir une ingénierie sociale de territoire qui puisse promouvoirune démarche coordonnée en termes d’accompagnement et de développement social.Cette coopération peut également se traduire par l’animation de cellules de veille sociales, etéventuellement <strong>la</strong> création de maisons de <strong>la</strong> solidarité de proximité.3.1.7 Le logement, <strong>la</strong> rénovation urbaine et le cadre de vieLa politique de logement ne saurait à elle seule garantir l’équilibre des quartiers et a fortiori<strong>la</strong> mixité sociale. Elle n’en est pas moins une condition indispensable pour progresser danscette direction et doit nécessairement s’accompagner d’actions portant sur le cadre de vieet les transports. Dans ce but, afin d’intégrer pleinement ces quartiers dans les dynamiques dedéveloppement urbain des agglomérations, il est proposé d’instaurer, par voie légis<strong>la</strong>tive ou lecas échéant règlementaire, <strong>la</strong> prise en compte renforcée des quartiers prioritaires au sein desdocuments de programmation en matière d’urbanisme (SCOT, PLUi, PADD), de transports (PDU)et de l’habitat (PLH).Les orientations suivantes sont par ailleurs préconisées :- Mieux répartir le logement social : c’est à cette condition que pourra être enrayée <strong>la</strong>ghettoïsation de certains quartiers. Ceci requiert une politique de logement conçue et miseen œuvre à l’échelle de l’agglomération et une application stricte de <strong>la</strong> loi qui a porté à 25%<strong>la</strong> part des logements sociaux dans chaque commune. Enfin, le recours à certains dispositifslégis<strong>la</strong>tifs, tels que <strong>la</strong> possibilité pour le préfet d’utiliser le droit de préemption urbain en lieu etp<strong>la</strong>ce du maire, ne doit pas rester exceptionnel. Il est également suggéré de revoir les outils deprogrammation (SCOT, PLU…) pour augmenter les droits à construire.- Revoir les conditions d’attribution des logements sociaux : un groupe de travail dédié àcette question vient d’être installé par <strong>la</strong> ministre de l’égalité des territoires et du logement. Laspécificité des quartiers en politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> devra être prise en considération pour parvenir àune solidarité réelle entre les communes et entre les bailleurs pour le logement des familles lesplus précarisées. Pour ce<strong>la</strong>, des dispositifs dérogatoires d’attributions des logements HLM afin desortir des logiques ségrégatives pourraient être expérimentés. Cette question devra être traitéedans les futurs contrats.- Poursuivre <strong>la</strong> rénovation urbaine et assurer <strong>la</strong> réhabilitation du parc HLM : un certain nombrede quartiers prioritaires nécessitent <strong>la</strong> poursuite ou l’engagement d’opérations de rénovationurbaine, qui devront intégrer dans leurs objectifs les copropriétés dégradées. Dans d’autresquartiers, y compris situés hors de <strong>la</strong> géographie prioritaire, des opérations de réhabilitation duparc HLM sont nécessaires. C’est une fois encore à l’échelle de l’agglomération qu’il devra êtreveillé à <strong>la</strong> complémentarité de ces deux types d’intervention.- Maintenir les avantages fiscaux actuellement liées aux ZUS et aux quartiers en rénovationurbaine : l’abattement de <strong>la</strong> taxe foncière sur <strong>la</strong> propriété bâtie dont bénéficient les bailleurssociaux signataires d’une convention d’utilité sociale pour les logements situés en ZUS doit êtremaintenue dès lors que les bailleurs prennent des engagements précis notamment en matièrerapport de synthèse de <strong>la</strong> concertation 21
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